Réuni ce samedi 29 novembre 2025 devant le pont Émile Badiane, le Collectif “L’HEURE EST GRAVE” a lancé un appel pressant aux autorités publiques face à l’état de dégradation très avancée de cette infrastructure vitale. Devant les journalistes, son président, Elhadji Kamara, a expliqué que cette initiative citoyenne se voulait avant tout constructive. « Notre démarche n’est ni polémique ni conflictuelle. Elle s’inscrit uniquement dans le souci de préserver la sécurité de nos populations et de soutenir les institutions dans leur mission essentielle de protection des personnes et des biens », a-t-il dit, avant de rappeler que « la situation du pont Émile Badiane appelle une attention accrue ».
S’appuyant sur les constats réalisés par des usagers, des techniciens et divers acteurs locaux, le président du Collectif a alerté sur l’état très préoccupant de l’ouvrage. Fissures étendues, béton effrité, armatures apparentes, vibrations anormales lors du passage de véhicules lourds : autant d’éléments qui, alerte-t-il, doivent mener à « une expertise actualisée, transparente et partagée ». « Notre objectif n’est pas de dramatiser, mais de contribuer à une démarche préventive, responsable et collaborative », a-t-il ajouté.
Dans un esprit de contribution citoyenne, le Collectif a également formulé plusieurs propositions destinées à renforcer l’intervention publique. « Nous suggérons que l’État active des mécanismes exceptionnels permettant d’accélérer l’évaluation, la planification et le financement des travaux », suggère Elhadji Kamara. Il appelle également à « l’actualisation et la publication d’un audit technique », estimant qu’une information claire est indispensable pour maintenir la confiance. Le Collectif demande par ailleurs « l’étude d’une limitation provisoire du tonnage autorisé » afin de réduire temporairement la pression sur le pont, ainsi qu’un calendrier clair pour la réhabilitation ou la reconstruction de l’ouvrage.
S’adressant directement aux autorités, le président du Collectif a insisté sur l’urgence tout en réaffirmant sa confiance dans les institutions. « Certes, le danger est permanent et les promesses ont duré, mais nous croyons en la capacité de l’État à prendre les décisions appropriées », a-t-il déclaré. Il assure que son mouvement restera mobilisé « dans la légalité et dans le respect du cadre républicain » pour suivre l’évolution de ce dossier. « Nous réaffirmons notre disponibilité à accompagner toutes les démarches institutionnelles visant à assurer la sécurité du pont et de ses usagers », a-t-il dit.
Pour terminer, Elhadji Kamara a rappelé la portée symbolique et stratégique du pont Émile Badiane, véritable lien entre les communautés et moteur de la vitalité économique régionale. « Nous appelons à une mobilisation concertée, sereine et déterminée afin que les mesures nécessaires soient prises dans les meilleurs délais. La sécurité de la population doit demeurer une priorité nationale », a-t-il lancé.