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Dette cachée de 7 milliards de dollars : Famara Ibrahima Cissé interpelle le Gouverneur de la BCEAO

Samedi 30 Août 2025

Le président de l’Association Citoyenne pour la Stabilité et l’Intégrité Financière (ACSIF), Famara Ibrahima Cissé, a adressé une lettre ouverte au Gouverneur de la BCEAO à la suite de la révélation d’une dette cachée de près de 7 milliards de dollars. Dans ce document, l’ingénieur financier et chercheur à l’UCAD met en cause la responsabilité de l’institution monétaire dans la gestion de cette affaire qui ébranle la crédibilité du système financier de l’UEMOA.

Selon lui, réduire cette affaire à une simple gestion interne des États serait une erreur. « La révélation d’une dette cachée de près de 7 milliards de dollars ne saurait être réduite à une simple affaire de gestion interne des États. Elle interpelle directement la responsabilité de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), dépositaire de la confiance publique et garante de la crédibilité du système financier de l’UEMOA », écrit-il.

M. Cissé remet en cause les explications données par la BCEAO. « Lorsque vous affirmez que la Banque centrale n’avait pas ces informations, vous omettez le fait que tout flux financier, qu’il provienne d’emprunts intérieurs ou extérieurs, transite nécessairement par les circuits bancaires placés sous le contrôle et la régulation de la BCEAO », souligne-t-il. À ce titre, il estime que « le devoir de vigilance et d’alerte impose à l’institution non seulement de suivre mais aussi de signaler tout endettement atypique, disproportionné ou non conforme aux principes de transparence budgétaire ».

Dans sa lettre, il rappelle que les constats de la Cour des comptes, les analyses du cabinet Mazars, ainsi que la confirmation par le FMI de la sous-évaluation de la dette sénégalaise, auraient dû alerter l’institution monétaire. « La BCEAO aurait dû commander un audit indépendant, instaurer un mécanisme d’alerte renforcé et en tirer toutes les leçons nécessaires pour restaurer la confiance », plaide-t-il. Et d’ajouter : « En se retranchant derrière un mandat exclusivement monétaire, la Banque centrale prend le risque d’apparaître comme complice par omission, fragilisant ainsi la crédibilité de l’ensemble de l’espace UEMOA. »

Pour lui, cette affaire traduit une véritable défaillance institutionnelle : « La vérité est que cette dette cachée révèle une faillite de vigilance. La BCEAO, en ne remplissant pas son obligation de mise en garde et de supervision indirecte, a failli à son rôle de gardienne de la discipline collective. »

Dans une Union monétaire où la stabilité repose sur la confiance, Famara Ibrahima Cissé estime qu’aucune institution ne peut se dérober à sa responsabilité. « L’heure n’est donc plus aux déclarations défensives ou minimalistes. Elle est à une prise d’acte courageuse et à l’engagement d’une réforme en profondeur des mécanismes de surveillance et d’alerte, afin qu’un tel scandale ne vienne plus jamais ébranler la stabilité économique et financière de nos pays et compromettre l’avenir de millions de citoyens qui placent leur confiance dans nos institutions », conclut-il.
 

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