Le 18 août 2022, Ousmane SONKO, opposant d’alors, déclarait avec assurance sur la situation du Mali face au terrorisme : « Si ce problème n'est pas réglé jusqu’en 2024, si nous sommes élus président de la République, nous dépêcherons des troupes pour soutenir nos frères maliens et en finir avec cette gangrène »
La gravité de l’heure nous impose un devoir de clarté.
Le Mali, pays ami et frère, traverse une situation qui met à nu les contradictions de la solidarité africaine et les ambiguïtés de notre diplomatie nationale. Face à la détresse d’un peuple avec lequel nous partageons le sang, la foi et l’histoire, le silence n’est plus tenable. Le Sénégal ne peut pas continuer à regarder ailleurs pendant que le feu gagne la case du voisin.
Un devoir de fraternité et de responsabilité
Notre destin est lié à celui du Mali. Nous ne pouvons prétendre à la stabilité, à la paix ou à la souveraineté si nos frères maliens sombrent dans l’isolement et la précarité. Ce devoir n’est pas seulement moral ; il est géopolitique, historique et stratégique. Le Sénégal doit parler haut, agir vite et peser fort. Les postures diplomatiques timides ou les communiqués convenus ne suffisent plus. Il faut une position claire, un engagement ferme, une vision assumée.
Les promesses oubliées du Premier ministre
Il est impossible d’aborder ce sujet sans rappeler les déclarations d’Ousmane Sonko, alors opposant, qui affirmait avec force la promesse citée plus haut, faite au peuple malien. Cette parole, largement relayée, traduisait à l’époque une ambition panafricaniste et un « courage » verbal que beaucoup de ses partisans avaient salué.
Mais aujourd’hui, M. Sonko n’est plus un simple tribun de l’opposition : il est Premier ministre de la République du Sénégal, disposant d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale, d’un appareil d’État solide et d’une influence politique déterminante sur les orientations nationales.
Autrement dit, il détient les leviers nécessaires pour transformer ses proclamations en politique publique. Pourtant, sur le dossier malien, le gouvernement qu’il dirige se montre aussi discret que distant.
Où sont passées la vigueur, la conviction et la cohérence promises ?
De la parole à l’action : l’épreuve du pouvoir L’opposition « façon Sonko » permet les discours enflammés ; le pouvoir, lui, exige des décisions courageuses. Il est temps que le Premier ministre et son gouvernement sortent de la rhétorique et assument les responsabilités qu’ils revendiquaient hier.
Le Mali n’a pas besoin de promesses recyclées, mais d’actes concrets : initiatives diplomatiques vigoureuses, soutien humanitaire massif, coordination militaire et politique régionale sincère. Ce n’est pas en prêchant la souveraineté africaine dans les discours et en pratiquant la prudence diplomatique dans les faits qu’on construira le respect du Sénégal sur la scène continentale.
Le Sénégal à la croisée des chemins
Ce moment est un test : test de leadership, test de cohérence, test de courage politique. L’histoire jugera sévèrement ceux qui, hier, ont brandi la cause du Mali comme bannière électorale pour ensuite l’abandonner dans le silence des bureaux ministériels. Être panafricaniste, ce n’est pas parler au peuple ; c’est agir pour les peuples. Aider le Mali, c’est protéger le Sénégal. C’est préserver notre sécurité, notre dignité et l’esprit de solidarité qui fonde notre identité commune.
Le Sénégal doit prendre position, et vite !
Le Premier ministre doit répondre à ses propres mots.
Le temps des calculs est passé : l’heure des actes a sonné.
De tout cœur avec le peuple malien.
Aly BATHILY
Coordonnateur de la République des Valeurs/Réewum Ngor - France
La gravité de l’heure nous impose un devoir de clarté.
Le Mali, pays ami et frère, traverse une situation qui met à nu les contradictions de la solidarité africaine et les ambiguïtés de notre diplomatie nationale. Face à la détresse d’un peuple avec lequel nous partageons le sang, la foi et l’histoire, le silence n’est plus tenable. Le Sénégal ne peut pas continuer à regarder ailleurs pendant que le feu gagne la case du voisin.
Un devoir de fraternité et de responsabilité
Notre destin est lié à celui du Mali. Nous ne pouvons prétendre à la stabilité, à la paix ou à la souveraineté si nos frères maliens sombrent dans l’isolement et la précarité. Ce devoir n’est pas seulement moral ; il est géopolitique, historique et stratégique. Le Sénégal doit parler haut, agir vite et peser fort. Les postures diplomatiques timides ou les communiqués convenus ne suffisent plus. Il faut une position claire, un engagement ferme, une vision assumée.
Les promesses oubliées du Premier ministre
Il est impossible d’aborder ce sujet sans rappeler les déclarations d’Ousmane Sonko, alors opposant, qui affirmait avec force la promesse citée plus haut, faite au peuple malien. Cette parole, largement relayée, traduisait à l’époque une ambition panafricaniste et un « courage » verbal que beaucoup de ses partisans avaient salué.
Mais aujourd’hui, M. Sonko n’est plus un simple tribun de l’opposition : il est Premier ministre de la République du Sénégal, disposant d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale, d’un appareil d’État solide et d’une influence politique déterminante sur les orientations nationales.
Autrement dit, il détient les leviers nécessaires pour transformer ses proclamations en politique publique. Pourtant, sur le dossier malien, le gouvernement qu’il dirige se montre aussi discret que distant.
Où sont passées la vigueur, la conviction et la cohérence promises ?
De la parole à l’action : l’épreuve du pouvoir L’opposition « façon Sonko » permet les discours enflammés ; le pouvoir, lui, exige des décisions courageuses. Il est temps que le Premier ministre et son gouvernement sortent de la rhétorique et assument les responsabilités qu’ils revendiquaient hier.
Le Mali n’a pas besoin de promesses recyclées, mais d’actes concrets : initiatives diplomatiques vigoureuses, soutien humanitaire massif, coordination militaire et politique régionale sincère. Ce n’est pas en prêchant la souveraineté africaine dans les discours et en pratiquant la prudence diplomatique dans les faits qu’on construira le respect du Sénégal sur la scène continentale.
Le Sénégal à la croisée des chemins
Ce moment est un test : test de leadership, test de cohérence, test de courage politique. L’histoire jugera sévèrement ceux qui, hier, ont brandi la cause du Mali comme bannière électorale pour ensuite l’abandonner dans le silence des bureaux ministériels. Être panafricaniste, ce n’est pas parler au peuple ; c’est agir pour les peuples. Aider le Mali, c’est protéger le Sénégal. C’est préserver notre sécurité, notre dignité et l’esprit de solidarité qui fonde notre identité commune.
Le Sénégal doit prendre position, et vite !
Le Premier ministre doit répondre à ses propres mots.
Le temps des calculs est passé : l’heure des actes a sonné.
De tout cœur avec le peuple malien.
Aly BATHILY
Coordonnateur de la République des Valeurs/Réewum Ngor - France