Des armes iraniennes retrouvées en Somalie

Dimanche 14 Novembre 2021

Dans un rapport, le think tank suisse Global Initiative Against Transnational Organized Crime (GI-TOC) confirme la présence d'armes iraniennes sur le sol somalien. Un armement initialement destiné aux rebelles yéménites houthis.


L'étude s'appuie sur quelque 400 armes saisies dans treize villes somaliennes, mais également sur les cargaisons de treize navires interceptés par les forces navales internationales dans le golfe d'Aden et la mer d'Arabie depuis 2015. 

Jay Bahadur, auteur du rapport, a comparé les numéros de séries des armes saisies en Somalie à ceux des armes issues des cargaisons des navires interceptés, soupçonnés de venir d'Iran. Selon lui, « la plupart, si ce n'est l'ensemble de ces fusils saisis en Somalie, partagent une origine commune : le plus probablement les stocks d'État iraniens. » 

L'existence d'une filière iranienne est également confortée par le tracé GPS d'une embarcation transportant des armes illégales. En février 2021, l’USS Winston Churchill de la marine américaine intercepte deux bateaux au large des côtes somaliennes. À bord d’un d’entre eux, des milliers de fusils d'assaut, des mitrailleuses, des fusils de précision et des lance-roquettes.  

En vérifiant l’historique du GPS, les marins découvrent que le navire de contrebande a mouillé à seulement dix kilomètres du port iranien de Jask, situé à proximité d'une base militaire du détroit d’Ormuz, avant de se rendre au large de la côte de l’État semi-autonome du Puntland, au nord de la Somalie. 

Par le passé, l’Iran a, à maintes reprises, nié toute implication dans l’acheminement d’armes aux rebelles houthis. Contactées, les autorités iraniennes et somaliennes n'ont pas réagi à la publication de cette étude. 
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