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Emploi des jeunes : Eviter la tenue d’un conseil présidentiel sans les intéressés (Par Bocar Diouf)

Jeudi 8 Avril 2021

Les jeunes sont l’avenir du Sénégal et le Président de la République, par la tenue d’un conseil présidentiel sur l’emploi des jeunes, prouve qu’il a plus que jamais besoin des idées, des talents et de l’énergie de cette frange de la population. La nature de ses instructions nous renseigne sur le fait qu’il a besoin de tous les jeunes, et compte notamment sur ceux des zones rurales qui, par leur dynamisme et leurs capacités d’innovation, doivent devenir les piliers de la souveraineté alimentaire.

Voilà pourquoi Il faut se féliciter de la prochaine tenue de ce conseil Présidentiel qui sera l’occasion pour Macky SALL, de parler directement aux jeunes sans cryptage et sans enfumage. En revanche, pour nous arrimer à sa vision et aboutir à des résultats beaucoup plus probants, il nous faudra forcément changer de braquet.


En effet, lors du conseil des ministres du mercredi 13 septembre 2017, le Président de la République avait donné des instructions qui s’apparentent aux nouvelles recommandations.
‘’Le Chef de l’Etat demande au Premier Ministre de lui soumettre, dans les meilleurs délais, un programme d’urgence pour l’emploi et la promotion de l’entreprenariat rapide des jeunes, en veillant particulièrement au renforcement, dans le budget 2018, des dotations en faveur de l’emploi, et à l’intégration systématique de la dimension emploi et entreprenariat dans les politiques et programmes d’investissement à mettre en œuvre dans tous les départements ministériels’’.


Ces instructions du Président ont –elles été mises en œuvre ?
Permettez- moi d’en douter, sinon on n’en serait pas là aujourd’hui. Et je subodore d’autres raisons qui me confortent dans mes propos, avec une expérience que j’ai vécue.
Lors de la dernière campagne hivernale et la rallonge de 40 milliards pour le Ministère de l’agriculture, j’étais convaincu que le Président nous offrait l’opportunité de mettre tous les détenteurs de lopin de terre au travail. Et dans le but de renforcer la production de céréales ou d’arachide, j’avais par presse interposée, demander au ministère d’utiliser les 10 000 hectares du Prodac, qui avait les tracteurs et le personnel d’accompagnement.


Une proposition qui n’a pas connu l’ombre d’un début de réponse, encore moins d’exécution.
Et à la faveur de la tournée économique du Président de la République, j’ai demandé à un haut fonctionnaire du ministère pourquoi ils n’avaient pas répondu à mon offre. Sa réponse ne se fera pas attendre ’’le Prodac ne fait pas partie de nous’’. Surpris, je me demandais à qui renvoyait le ‘’nous’’ et me disais que le Président était vraiment embarqué dans un bateau qui risquait de prendre l’eau.


Voilà pourquoi je suis convaincu que le prochain conseil présidentiel doit changer de format et accueillir de nouveaux acteurs, dans le but d’éviter les connexions et connivences qui infectent souvent le débat. En effet, lors du même conseil de 2017, le Président avait demandé ‘’de tenir une rencontre d’échanges et de cadrage avec les responsables du Conseil national de la Jeunesse, ceux du mouvement Navétane et des associations de jeunes’’.
 
Ces structures censées représenter les jeunes doivent faire l’objet d’une attention particulière, dans le sens de l’intégration d’autres associations de jeunes qui ne sont pas en général concernées, car non reconnues par l’Etat. On peut citer, entre autres, les jakartamen, les jeunes arabisants, les jeunes inventeurs etc.


En effet, Il est largement temps que la démarche soit plus inclusive et que les jeunes soient des acteurs de leur propre destin et des politiques mises en œuvre pour eux.
Les jeunes font partie d’une catégorie d’âge (entre l’adolescence et 35 ans) et représentent une entité sociologique et générationnelle qui a besoin de s’affirmer. La jeunesse, quant à elle, reste une catégorie administrative et un concept appartenant à l’éthique et à la morale.
Des dimensions importantes qui doivent pousser l’Etat à s’intéresser à l’âge des représentants des différents mouvements de jeunesse aux plans national et local.


En effet la jeunesse est transitoire mais pour certains sénégalais, elle est éternelle. Et c’est ainsi que des structures de jeunes sont aujourd’hui dirigées dans l’illégalité par de véritables adultes, voire des vieux.


Pour cette fois, en attendant de restaurer la légalité, il ne sera pas inutile de demander aux autorités déconcentrées et aux autres adultes dirigeants de sélectionner de véritables jeunes et de leur laisser la place et la parole.
 
Boucar DIOUF
Président de la CIAR (Convergence d’Idées et d’Actions autour de la République)
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