Guy Marius Sagna : "Mon Serigne Mahi Niasse, Khalife de Médina Baye, m'a dit... "

Mardi 2 Février 2021

Le 21 janvier 2021, je l'appelle pour le remercier de la lettre de condoléances qu'il m'a écrite lors du décès de ma belle-maman. 
Je l'appelle une fois. 
30 minutes après, mon téléphone sonne en affichant "numéro privé". 
Je ne décroche jamais les "numéros privés". Je me cache d'eux comme eux se cachent de nous. 
Je ne sais pas pourquoi ce jour j'ai décroché un "numéro privé". 
J'entends une voix:  "Bonjour! C'est qui?"
Je réponds, méfiant comme toujours avec les "numéros privés" :  "Bonjour! Et vous, vous êtes qui"
J'entends la voix qui me fait: "c'est moi Mahi Niasse". 
Et là je dis: "ô my God! C'est le Khalife?!"
Pour Monseigneur Martin Boucar Tine, c'est par SMS que nous avons communiqué. 
Quelles leçons de simplicité, d'humilité, d'accessibilité ! 
Dans un Sénégal où accéder à Dieu est plus facile que de joindre un conseiller municipal, un maire, un député, un ministre, un directeur de société nationale, un responsable de parti politique, un président de la république, un.e président.e d'institution...


Serigne Mahi et les gens comme lui prouvent que ceux qui ne sont pas accessibles au peuple qui les paie pour le servir - et qu'ils volent cerise sur le gâteau - ne sont que vanité. C'est ce même 21 janvier que mon Serigne Mahi Niasse, Khalife de Médina Baye, m'a dit qu'il allait nous recevoir le 30 janvier. Il en a été ainsi pour Monseigneur Martin Boucar Tine, évêque de Kaolack, et pour Imam Ndao.


Les rencontres, les discussions avec eux ont été à l'image de nos entretiens téléphoniques: simplicité et vérité. Enfin je retiens le propos de mon Imam Ndao: "je vous représente ici à Kaolack et vous me représentez là-bas à Dakar". C'est ce qui s'appelle: complémentarité et solidarité dans la lutte.


Jeunesse du Sénégal, point besoin pour nous de singer des Macron, des Obama, des Tony Blair. Nous avons les Serigne Mahi Niasse, les Imam Ndao, les Monseigneur Martin Boucar Tine...


À propos du débat sur les déclarations de patrimoine et les richesses de nos femmes et hommes politiques, je suis un disciple de Thierno Souleymane Baal. 
Dans une république du Sénégal qui n'a aucune leçon à prendre de la gauche et de la droite française ni des démocrates ou républicains États-Uniens qui s'alternent contre leur peuple et contre nos peuples, nous devrions appliquer les deux premières recommandations de Thierno Souleymane Baal: 
"- Détrônez tout imâm dont vous voyez la fortune s’accroître et confisquez l’ensemble de ses biens ;
- combattez-le et expulsez-le s’il s’entête ;"


L'Imam ici est un dignitaire, un ministre, un fonctionnaire musulman. De la même manière les fonctionnaires et femmes et hommes politiques dont les richesses augmentent de manière inexplicable devraient être sanctionnés, chassés, condamnés à ne plus exercer de fonctions électives ou nominatives et leurs biens volés confisqués. 

Voilà pourquoi ils cachent les Thierno Souleymane Baal. 
Voilà pourquoi c'est notre devoir de les ressusciter, de les exhumer

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