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Dieyla, jeune chanteuse : «J’ai galéré, mais Dieu a fini par me montrer la voie»

Lundi 9 Août 2021

Portée par une voix de velours et une simplicité prodigieuse, Dieyla est devenue l’un des chouchous du public. Son style accroche. Ses chansons captivantes font mouche. Depuis la sortie de son cover «Sama Damel» en 2018, elle est repérée par les mélomanes comme une perle de la chanson à l’avenir prometteur. Taille mannequin, noirceur d’ébène, la chanteuse, originaire de la banlieue dakaroise (Guédiawaye), constitue, actuellement, l’une des valeurs sûres de l’avenir de la musique sénégalaise. Auréolée du succès de son dernier produit, «Mangui Baxx», sorti au mois de juin dernier, elle revient dans cet entretien sur ses débuts, ses projets et son rapport avec ses pairs. L’ancienne candidate à l’émission «Sen Petit Gallé» évoque également son ambition de porter très haut la musique de son pays.


Qui est Dieyla ?

Je suis une jeune chanteuse qui habite à Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise. Mon histoire avec la chanson a débuté alors que j’étais toute petite. Je ne me rappelle pas d’ailleurs, de façon précise, l’âge à partir duquel j’ai commencé à chantonner. Je pense qu’aussi, le fait d’être née dans une famille d’artistes y est pour quelque chose. Mes grands-parents étaient tous des chanteurs. L’amour que j’ai pour la chanson m’a conduite jusqu’à l’émission «Sen Petit Gallé», en 2014. Malheureusement, l’aventure s’est arrêtée en demi-finale. Toutefois, cela ne m’a pas démotivée. J’ai continué à bosser dur pour sortir «Sama Damel» en 2018.  Mais, il faut s’avoir que «Sen Petit Gallé» m’a permis d’être connue du grand public. C’était l’élément déclencheur de ma carrière. En outre, j’ai aussi sorti «Waref» en 2020 et fait un featuring avec Pape Diouf avant de mettre récemment sur le marché le single «Mangui Baxx».

Justement, la chanson «Mangui Baxx», sortie en juin dernier, parle de quoi ?

C’est une façon pour moi de dénoncer certaines tares de la société. Il s’agit d’attirer un peu l’attention sur le caractère parfois alambiquée de la vie. Nous sommes tous parents dans ce pays. Donc, je ne vois pas l’intérêt de se nuire les uns les autres. En tant qu’artiste et porteuse de voix, j’ai voulu jouer ma partition afin d’inviter les gens à savoir raison garder pour continuer de vivre en paix. Dans cette chanson, j’ai voulu exhorter les Sénégalais à l’union sacrée autour de l’essentiel pour face aux différents défis.

Quel est votre genre musical ?

Je m’adapte à tous les genres musicaux, en passant du mbalax à l’afro. C’est une façon d’être beaucoup plus proche du public.

Pensez-vous déjà à un album ?

Je suis en studio et je travaille sans relâche. Ce qui est sûr, c’est que je sortirai, d’ici peu, un album, single.

Qu’est-ce qui inspire Dieyla dans ses chansons ?

En tant que porteuse de voix, j’essaie de faire en sorte que mes chansons reflètent les aspirations et les problèmes de mes concitoyens. C’est donc mon environnement immédiat qui me sert d’inspiration, les peines et joie des populations. Il m’arrive de faire passer, dans mes chansons, des messages positifs dans le but de conscientiser les populations.

Est-ce que votre vie personnelle a influencé une partie des thèmes que vous développez dans votre musique ?

Honnêtement, je dirai non. Pour le moment, tout ce que j’ai chanté vient de mon environnement immédiat. Il n’y a donc rien de personnel.

Quelles sont vos références dans le milieu musical sénégalais ?

J’écoute et j’apprends de tout le monde, mais j’aime beaucoup Coumba Gawlo Seck. C’est mon idole. Elle m’appelle tout le temps pour me gratifier de ses conseils. Coumba est une excellente personne qui me sert de repère. Je remercie également Titi et Daba Sèye pour leur appui. Ce sont des gens auxquels je dois beaucoup.

Allez-vous à l’école ?

J’y étais, mais j’ai dû arrêter en classe de troisième pour cause de maladie. Toutefois, je suis en train de voir, actuellement, comment faire pour suivre une formation dans un domaine précis.

Quelles sont les ambitions de Dieyla ?

Mon plus grand souhait est d’amener très loin la musique sénégalaise. J’y travaille tous les jours et j’implore les prières et l’appui de tous les Sénégalais. Il s’agit d’un rêve. Je me donnerai les moyens pour y arriver par la grâce de Dieu.

Jeune chanteuse à l’avenir prometteur, quelles sont les difficultés que vous rencontrez souvent dans le milieu de la chanson ?   

Ce n’est jamais facile. Mais, déjà le fait d’être jeune et aimée presque de tous est un motif de satisfaction. Je rends grâce à Dieu pour cela. Je remercie les Sénégalais pour cet intérêt à mon endroit. Ce n’est jamais évident. Ça a été un peu dur pour arriver à ce stade. Après «Sen Petit Gallé», c’était difficile. Il fallait trouver quelqu’un qui puisse m’aider… J’ai frappé à toutes les portes et participé à d’autres compétitions avant d’atterrir à «One way studio». En plus, j’ai essayé aussi dans le domaine du cinéma avec un rôle dans le long métrage «Bois d’ébène» du cinéaste Moussa Touré. J’ai galéré, mais Dieu a fini par me montrer la voie.

Quelles sont les relations que vous entretenez avec la jeune génération d’artistes ?

Nous avons d’excellentes relations parce que nous sommes une famille. Nous nous parlons fréquemment au téléphone. Quand je sors un son, ils m’appellent tous pour me féliciter ; ils font des vidéos qu’ils m’envoient. Je fais aussi de même pour eux à chaque fois…  Nous nous comprenons et partageons beaucoup de choses. Les débordements viennent souvent des fans, mais pas du côté des artistes.

La crise de Covid-19 a-t-elle changé des choses dans vos agendas et projets artistiques.

L’impact de la crise sanitaire a été durement ressenti par tous les secteurs, y compris la musique. Personnellement, j’ai annulé beaucoup de mes évènements ; des tournées nationales et internationales à cause du coronavirus. Malheureusement, la maladie est toujours là. C’est l’occasion pour moi d’appeler les populations à continuer à observer les mesures barrières, à porter des masques, tout en priant pour la fin rapide de cette pandémie.
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