Le Cercle des Cadres de la République des Valeurs (CECAR) tire à boulets rouges sur le Plan de Redressement Économique et Social présenté par le Premier ministre Ousmane Sonko au Grand Théâtre. Pour les cadres de ce mouvement d’opposition, ce plan baptisé « Jubbanti Koom » ne constitue ni une avancée méthodologique, ni un engagement crédible en matière de gouvernance, mais plutôt « un spectacle de plus au Grand Théâtre, une étape sérieuse en moins ».
« Ce n’est pas un plan, c’est un exercice de communication »
Selon le CECAR, la forme même de la présentation trahit un manque flagrant de préparation et de sérieux. « Ce qui a été livré tient davantage d'un exercice de communication que d'un réel plan d'action fondé sur la prévision », regrettent les cadres de la République des Valeurs. Ils dénoncent entre autres l’absence de rattachement institutionnel clair, l'absence de cadrage macroéconomique, et un support visuel jugé « indigne des standards de l’action publique ». « Les visuels présentés étaient des photos d'écrans d'ordinateur montrant des pages Microsoft Word (…) témoignant d’un certain laxisme, d’une légèreté et d’un manque de consistance », fustige le communiqué.
Des chiffres jugés irréalistes et des financements opaques
Sur le fond, le CECAR estime que le plan repose sur des projections déconnectées de la réalité économique. « Annoncer 5 667 milliards FCFA de financement en 3 ans sans dette, sans impôt nouveau ni baisse des dépenses est irréaliste », lit-on dans le texte. En l’absence de projections crédibles sur la croissance, l’inflation ou les recettes attendues, « ce n’est pas un cap, c’est une promesse hors-sol ».
Le mécanisme de financement est lui aussi jugé suspect. Le terme « recyclage d’actifs » utilisé par le gouvernement est perçu comme une formule floue cachant « des cessions partielles ou déguisées du patrimoine public ». Et la République des Valeurs d’interpeller : « Le gouvernement reste flou : quels actifs seront concernés ? Aucune information n’a été soumise au Parlement ». Le communiqué rappelle que « dans un État moderne, la transparence contractuelle est la règle, non une faveur ».
Le CECAR s’inquiète également de la répartition des nouvelles charges fiscales annoncées dans le plan. « Ce sont surtout les ménages, les jeunes et les PME qui seront touchés, tandis que les niches fiscales structurelles et les secteurs spéculatifs restent préservés », dénoncent-ils, prenant pour exemple « la taxation des jeux en ligne, promise depuis des mois, qui n’intervient que maintenant ».
Dans un passage au vitriol, les cadres s’indignent : « Pendant ce temps, les "champions" nationaux de l’optimisation fiscale poursuivent, en toute quiétude, leur ballet, sous le regard d’une administration encore dépourvue de moyens réels. Comment expliquer une telle inertie et surtout ses semblants futurs ? »
Une rupture qui se dilue dans les pratiques anciennes
Les cadres du parti République des Valeurs estiment que les engagements phares de la campagne présidentielle, notamment ceux portés par PASTEF, s’éloignent peu à peu. « Les promesses de rupture avec l'ancien système s'évanouissent les unes après les autres », observent-ils. Le maintien des fonds politiques, l’absence de réduction du train de vie de l’État, et même la reconduction des conseils interministériels délocalisés sont pointés du doigt. « Réduire le train de vie de l'État tout en maintenant les fastes protocolaires, c’est comme suivre un régime en gardant les desserts », ironise le texte.
Le communiqué compare les failles du plan « Jubbanti Koom » aux échecs de plans similaires à l’international. « Le cas vénézuélien illustre parfaitement comment une nation pétrolière peut devenir une tragédie humanitaire par l’aveuglement idéologique et l’inaction structurelle », rappelle le CECAR. Quant à la Grèce, elle « nous rappelle cruellement qu’un plan de redressement qui ne redresse que les comptes sans reconstruire l’économie réelle ne fait que prolonger l’agonie ». Et de conclure sur un proverbe lourd de sens : « Quand les racines d’un arbre commencent à pourrir, il se manifeste dans ses feuilles ».
Les propositions de la République des Valeurs
Face à ce qu’ils considèrent comme une fuite en avant, les cadres de la République des Valeurs proposent une alternative. Ils rappellent leur programme « Réenchanter le Sénégal », articulé autour de cinq piliers : Une gestion budgétaire rigoureuse et équitable; Une réduction réelle des dépenses de prestige; Une mobilisation de l’épargne nationale et des investissements productifs; Une réindustrialisation stratégique Une priorité donnée à l’éducation, à l’emploi des jeunes et à la transition écologique . Mais surtout, nous proposons un plan structuré avec des indicateurs précis, des échéances publiques et des responsabilités identifiées », insistent-ils.
Appel à une révision complète et à un débat national
Le CECAR appelle à une révision complète du plan gouvernemental et à l’ouverture d’un grand débat national. « Un plan sans cap clair mène inévitablement à l’égarement », avertissent-ils. « Lui offrir une dernière chance exige une condition non négociable : une refonte sur des bases crédibles et cohérentes ».
