Boutoupa/Camaracounda : Quand des conseillers tirent sur le maire pour justifier l’échec collectif

Lundi 24 Décembre 2018

Depuis quelques années déjà en ligne de mire les locales de 2019, des conseillers municipaux mal en point, aux relations tendues en raison de la politique politicienne, aux querelles de positionnement, de leadership et de divergence de coloration politique avec le Maire, empestent le bon fonctionnement de la commune oiseusement.

Pour justifier leurs actes débilitants, aiguillonnés par l’envie de pouvoir, ils sillonnent les villages à la rencontre de leurs habitants en quête d’une virginité politique, à la pêche de futures voix pour les élections à venir. Ce faisant, ils sont semblables à la destruction qui pille en plein midi dans leur démarche, ils tentent de sauver leurs intérêts personnels même s’il faut sacrifier leur dignité à l’autel du mensonge et de la calomnie pour arriver à leurs fins. Mentir, toujours mentir à quand la vérité à la population ? Qui du Maire ou des conseillers est responsable de l’échec économique, social, culturel, sanitaire, éducatif, de l’action sociale… ? L’état dégradant de la commune Boutoupa/Camaracounda n’est-il pas le reflet de leur œuvre collective et collégiale ?
Pour apporter un éclaircissement en toute intelligence et en toute rationalité loin de la passion qui aveugle sur la responsabilité collective ou non de cette énigmatique question, le mouvement citoyen Agir Maintenant pour une Emergence Nouvelle (AMEN) tient à rétablir la vérité, à faire comprendre à la population quel devrait être le rôle de chacun individuellement et collectivement pour la bonne marche de notre collectivité en se basant sur les textes de la loi sur les collectivités territoriales et sur notre expérience du développement local. Or, centrer tout sur la personne du Maire est un débat réducteur, non scientifique et dénudé de sens. Ce n’est ni sérieux ni honorable pour des dirigeants.

La réponse qu’AMEN vous propose est toute simple et ne demande pas une science particulière pour comprendre. Dans notre processus de sensibilisation, d’éveil de conscience, de critiques objectives et constructives visant à faire comprendre aux profanes le fonctionnement d’une collectivité locale et aux dirigeants de les rappeler à l’ordre, AMEN tient toujours à situer les responsabilités avec une froideur et un savoir dans la vérité qui sied. AMEN n’est ni agité ni excité par un quelconque poste électif. Posons donc le débat !

Pour mieux aborder cette question, voyons ensemble les responsabilités financières du Maire d’abord, des conseillers ensuite et enfin la part intrinsèque de leur co-responsabilité dans la bonne marche des affaires communales.

Commençons d’abord par, la personnalité morale, le Maire. Il est l’ordonnateur du Budget de la Commune. Il émet les titres de Recettes et les mandats de paiement. Le Maire rend compte de sa gestion par la présentation du compte administratif de l’exercice au conseil municipal. Le compte administratif et la délibération du Conseil Municipal sont ensuite transmis à l’Autorité de tutelle. Le Maire a l’obligation de présenter son compte Administratif au Conseil Municipal accompagné du compte de gestion du Receveur Municipal.

Il y a là une autre personne qui entre en jeu : le receveur municipal. Qui est-il ? C’est le comptable public, comptable de la Commune est le seul responsable des opérations de Trésorerie et de l’exécution des recettes et des dépenses de la Commune. Il ne dépend hiérarchiquement pas du Maire mais du Directeur général du Trésor. Le Receveur Municipal a l’obligation de produire à la fin de chaque exercice le compte de gestion afin de le soumettre au Conseil municipal qui le rapproche du compte administratif présenté par le Maire, avant de le transmettre à l’autorité de tutelle.
Voyons donc le rôle des Conseillers Municipaux. Par le vote le conseiller municipal émet (délibération), il règle toutes les affaires de la commune, sauf en ce qui concerne les attributions propres au maire dans les domaines de l’état civil et de ses pouvoirs de police. Il vote par délibération. Qu’est ce qu’une délibération donc? C’est un examen conscient et réfléchi avant de décider s’il faut accomplir ou non un acte conçu comme possible. On voit clairement deux (02) responsabilités : Réflexion et Décision. Le conseiller municipal se doit d’être une personne qui a de la décision, de la résolution qui agit librement et sans hésitation.


Le conseil municipal est libre d’accepter, de modifier, ou de rejeter totalement ou en partie. Le vote se déroule par conséquent comme pour toute autre délibération
 Le Conseil municipal est toujours appelé à donner son avis sur les objets suivants :
- les souscriptions relatives à la distribution des secours publics
- les projets d’alignement et de nivellement de la voirie à l’intérieur de la commune
- la création des bureaux de bienfaisance
- les budgets et les comptes des hospices, hôpitaux et autres établissements de charité et de bienfaisance
 - l’attribution des permis d’occuper.
Le conseil municipal au cours de la session budgétaire approuve le compte administratif du Maire en lui décernant ou non un quitus. Il peut aussi en pleine exécution du budget lorsque les circonstances l’exigent, demander  une session extraordinaire pendant laquelle des comptes sont demandés au Maire. En cas de non-conformité de l’acte il est envoyé et examiné par le préfet qui doit échanger avec le Maire sur l’acte, objet de contestation.  En cas d’échec de la procédure de règlement à l’amiable, la phase contentieuse est déclenchée. Le déclenchement de la procédure contentieuse intervient lorsque le représentant de l’Etat, en l’occurrence le préfet, défère devant le juge administratif ou la cour des comptes un acte du Maire ou une délibération du conseil municipal qu’il estime non conforme.


