Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), principal parti d’opposition de Guinée-Bissau, a dénoncé samedi 29 novembre l’envahissement de son siège, situé dans le centre-ville de la capitale, et des dégradations par des « miliciens lourdement armés ». Selon la formation, ces derniers ont « procédé à l’expulsion de toutes les personnes qui s’y trouvaient, à l’effraction des portes de bureaux et à la grave violation de l’intégrité des installations ».
Le parti dénonce ainsi une « intolérable violation des principes fondamentaux de l’État de droit ». « La destruction, l’occupation forcée et l’usurpation des installations d’un parti politique légalement constitué et reconnu engendrent une responsabilité civile, criminelle et politique pour tous leurs auteurs, matériels ou moraux, relève-t-il. Il s’impose de questionner la véritable motivation sous-jacente à une telle action du régime. »
Le patron de cette formation historique, l’ex-Premier ministre Domingos Simões Pereira a été arrêté le 26 novembre, date de la prise de pouvoir des militaires à la veille de l’annonce attendue des résultats de l’élection présidentielle et des législatives. La junte ayant renversé le président sortant Umaro Sissoco Embaló a nommé le major-général Horta N’Tam à la tête d’une transition d’un an et désigné Ilidio Vieira Té Premier ministre et ministre des Finances. Un gouvernement est attendu en début de semaine prochaine.
DSP toujours détenu
Domingos Simões Pereira, dit DSP, reste détenu. Si l’ancien Premier ministre avait été écarté de la présidentielle du 23 novembre, son parti avait soutenu le candidat d’opposition Fernando Dias, devenu le principal adversaire d’Umaro Sissoco Embaló. Les deux candidats avaient revendiqué la victoire et, selon nos informations, les résultats provisoires faisaient état d’un duel serré entre les deux hommes, à l’avantage de Fernando Dias.
Issu du Parti pour la rénovation sociale (PRS), Fernando Dias avait affirmé avoir réchappé de peu à une tentative d’arrestation. Il affirme depuis être « en sécurité » et se cacher. Des échauffourées mineures ont eu lieu samedi dans le quartier de Hafia, à la périphérie de Bissau, non loin du siège de campagne de Fernando Dias. Des jeunes ont incendié des pneus, disparaissant peu après. Les forces de l’ordre sécurisent actuellement toute la zone et aucun manifestant n’était plus visible sur les lieux.
Umaro Sissoco Embaló a quant à lui atterri dans la nuit de vendredi à samedi à Brazzaville, où le président Denis Sassou Nguesso l’a accueilli à sa demande. Il est arrivé accompagné d’une douzaine de personnes – sa famille et ses proches collaborateurs -, et a pris ses quartiers dans un grand hôtel de la capitale congolaise. Il avait dans un premier temps trouvé refuge à Dakar, provoquant au passage une polémique, sous fonds de tensions entre le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko et le président Bassirou Diomaye Faye.
(Avec AFP)
Le parti dénonce ainsi une « intolérable violation des principes fondamentaux de l’État de droit ». « La destruction, l’occupation forcée et l’usurpation des installations d’un parti politique légalement constitué et reconnu engendrent une responsabilité civile, criminelle et politique pour tous leurs auteurs, matériels ou moraux, relève-t-il. Il s’impose de questionner la véritable motivation sous-jacente à une telle action du régime. »
Le patron de cette formation historique, l’ex-Premier ministre Domingos Simões Pereira a été arrêté le 26 novembre, date de la prise de pouvoir des militaires à la veille de l’annonce attendue des résultats de l’élection présidentielle et des législatives. La junte ayant renversé le président sortant Umaro Sissoco Embaló a nommé le major-général Horta N’Tam à la tête d’une transition d’un an et désigné Ilidio Vieira Té Premier ministre et ministre des Finances. Un gouvernement est attendu en début de semaine prochaine.
DSP toujours détenu
Domingos Simões Pereira, dit DSP, reste détenu. Si l’ancien Premier ministre avait été écarté de la présidentielle du 23 novembre, son parti avait soutenu le candidat d’opposition Fernando Dias, devenu le principal adversaire d’Umaro Sissoco Embaló. Les deux candidats avaient revendiqué la victoire et, selon nos informations, les résultats provisoires faisaient état d’un duel serré entre les deux hommes, à l’avantage de Fernando Dias.
Issu du Parti pour la rénovation sociale (PRS), Fernando Dias avait affirmé avoir réchappé de peu à une tentative d’arrestation. Il affirme depuis être « en sécurité » et se cacher. Des échauffourées mineures ont eu lieu samedi dans le quartier de Hafia, à la périphérie de Bissau, non loin du siège de campagne de Fernando Dias. Des jeunes ont incendié des pneus, disparaissant peu après. Les forces de l’ordre sécurisent actuellement toute la zone et aucun manifestant n’était plus visible sur les lieux.
Umaro Sissoco Embaló a quant à lui atterri dans la nuit de vendredi à samedi à Brazzaville, où le président Denis Sassou Nguesso l’a accueilli à sa demande. Il est arrivé accompagné d’une douzaine de personnes – sa famille et ses proches collaborateurs -, et a pris ses quartiers dans un grand hôtel de la capitale congolaise. Il avait dans un premier temps trouvé refuge à Dakar, provoquant au passage une polémique, sous fonds de tensions entre le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko et le président Bassirou Diomaye Faye.
(Avec AFP)