Enfin, la République des Valeurs annonce la publication prochaine d’un reporting indépendant pour évaluer les engagements non tenus du gouvernement. « Car l’histoire nous enseigne une vérité implacable : Un plan, aussi ambitieux soit-il, ne changera rien sans moyens clairs, une gouvernance transparente et une vraie parole au peuple ».
« Ce n’est pas un plan, c’est un exercice de communication »
Selon le CECAR, la forme même de la présentation trahit un manque flagrant de préparation et de sérieux. « Ce qui a été livré tient davantage d'un exercice de communication que d'un réel plan d'action fondé sur la prévision », regrettent les cadres de la République des Valeurs. Ils dénoncent entre autres l’absence de rattachement institutionnel clair, l'absence de cadrage macroéconomique, et un support visuel jugé « indigne des standards de l’action publique ». « Les visuels présentés étaient des photos d'écrans d'ordinateur montrant des pages Microsoft Word (…) témoignant d’un certain laxisme, d’une légèreté et d’un manque de consistance », fustige le communiqué.
Des chiffres jugés irréalistes et des financements opaques
Sur le fond, le CECAR estime que le plan repose sur des projections déconnectées de la réalité économique. « Annoncer 5 667 milliards FCFA de financement en 3 ans sans dette, sans impôt nouveau ni baisse des dépenses est irréaliste », lit-on dans le texte. En l’absence de projections crédibles sur la croissance, l’inflation ou les recettes attendues, « ce n’est pas un cap, c’est une promesse hors-sol ».
Le mécanisme de financement est lui aussi jugé suspect. Le terme « recyclage d’actifs » utilisé par le gouvernement est perçu comme une formule floue cachant « des cessions partielles ou déguisées du patrimoine public ». Et la République des Valeurs d’interpeller : « Le gouvernement reste flou : quels actifs seront concernés ? Aucune information n’a été soumise au Parlement ». Le communiqué rappelle que « dans un État moderne, la transparence contractuelle est la règle, non une faveur ».
Le CECAR s’inquiète également de la répartition des nouvelles charges fiscales annoncées dans le plan. « Ce sont surtout les ménages, les jeunes et les PME qui seront touchés, tandis que les niches fiscales structurelles et les secteurs spéculatifs restent préservés », dénoncent-ils, prenant pour exemple « la taxation des jeux en ligne, promise depuis des mois, qui n’intervient que maintenant ».
Dans un passage au vitriol, les cadres s’indignent : « Pendant ce temps, les "champions" nationaux de l’optimisation fiscale poursuivent, en toute quiétude, leur ballet, sous le regard d’une administration encore dépourvue de moyens réels. Comment expliquer une telle inertie et surtout ses semblants futurs ? »
Une rupture qui se dilue dans les pratiques anciennes
Les cadres du parti République des Valeurs estiment que les engagements phares de la campagne présidentielle, notamment ceux portés par PASTEF, s’éloignent peu à peu. « Les promesses de rupture avec l'ancien système s'évanouissent les unes après les autres », observent-ils. Le maintien des fonds politiques, l’absence de réduction du train de vie de l’État, et même la reconduction des conseils interministériels délocalisés sont pointés du doigt. « Réduire le train de vie de l'État tout en maintenant les fastes protocolaires, c’est comme suivre un régime en gardant les desserts », ironise le texte.
Le communiqué compare les failles du plan « Jubbanti Koom » aux échecs de plans similaires à l’international. « Le cas vénézuélien illustre parfaitement comment une nation pétrolière peut devenir une tragédie humanitaire par l’aveuglement idéologique et l’inaction structurelle », rappelle le CECAR. Quant à la Grèce, elle « nous rappelle cruellement qu’un plan de redressement qui ne redresse que les comptes sans reconstruire l’économie réelle ne fait que prolonger l’agonie ». Et de conclure sur un proverbe lourd de sens : « Quand les racines d’un arbre commencent à pourrir, il se manifeste dans ses feuilles ».
Les propositions de la République des Valeurs
Face à ce qu’ils considèrent comme une fuite en avant, les cadres de la République des Valeurs proposent une alternative. Ils rappellent leur programme « Réenchanter le Sénégal », articulé autour de cinq piliers : Une gestion budgétaire rigoureuse et équitable; Une réduction réelle des dépenses de prestige; Une mobilisation de l’épargne nationale et des investissements productifs; Une réindustrialisation stratégique Une priorité donnée à l’éducation, à l’emploi des jeunes et à la transition écologique . Mais surtout, nous proposons un plan structuré avec des indicateurs précis, des échéances publiques et des responsabilités identifiées », insistent-ils.
Appel à une révision complète et à un débat national
Le CECAR appelle à une révision complète du plan gouvernemental et à l’ouverture d’un grand débat national. « Un plan sans cap clair mène inévitablement à l’égarement », avertissent-ils. « Lui offrir une dernière chance exige une condition non négociable : une refonte sur des bases crédibles et cohérentes ».
Enfin, la République des Valeurs annonce la publication prochaine d’un reporting indépendant pour évaluer les engagements non tenus du gouvernement. « Car l’histoire nous enseigne une vérité implacable : Un plan, aussi ambitieux soit-il, ne changera rien sans moyens clairs, une gouvernance transparente et une vraie parole au peuple ».