Ce n’est plus un simple débat budgétaire : c’est devenu un ring politique.
À l’Assemblée nationale, le passage du ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Dr Abdourahmane Diouf, a été marqué par une tension inhabituelle. Au lendemain du Tera Meeting d’Ousmane Sonko – où des propos laissant entendre qu’un ministre présent au gouvernement pourrait être impliqué dans des « malversations » ont été tenus le ministre Diouf s’est retrouvé directement exposé aux tirs croisés des députés.
Le ministre défendait son projet de budget 2026. Celui-ci s’élève à cent-dix-sept milliards cent soixante-dix-huit millions six cent trente-sept mille trois cent vingt-et-un (117 178 637 321) FCFA, contre quarante-neuf milliards sept cent cinquante-six millions deux cent soixante-quatre mille quatre cent neuf (49 756 264 409) FCFA en 2025, soit une hausse de 67 422 372 912 FCFA, équivalente à +136 %.
Le Dr Abdourahmane Diouf a défendu le budget devant la commission technique des Finances, dans la foulée du passage du ministre de l’Industrie et du Commerce, Dr Serigne Gueye Diop.
À l’issue des travaux, la commission a adopté le budget du ministère, mais dans une atmosphère électrique. Tout a basculé lorsque plusieurs députés ont repris les accusations insinuées la veille par Ousmane Sonko devant ses militants :
« Dans la coalition Diomaye Président, il y a des leaders qui sont dans le gouvernement et qui œuvrent à semer la zizanie dans nos rangs. Il y a eu des soupçons de malversations dans le ministère dans lequel il était précédemment. Mais nous avons décidé de lui donner un autre département ministériel le temps de tirer au clair cette affaire. »
Ces mots ont été transposés directement dans l’hémicycle.
Selon nos informations, des députés – notamment de la majorité présidentielle – ont frontalement attaqué Abdourahmane Diouf, allant jusqu’à lui lancer qu’il est « un allié de la dernière heure, et pire, un traître ». Certains ont même remis en cause sa présence au gouvernement, estimant que le président d'AWALÉ « n’a pas sa place dans le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko ».
Lors de sa prise de parole, Dr Abdourahmane Diouf a choisi d’ignorer les attaques personnelles pour se concentrer sur le fond : les politiques environnementales, les chantiers en cours et les arbitrages budgétaires. Malgré les provocations, il a maintenu la ligne : répondre sur la technique, pas sur la polémique.
Un exercice de sang-froid salué par plusieurs députés… même parmi ceux qui ont quitté la salle pour protester contre la tournure des débats.
avec dakaractu
Hausse vertigineuse : le budget du ministère l'environnement bondit de 49 à 117 milliards FCFA
Mercredi 12 Novembre 2025
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