Cheikh Ndiaye, responsable politique de l’Apr à Grand Yoff, est monté au créneau pour contester fermement les déclarations du ministre Mansour Faye évoquant une possible candidature de Macky Sall en 2029.
Dès le début, il rectifie : « Je m'inscris en faux contre les déclarations du ministre Mansour Faye. Le Président Macky Sall ne reviendra plus jamais au pouvoir », a-t-il dit. Revenant sur le contexte, Cheikh Ndiaye souligne que le ministre, « à peine sorti de prison en digne fils guetndarien, après des mois de privations de liberté sans des bases sérieuses », pouvait maintenir « la posture de silence adoptée » ou simplement se concentrer sur « la reconquête du pouvoir engagée », a-t-il regretté.
Mais, dénonce-t-il, « le ministre Mansour Faye nous annonce la nouvelle d'un possible retour de SEM Macky Sall et sa candidature en 2029 ». Une démarche qu’il qualifie d’initiative « destinée d'abord à la consommation militante et ensuite aux Sénégalais frappés par les politiques mortifères du régime Diomaye-Sonko », a-t-il ajouté. Selon lui, « l'annonce de la candidature du Président Macky Sall en 2029, à 3 ans de la Présidentielle, est un bon rage politique pour élargir les bases de l'Apr et affoler un régime déjà aux abois », a-t-il dit.
Une thèse “totalement fausse”, selon Cheikh Ndiaye
Le responsable apériste affirme que « la déclaration de Mansour Faye est totalement et entièrement fausse et ne résiste ni à l'analyse ni à la posture actuelle du Président Macky Sall », dénonce-t-il.
Il interroge : « Comment est-ce qu'on peut comprendre que celui qui a renoncé volontairement à se présenter à un 3e mandat légal revienne pour être candidat à la présidentielle de 2029 ? », a-t-il demandé. Cheikh Ndiaye insiste que « son départ du pouvoir en 2024 et son agenda actuel sur la scène internationale battent totalement en brèche la déclaration du ministre Mansour Faye », a-t-il martelé.
Développant son argumentaire, il explique : « Le Président Macky Sall depuis 2000 est au pouvoir, a eu tous les pouvoirs et est auteur et acteur de toutes les transformations politiques, économiques, sociales et culturelles durant 24 ans. Je ne vois rien, absolument rien qui puisse motiver son retour en 2029 », a-t-il dit.
Sur l’héritage de l’ancien chef de l’État, Cheikh Ndiaye précise : « La grande œuvre qu'il a réalisée, ce n’est pas seulement ses réalisations, mais le fait de nous avoir laissé un pays sauf et stable, avec un ordre constitutionnel normal », a-t-il souligné. Revendiquant une proximité de longue date avec Macky Sall, il ajoute : « L'homme que j’ai servi pendant presque 12 ans ne reviendra plus jamais aux affaires. Coacher son parti oui, l’organiser oui, le guider oui, lui chercher un candidat sérieux oui, mais être candidat en 2029, non ! », a-t-il insisté.
« Je serai le premier à le combattre »
Cheikh Ndiaye va plus loin encore : « Si Macky Sall est candidat en 2029, je serai le premier Sénégalais à le combattre directement, ouvertement et sans merci », a-t-il averti. Un combat motivé, dit-il, par loyauté : « Je le combattrai par amour et reconnaissance pour ce qu'il a accompli. Je le combattrai parce qu’un retour est synonyme d’échec, et il n’a pas échoué », a-t-il déclaré. Il poursuit : « Je le combattrai parce qu’un retour est synonyme de revanche ou de vengeance, et il n’a ni revanche ni vengeance à prendre. Son nom gravé en lettres d'or ne doit pas être sali », a-t-il ajouté.
Pour le responsable de l’Apr, la formation présidentielle doit se reconcentrer sur ses priorités :
« Les combats sont dans la défense du bilan de Macky Sall, la libération des responsables victimes d'arbitraire, la réorganisation du parti et la formulation d'une offre politique conforme aux enjeux de l’heure », a-t-il dit.
Cheikh Ndiaye appelle à clore le débat : « Que le débat sur un éventuel retour de Macky Sall soit vite rangé dans les tiroirs. Si Diomaye, qui ne s'est jamais préparé à être Président, l’est devenu, que vient faire Macky Sall en 2029 ? », a-t-il questionné. « Il n'a aucun ‘Sonko’ dans son parti, mais il a plusieurs ‘Diomaye’. Foofu la rewmi toll ! », a-t-il lancé.