Bougane Guèye Dany, président du mouvement Gueum Sa Bopp et patron du groupe Dmedia, s’est prononcé sur le plan de redressement économique annoncé récemment par le Premier ministre Ousmane Sonko. Dans un entretien à Les Échos, l’opposant politique n’a pas mâché ses mots, dénonçant une opération de communication creuse qui fait l’impasse sur les causes profondes de la crise actuelle.
Pour Bougane Guèye, le gouvernement agit à l’aveugle. « Est-ce "Le Projet", l’Agenda 2050, ou la Loi de finances rectificative qu’il faut redresser ? », s’interroge-t-il avec ironie. À ses yeux, le pouvoir en place feint de traiter les symptômes d’un mal plus profond. Pendant ce temps, déplore-t-il, « les factures flambent, les poches se vident, les PME meurent, les jeunes fuient, les familles s’endettent pour manger, les fonctionnaires grognent, les commerçants suffoquent, 30.000 travailleurs déflatés ruminent leur colère… et l’État continue de danser sur la détresse nationale ».
Un pays « structurellement affaibli »
Le leader politique estime que le Sénégal ne traverse pas une crise conjoncturelle mais une véritable rupture systémique. « Le pays est structurellement affaibli : une économie informelle laissée pour compte, des ménages appauvris, des entreprises asphyxiées. L’État, quant à lui, s’endette non pas pour investir, mais pour survivre », constate-t-il avec gravité. Et d’alerter : « Ce que nous vivons n’est pas un ralentissement. C’est un effondrement économique. »
Selon Bougane, le plan de redressement tel que présenté par l’exécutif risque de se transformer en « Shoah économique pour les ménages », où les plus vulnérables paieraient le prix fort.
Des propositions pour un véritable redressement
À contre-pied de la vision gouvernementale, Bougane Guèye propose une batterie de mesures centrées sur l’austérité étatique. Il appelle à un véritable allègement du train de vie de l’État, plutôt que celui des citoyens :
Réduction de 75 % des fonds politiques spéciaux ;
Plafonnement des salaires dans la haute administration ;
Diminution de 70 % des gratifications dans les régies financières ;
Rationalisation des agences et directions budgétivores ;
Baisse de 40 à 60 % des dépenses de fonctionnement.
À cela s’ajoute une réforme structurelle de l’économie. « Notre économie est étranglée par une fiscalité injuste, une bureaucratie pesante et un accès au crédit quasi inexistant », regrette-t-il. Il plaide en faveur d’un environnement propice à l’entrepreneuriat, notamment pour les femmes, les jeunes et les artisans.
Pour Bougane Guèye, le redressement économique ne peut se faire sans un sursaut moral. Il appelle à rompre avec le népotisme dans les nominations et les marchés publics, à instaurer une politique de tolérance zéro contre la corruption, et à promouvoir une éthique de responsabilité au sommet de l’État.
« Le Sénégal ne sera pas sauvé par des slogans ou des rapports de consultants », avertit-il. À ses yeux, seule une gouvernance rigoureuse, sobre, transparente et souveraine peut sortir le pays de l’impasse. « Il est temps de reconstruire une économie de base, productive, solidaire et souveraine », affirme-t-il, en dénonçant un modèle budgétivore dépendant des bailleurs étrangers.
« Sauver l’économie ou dégager »
En conclusion, Bougane Guèye Dany lance un avertissement sans équivoque : « Annoncer un plan de redressement dans l’unique but d’administrer un peuple déjà agressé jusque dans ses croyances immatérielles, c’est choisir l’effondrement économique, prélude à un ajustement structurel brutal. Il n’y a qu’un seul choix : sauver l’économie ou dégager. »
Pour Bougane Guèye, le gouvernement agit à l’aveugle. « Est-ce "Le Projet", l’Agenda 2050, ou la Loi de finances rectificative qu’il faut redresser ? », s’interroge-t-il avec ironie. À ses yeux, le pouvoir en place feint de traiter les symptômes d’un mal plus profond. Pendant ce temps, déplore-t-il, « les factures flambent, les poches se vident, les PME meurent, les jeunes fuient, les familles s’endettent pour manger, les fonctionnaires grognent, les commerçants suffoquent, 30.000 travailleurs déflatés ruminent leur colère… et l’État continue de danser sur la détresse nationale ».
Un pays « structurellement affaibli »
Le leader politique estime que le Sénégal ne traverse pas une crise conjoncturelle mais une véritable rupture systémique. « Le pays est structurellement affaibli : une économie informelle laissée pour compte, des ménages appauvris, des entreprises asphyxiées. L’État, quant à lui, s’endette non pas pour investir, mais pour survivre », constate-t-il avec gravité. Et d’alerter : « Ce que nous vivons n’est pas un ralentissement. C’est un effondrement économique. »
Selon Bougane, le plan de redressement tel que présenté par l’exécutif risque de se transformer en « Shoah économique pour les ménages », où les plus vulnérables paieraient le prix fort.
Des propositions pour un véritable redressement
À contre-pied de la vision gouvernementale, Bougane Guèye propose une batterie de mesures centrées sur l’austérité étatique. Il appelle à un véritable allègement du train de vie de l’État, plutôt que celui des citoyens :
Réduction de 75 % des fonds politiques spéciaux ;
Plafonnement des salaires dans la haute administration ;
Diminution de 70 % des gratifications dans les régies financières ;
Rationalisation des agences et directions budgétivores ;
Baisse de 40 à 60 % des dépenses de fonctionnement.
À cela s’ajoute une réforme structurelle de l’économie. « Notre économie est étranglée par une fiscalité injuste, une bureaucratie pesante et un accès au crédit quasi inexistant », regrette-t-il. Il plaide en faveur d’un environnement propice à l’entrepreneuriat, notamment pour les femmes, les jeunes et les artisans.
Pour Bougane Guèye, le redressement économique ne peut se faire sans un sursaut moral. Il appelle à rompre avec le népotisme dans les nominations et les marchés publics, à instaurer une politique de tolérance zéro contre la corruption, et à promouvoir une éthique de responsabilité au sommet de l’État.
« Le Sénégal ne sera pas sauvé par des slogans ou des rapports de consultants », avertit-il. À ses yeux, seule une gouvernance rigoureuse, sobre, transparente et souveraine peut sortir le pays de l’impasse. « Il est temps de reconstruire une économie de base, productive, solidaire et souveraine », affirme-t-il, en dénonçant un modèle budgétivore dépendant des bailleurs étrangers.
« Sauver l’économie ou dégager »
En conclusion, Bougane Guèye Dany lance un avertissement sans équivoque : « Annoncer un plan de redressement dans l’unique but d’administrer un peuple déjà agressé jusque dans ses croyances immatérielles, c’est choisir l’effondrement économique, prélude à un ajustement structurel brutal. Il n’y a qu’un seul choix : sauver l’économie ou dégager. »