Classement 2019 du magazine Américain Forbes : Le Sénégal de Macky Sall parmi les derniers

Lundi 7 Janvier 2019

Le dernier classement du magazine américain Forbes sur les pays africains où il sera bon de faire des affaires, révèle que le Sénégal fait partie des moins attractifs du continent. Le pays qui aspire à l’émergence en 2035 ne répond favorablement pas aux quinze critères d’éligibilité de ce rapport. Ainsi, il occupe la 100ème place après avoir perdu des points dans le Doing Business 2019 de la Banque mondiale.

 

Depuis sept ans, les autorités étatiques tympanisent l’opinion nationale et internationale sur la qualité de l’environnement des affaires du pays. Pourtant, le Sénégal perd des places dans l’ensemble des classements sur la compétitivité économique des pays du monde ou du continent africain. Ce qui montre une dégradation de l’environnement des affaires dans le pays. En effet, plusieurs difficultés se dressent devant l’investisseur. D’abord, la complexité des procédures qui a des conséquences graves sur la compétitivité des entreprises sur le marché régional et mondial. En clair, elle anéanti les capacités de compétitivité des entreprises du secteur privé national face à la concurrence sur le marché international. Car, la complexité des procédures entraîne une augmentation des coûts commerciaux. A cela s’ajoute l’absence de transparence dans les formalités et procédures en matière de commerce, les redevances, impositions et pénalités, les formalités à l’import et l’export et la coopération entre les organismes présents aux frontières. En outre, il a été relevé dans plusieurs études sur la compétitivité économique du Sénégal que les difficultés d’accès au financement ont constitué le premier obstacle au développement de l’investissement dans le pays. Mais également, la nature de la réglementation fiscale qui fait partie des obstacles à l’investissement. De même, le taux d’imposition constitue également l’une des difficultés mises à l’index, sans compter la corruption. Par ailleurs, il a été noté la fourniture inadéquate d’infrastructures, les restrictions sur la règlementation du travail et la faible qualité de la main-d’œuvre.

Ainsi, après sa mauvaise position dans le dernier Doing Business de la Banque mondiale, le Sénégal est encore à la peine dans le dernier classement des meilleurs pays africains pour faire des affaires en 2019 du magazine Forbes. En effet, le pays est coiffé au poteau par 99 autres ayant un environnement des affaires plus favorable. D’ailleurs, selon les auteurs, l’Ile Maurice reste le meilleur pays africain favorable aux investissements rentables.

Dans ce classement qui évalue plus de 161 pays, le Sénégal occupe la 100ème place. Ce qui prouve à suffisance que les autorités étatiques ont du pain sur la planche pour drainer des Investissements directs étrangers (Ide).

Il faut souligner que ce classement du magazine américain se base sur 15 critères. Il s’agit entre autres le droit de propriété, l’innovation, les taxes, la corruption, la liberté personnelle, économique et monétaire, la bureaucratie et la protection des investisseurs, la disponibilité de la main-d’œuvre, les infrastructures, la taille du marché et la qualité de vie. Sur la base de ces critères, la majorité des pays africains figurent en bas du tableau. Mieux, sur les dix pires pays pour faire des affaires dans le monde, sept sont situés en Afrique.

A l’échelle mondiale, le Royaume-Uni occupe la première marche du podium, devant la Suède, Hong Kong, les Pays-Bas, la Nouvelle Zélande, le Canada, le Danemark, Singapour, l’Australie et la Suisse. Les Etats-Unis occupent le 17ème rang tandis que la Chine arrive à la 49ème position. En Afrique, l’Afrique du Sud (59ème à l’échelle mondiale) occupe la deuxième marche du podium à l’échelle continentale, devant le Maroc (62ème mondial), les Seychelles, la Tunisie, le Botswana, le Rwanda, le Kenya et le Ghana. L’Egypte (95ème à l’échelle mondiale) ferme le Top 10 africain. Enfin, au Sénégal, des experts ont toujours souligné la nécessité de réduire les coûts et les délais de transactions, l’accélération des procédures douanières et le développement des flux d’échanges de marchandises.

 
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