« C’est moi qui saute ou c’est lui qui part » : Dr Moussa Diallo défie le DG de l’Agence de régulation pharmaceutique

Lundi 22 Décembre 2025

Dans l’affaire Softcare, la publication de communiqués aux conclusions opposées a semé le trouble dans l’opinion. Dr Moussa Diallo réfute toute contradiction venant de son service et pointe plutôt une fracture institutionnelle.

« Il n’y a pas de communiqués contradictoires émanant d’un même service », précise-t-il. Selon lui, le premier communiqué, basé sur les résultats de l’inspection, signalait des manquements graves et avait été validé par le Directeur général de la Pharmacie nationale. Le second, en revanche, aurait été produit par la cellule de communication, sous instruction de la Direction générale, sans tenir compte des constats techniques des inspecteurs.

L’élément qui choque particulièrement Dr Diallo est la signature du second texte : « Il a été signé par un journaliste. Or, pour une inspection pharmaceutique, il faut être assermenté ». Face à ce qu’il considère comme une désinformation grave, il décide, avec ses collègues, de publier un communiqué de rectification.

« Ils ont utilisé nos images pour soutenir un texte qui nous contredisait. Nous ne pouvions pas laisser passer cela », explique-t-il, estimant que l’opinion publique devait être informée sur la base de faits établis.

Dr Diallo assume ouvertement le bras de fer avec sa hiérarchie : « Pensez-vous qu’on affronte sa Direction générale si on n’a pas la vérité de son côté ? Aujourd’hui, il n’y a pas d’alternative. C’est moi qui saute ou c’est lui qui part. Et moi, je suis compétent pour être inspecteur, ce qui n’est pas son cas.», lâche-t-il, dans une déclaration lourde de conséquences.
 
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