Espagne: le chef du Parti socialiste, Pedro Sanchez, contraint à la démission

Dimanche 2 Octobre 2016


La journée du 1er octobre était cruciale pour le Parti socialiste espagnol (PSOE), livré à une véritable guerre de tranchées entre les partisans du secrétaire général Pedro Sanchez, d’un côté, et le secteur critique qui demandaient sa tête. Finalement, à l’issue d’un comité fédéral très houleux, les opposants ont gagné par 132 voix à 107. Conséquence : Pedro Sanchez a dû démissionner.



Contesté dans ses rangs depuis des mois et des mois, le chef de file Pedro Sanchez avait une stratégie : voyant bien que l’appareil de son parti voulait sa tête, il comptait sur un Congrès extraordinaire à la mi-novembre où les militants, majoritairement en sa faveur, le conforteraient à la tête de la famille socialiste.

Mais l’appareil du parti en a décidé autrement. Pedro Sanchez a dû capituler, la tête basse. Une sorte de gérance intérimaire a pris les rênes d’une formation aux abois, moribonde, en pleine dégringolade.

Vers un déblocage de la crise politique ?


Car c’est bien cette chute électorale qui a été fatale à Sanchez. Le parti a perdu 2 millions de suffrages en un an, jamais ses résultats n’ont été aussi mauvais, même s’il reste la deuxième force au Parlement, mais talonné par les radicaux de Podemos.

Ce coup de théâtre a des conséquences au niveau national : Pedro Sanchez battu, la nouvelle direction devrait être disposée à appuyer le conservateur Mariano Rajoy pour former un gouvernement d’union nationale, un peu sur le modèle allemand.
RFI
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