Menu





Gaza : L’ancien Premier ministre israélien, Ehud Olmert dénonce une guerre "criminelle" menée pour des intérêts personnels

Mardi 10 Juin 2025

Le président américain Donald Trump devrait dire "Assez, c'est assez", estime l'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert, dénonçant la poursuite "criminelle" de la guerre à Gaza pour "des intérêts personnels" et plaidant pour une solution à deux Etats, unique garantie de paix durable selon lui.


Les États-Unis ont davantage d'influence sur le gouvernement israélien que "toutes les autres puissances réunies", a affirmé M. Olmert, ex-Premier ministre d'Israël de 2006 à 2009, estimant que Donald Trump "peut faire la différence", dans un entretien lundi soir à l'AFP.

Il s'en est pris au chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, pour avoir "totalement échoué" à protéger son peuple lors de l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 54 restent retenues à Gaza, dont au moins 32 sont mortes, selon les autorités israéliennes.

Plus de 54.880 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l'offensive israélienne de représailles à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Les accusations de génocide et crimes de guerre contre Israël se multiplient, venant d'experts de l'ONU, de groupes de défense des droits humains et de pays de plus en plus nombreux. Israël les rejette.

Pour Ehud Olmert, si la communauté internationale a soutenu au départ le droit d'Israël à se défendre, les choses ont changé depuis mars 2025 lorsque M. Netanyahu, tributaire des partis d'extrême droite au sein de sa majorité, a intensifié la guerre "pour des intérêts personnels".

"Si une guerre ne sauve pas les otages, ne parvient pas à éradiquer ce qu'ils ont déjà fait contre le Hamas au cours de ces 20 mois de combats incessants, et si, en conséquence, des soldats sont tués, des otages peut-être tués et des Palestiniens innocents non impliqués sont tués, alors à mon avis, c'est un crime", a-t-il asséné.

"C'est quelque chose qui doit être condamné (...) c'est totalement insupportable", a ajouté M. Olmert, issu du même parti - le Likoud - que son successeur et rival de longue date Benjamin Netanyahu.

- 4,4% du territoire -

M. Olmert a salué la tenue en juin à New York (États-Unis) d'une conférence internationale, co-présidée par la France et l'Arabie saoudite, qui doit relancer une solution pacifique au conflit israélo-palestinien dite "à deux États".

"Je suis très heureux qu'il y ait cette alliance mondiale pour une solution à deux États", a affirmé M. Olmert, l'une des rares voix en Israël à soutenir ce projet. "C'est très important pour fournir aux Américains l'infrastructure, une enveloppe et un cadre de soutien international".

Ensuite, "ce que nous attendons, c'est que le président Trump convoque Netanyahu (...) dans le Bureau ovale face aux caméras" et qu'il lui dise, en le surnommant, "comme il le fait habituellement: +Bibi, ça suffit+", a dit M. Olmert. "Rien n'est impossible avec Trump".

Les États-Unis restent pour l'heure déterminés à protéger leur allié israélien. Ils ont de nouveau mis leur veto il y a quelques jours, bloquant un appel de l'ONU à un cessez-le-feu immédiat et l’accès humanitaire à Gaza.

Avec l'ancien ministre palestinien des Affaires étrangères Nasser al-Kidwa, Ehud Olmert promeut un plan de paix incluant la création d'un État palestinien voisin d'Israël, chaque partie cédant 4,4% de son territoire à l'autre.

Selon le plan dévoilé l'an dernier, Israël annexerait les principales colonies juives en Cisjordanie, notamment certaines zones autour de Jérusalem. En contrepartie, un territoire israélien de superficie équivalente serait cédé à un futur État palestinien.

Le plan Olmert-Kidwa préconise également une souveraineté partagée sur la Vieille Ville de Jérusalem, avec une tutelle dont feraient partie Israël et un État palestinien.

- "Se débarrasser des deux" -

Un tel plan est "pratique, réalisable, pertinent, valable et réel (...) Cela nécessite des dirigeants des deux côtés qui le veuillent", a déclaré M. Olmert, qui a passé plus d'un an en prison (2016-2017) après avoir été condamné pour des scandales de corruption ayant mis fin à sa carrière politique.

La création de deux États est aujourd'hui "la seule solution envisageable", a affirmé à l'AFP Nasser al-Kidwa.

Le neveu de l'ex-dirigeant palestinien Yasser Arafat (1929-2004) était venu promouvoir avec Ehud Olmert leur plan commun à Paris, lors d'une conférence organisée mardi à la Fondation Jean-Jaurès par l'Atlantic Middle East Forum (Amef), nouvelle plateforme dédiée au dialogue stratégique, culturel et politique sur le Moyen-Orient.

Toutefois, il ne peut y avoir aucun espoir de "progrès sérieux avec le gouvernement israélien actuel et les dirigeants palestiniens actuels", dit-il, en référence au président vieillissant de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, au pouvoir depuis deux décennies.

"Il faut se débarrasser des deux. Et c'est ce qui va se passer", a assuré M. al-Kidwa, qualifiant les dirigeants palestiniens de "corrompus et incompétents".

Nouveau commentaire :


Dans la même rubrique :
< >


AUTRES INFOS

Dakar : après un refus de mariage, il publie les vidéos intimes de sa petite amie

Rufisque : A. Diène, promoteur immobilier, arrêté pour viols répétés sur sa fille

How to Build a Strong Team in the Aviator Game

Mondial des clubs: le Wydad Casablanca s'éloigne de la qualification après sa défaite contre la Juventus

Coupe du monde des clubs 2025 : À dix contre onze, le Real Madrid s’impose avec caractère (3-1)

Zarco balayé, l’arène secouée : Sa Thiès s’annonce chez les VIP

Le célèbre influenceur Adamo victime d’un grave accident de la route (vidéo)

Effondrement au stade du 5-Juillet : un mort après le titre du MC Alger

Coupe du Monde des Clubs : l’Inter Milan s’impose in extremis face à Urawa (2-1)

Héroïne de l’info : Téhéran immortalise Sahar Imami, la présentatrice restée à l’antenne sous les bombes