Dominique Ouattara receleuse du concept d’un Sénégalais volé par le cabinet de la Première dame du Mali

Lundi 26 Février 2018

 Depuis ce dimanche 25 février a débuté à Abidjan une compétition de débats réunissant des étudiants de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Bénin, du Togo, de la Guinée et du… Sénégal. La rencontre met aux prises ces différents pays qui s’affrontent arguments contre arguments autour de thèmes comme la démocratie, les institutions, l’éducation, les réseaux sociaux…

Ce concept de débat a été créé et protégé par le Sénégalais Serge Silva qui, à la tête de sa structure S2C, a organisé trois éditions de cette compétition entre les universités et grandes écoles du Sénégal diffusées par la 2stv. Avant d’internationaliser son idée.

En septembre et décembre 2015, en collaboration avec l’ONG Agir de la Première dame du Mali, Aminata Maïga Keïta, l’Action pour la conscience citoyenne (ACC) et l’Office de radiodiffusion et télévision du Mali (ORTM), Serge Silva a organisé la première édition de Débattons Panafricain qui a opposé le Sénégal au Mali en matches aller et retour. La capsule ci-jointe de l’événement, tournée par la Première dame elle-même, désigne clairement M. Silva comme propriétaire du concept.

Alors que notre compatriote se préparait à organiser une deuxième édition de Débattons Panafricain réunissant tous les pays de l’Uemoa, il a été « court-cuité » par les membres du cabinet de la Première dame du Mali qui avaient contribué à l’organisation de la première édition.

La directrice de cabinet, Adama Traoré Sidibé, un partenaire du cabinet, Daouda Ndiaye d’ACC, et un journaliste de l’Ortm, Mohamed Sidi Koné alias Junior, sont partis en catimini vendre l’idée de la deuxième édition, sous l’appellation Coupe panafricain de débat (Copad), à la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara. Moyennant des centaines de millions, dont les 10 premiers leur ont été remis par chèque dont Yerimpost publie ci-dessous la copie.

Pour parfaire leur crime économique, les usurpateurs ont laissé en rade Serge Silva et l’équipe de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, vainqueur du « Débattons » sénégalais et représentante légale de notre pays à toute compétition internationale de ce type. Non sans les avoir divertis. Ils les ont dans un premier temps conviés à y prendre part, avant de leur annoncer la veille du démarrage de la compétition à Abidjan que celle-ci avait été annulée.

Il n’en a rien été. Pour représenter le Sénégal, les Maliens ont recruté quatre étudiants lambda de l’université de Dakar auxquels ils ont envoyé une somme modique leur permettant de gagner la capitale économique ivoirienne par la route. Avec tous les risques auxquels cela les expose. Au grand dam du ministère sénégalais de l’Enseignement supérieur qui se démarque totalement de ce rendez-vous d’Abidjan et s’offusque de l’exfiltration clandestine d’étudiants sénégalais. Les autorités sénégalaises, qui avaient contribué à doter Silva et les étudiants de l’UGB de billets d’avion – annulés à la dernière minute – sont tout simplement sidérées par les méthodes proches du braquage du cabinet de la Première dame du Mali.

Dominique Ouattara se retrouve donc au cœur d’une escroquerie pure et simple qui dégénère en incident diplomatique. La Première dame de Côte d’Ivoire n’a toutefois pas d’excuse. A son niveau de responsabilité, son cabinet devait s’entourer de toutes les garanties pour ne pas se rendre coupable de recel d’un concept intellectuel volé. D’autant que « Débattons » est un produit bien connu.

En ce moment où ces lignes sont écrites, le Sénégal a dégagé toutes ses responsabilités à propos du déplacement non officiel d’étudiants sénégalais sur la Côte d’Ivoire. L’équipe de « Débattons » met la dernière main à une vive protestation à l’adresse de la Première dame du Mali.

Une pétition et des vidéos vont circuler sur les réseaux sociaux pour dénoncer le vol commis par le cabinet d’Aminata Maïga Keïta et le recel dont s’est rendue coupable son homologue de Côte d’Ivoire.

Last but not least, des avocats sont entrain d’être commis pour attaquer en justice Dominique Ouattara, Aminata Maïga Keïta ainsi que les membres de son cabinet impliqués dans le hold-up. Une mise en demeure va être adressée à la Radiotélévision ivoirienne (Rti) pour lui interdire de diffuser les images de la compétition sur le fondement des règles régissant la propriété intellectuelle.

Cheikh Yérim Seck

www.yerimpost.com
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