Donc le compte administratif soumis par le Maire et le compte de gestion soumis par le Receveur municipal doivent être impérativement sans parti pris, sans tricherie, sans complaisance mis à un examen méticuleux, rigoureux, à un regard attentif pour mieux voir entre la réalité sur le terrain et les dépenses signalées si le justificatif est réel, si le coût de l’investissement signalé est véritablement vrai ou s’il y a pas un fossé. Si entre le dit et le fait il ya corroboration. Voir entre le compte administratif et le compte de gestion s’il n’y a pas d’écart. Les justificatifs sont-ils authentiques. Pour cela, le conseiller procède comme un investigateur. Un conseiller municipal soucieux du développement de sa commune doit se rapprocher des différents services, des différents partenaires techniques et financiers, des différents opérateurs économiques ou autres personnes ayant gagnées ou devant gérer les marchés dont la commune est maîtresse d’œuvre. Il faut un faisceau de renseignements financiers pour un conseiller afin de bien pouvoir jouer son rôle et surtout avoir une culture financière lui permettant de lire les documents « comptables » qui lui sont soumis. C’est un minimum de sacrifice à faire, d’autres vont jusqu’à payer les services d’experts en comptabilité publique. Faute d’une culture, le conseiller validera des erreurs fatales au décollage économique de la commune. Il va légaliser si détournement est fait.


En somme, pour nous AMEN,  la responsabilité est partagée entre le Maire, le Receveur municipal et le Conseiller municipal. Elle est aussi collective et tous participent au recul économique de notre localité. La loi des collectivités territoriales donne quitus au conseiller de contrôler l’action du Maire, ordonnateur des dépenses. Elle permet aux conseillers de suivre la gestion financière faite dans ses moindres dépenses, sur les engagements aussi et mieux encore pouvant même saisir la tutelle pour invalidation.
Qu’en font nos élus qui sillonnent les villages pour vilipender la gestion du Maire alors qu’eux-mêmes sont comptables de celle-ci ?
Chère population sans langue de bois et comme toujours, AMEN démonte les velléités pouvoiristes de certains conseillers qui tirent sur le Maire. Taisez-vous bande d’assoiffée de pouvoir! Au travail !


Voilà chère population le lien intrinsèque de responsabilité qui lie Maire et ses conseillers dans la gestion des affaires de notre commune. Tous doivent jouer leur partition pour le bien des citoyens car même 5f CFA de  perdu est un manque à gagner pour la population. Consultons ensemble ces questions, peut être ces conseillers sauront nous répondre techniquement.  Ils ont contribué à l’éclosion d’un camouflet financier, de l’orientation budgétaire donc du choix d’axes prioritaires au vote des comptes administratifs et de gestion, ils ont été des acteurs directs et ensemble ils ont approuvé. Ceci dit :
Avez une fois assisté dans la commune de Boutoupa/Camaracounda à un débat de fond technique sur la gestion financière lors de ces séances ? Jamais, pourquoi donc ça ?
Avez-vous assisté à un blocage suite à une étrangeté financière? Jamais, qu’est ce qui ne va donc pas ?  
Avez-vous assisté au refus de vote du budget, du compte administratif ou autre document engageant les ressources financières de notre commune ? Jamais, sont-ils atteints de cécité financière ?
Par conséquent, tout s’accorde à montrer qu’il existe un esprit indélibéré collectif du Maire et de ses conseillers car je ne peux accepter parmi 40 personnalités, personne ne soit en mesure de déceler une incongruité financière, un déséquilibre ou une incohérence entre la réalité de terrain et les chiffres annoncés. Les seuls comptes administratifs en notre possession sont truffés d’incohérences et sont tous sauf des comptes administratifs (nous y reviendrons amplement).


C’est peut être dû soit à un manque de culture financière soit à une légèreté de gestion guidée par une boulimie du pouvoir au soubassement individualiste. En tout cas qu’ils sachent qu’ils nous portent tort et ils doivent savoir que nous les avons élu pour une gestion transparente, efficace et efficiente de nos ressources financières.
Chère population, vous convenez avec moi que ces agissements d’un groupe égaré ont un soubassement individualiste, purement égoïste et pour légitimer leur combat politique ils usent de stratagèmes mensongers.


Parlez nous de développement de notre belle commune Boutoupa/Camaracounda.
Qu’aucun conseiller de l’équipe actuelle ne vienne vous dire qu’il n’est responsable de rien et que c’est la personne du Maire qui est responsable de nos malheurs, de nos déboires et de nos échecs, de la non prise en compte des besoins de la jeunesse depuis bientôt cinq (05) bonnes années. C’est faux. C’est indigne d’un responsable local s’il le dit.
 La honte !
« Osons le changement »
Nicolas Silandibithe BASSENE
Coordinateur National Agir Maintenant pour une Emergence Nouvelle
                     (AMEN)
 
 
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