Burkina: le général Diendéré nie être le cerveau du putsch de 2015

Lundi 26 Novembre 2018

Sa comparution était attendue depuis le début du procès il y a neuf mois : le général Gilbert Diendéré a catégoriquement nié lundi avoir été le cerveau de la tentative de coup d’Etat de 2015 au Burkina Faso.

"Je n’ai ni commandité, ni planifié, ni organisé, ni exécuté ce que d’aucuns appellent le coup d’Etat du 16 septembre 2015", a déclaré le général à la barre, en treillis militaire et béret rouge, devant une salle d’audience pleine.

"J’ai juste assumé une situation donnée, sur les conseils des médiateurs et après accord de la hiérarchie militaire", a ajouté l’ancien chef du Régiment de sécurité présidentiel (RSP), l’unité d’élite de l’armée qui a perpétré le coup d’Etat.

Lors du pustch, le général Diendéré avait pris la tête du Conseil national pour la démocratie, organe dirigeant des putschistes, avant de rendre le pouvoir face à la pression populaire et à l’armée loyaliste.

Il est accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, trahison et meurtre, lors des événements qui ont fait 14 morts et 270 blessés.

Au total 84 accusés sont jugés par un tribunal militaire à Ouagadougou, dont un autre général, Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères sous l’ex-président Blaise Compaoré, également présent au procès. 

"Le 16 septembre, des personnels du RSP ont fait irruption dans la salle du conseil des ministres, interpellant des responsables dont le président de la transition, le Premier ministre et deux autres membres du gouvernement qui ont ensuite été internés dans la résidence du palais (présidentiel) de Kossyam", a expliqué le général Diendéré, qui fut chef d’état-major particulier de Blaise. Compaoré, renversé après 27 ans de pouvoir par un soulèvement populaire en octobre 2014, et auquel succéda un régime de transition. 
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