BOFFA-BAYOTTE : 3 ans, 3 procureurs et 3 juges d’instruction, une même affaire sans résultats probants

Vendredi 2 Juillet 2021

 



« La grève de la faim est un droit du détenu que personne ne peut lui en priver »
 
La grève de la faim ou jeûne de protestation est un moyen non violent utilisé par une ou des personnes sur une situation bien déterminée. Aujourd’hui, plus de 3 ans après leur inculpation, les détenus de la tuerie de Boffa, rebaptisé « Affaire MPC/René Bassene et Autres », ont entamé une grève de la faim pour réclamer l’ouverture de leur procès. Ils veulent seulement que cette affaire se termine, qu’ils soient jugés.


Janvier 2019, une affaire rocambolesque et macabre plonge la Casamance en particulier et le Sénégal en général dans l’émoi. Le massacre de 14 bucherons dans la forêt classée du Bayotte Est a entrainé l’arrestation puis l’inculpation de 24 personnes à moins d’une semaine dont le journaliste d’investigation et écrivain René Capain Bassène.


Quarante-deux (42) semaines après, l’affaire dit Boffa Bayotte jadis, rebaptisé maintenant « Affaire MPC/René Bassene et Autres » ne connait pas son épilogue pour situer l’opinion nationale et internationale qui suit ce dossier avec un grand intérêt. En effet, de souvenance jamais il n’y a eu autant de mobilisation (énergie, matérielle logistique, technologique et ressource humaine) de notre gendarmerie nationale pour une affaire d’assassinat en Casamance bien qu’il ait eu plusieurs cas de meurtres similaires tel que la tuerie des jeunes bucherons à Diagnon. Jamais de souvenance également d’autant de successions de juges d’instruction (Abdoul Magib Benjelloun, Augustin Diouf et Papa Amadou Gaye) pour un dossier aussi attendu, enfin jamais de souvenance autant de procureurs sur la même affaire.  


Or, lors de l’unique point de presse co-organisé l’opinion nationale et internationale ont ouï dire : « celui qui avait planifié l'opération a été placé en garde à vue avec 15 autres personnes ayant pris une part active dans la tuerie… » Alioune Abdoulaye Sylla, Procureur de Ziguinchor ; « l'enquête a conclu une implication directe des personnes arrêtées depuis une dizaine de jours » le colonel Issa Diack, Chef de la section recherche de la gendarmerie nationale. Pourtant, conformément au code de procédure pénale (art. 169), les conseillers du journaliste d’investigation ont reçu la notification de l’avis de clôture de la procédure suivie contre René Capain Bassène ce 19 mai 2021 ce qui semble paradoxal. Pour une enquête semble-t-il selon les propos déjà bouclé où les mis en cause sont aux arrêts pourquoi trois années ? Dans ce cas d’espèce, on n’a pas besoin d’avoir Bac+40 pour comprendre qu’il y a incohérence.


En ce moment, l’énigmatique et pesante question qui taraude l’esprit des citoyens est : « va-t-on enfin assister à un procès équitable où le droit au nom du droit rien que le droit sera dit pour la manifestation de la vérité ? Ou simplement à une parodie de justice où la vérité sera biaisée » ?  En tout cas la vérité triomphe toujours, les indices de leur culpabilité s’amenuisent à mesure qu’une certaine presse, respectant l’éthique et la déontologie du métier, ait faite son travail d’investigation (Kewoulo) et d’après ses conseillers : « aucune preuve matérielle tangible et irréfutable n’atteste de leur participation à ce crime odieux n’est fournie ». Pour mieux comprendre cet intrique et renversante enquête nous vous invitons à visiter ces liens :
https://kewoulo.info/boffa-bayotte-intrigues-manipulations-delations-reglements-de-comptes-plongez-au-coeur-dune-enquete-qui-tient-la-republique-en-haleine/
https://kewoulo.info/boffa-bayotte-juge-dinstruction-a-rejete-demande-de-liberte-provisoire-25-detenus/

En fine, La prison est certes faite, avant tout, pour protéger la société. Mais le législateur et l’administration ont le devoir de garantir les droits de tous, c’est à cet effet que les détenus réclament leur jugement. Ils ne demandent pas autre chose ou des grâces mais un jugement où tous seront voir et comprendre qui sont les véritables coupables. Ce jugement l’opinion nationale en a besoin car il va permettre aux familles de victimes de faire leur deuil et aux familles des détenus de savoir le sort réservé à leurs proches. Nous familles des détenus exigeons l’ouverture d’un procès équitable. L’indépendance et l’impartialité garantissent aux justiciables que l’acte de juger sera seulement déterminé par les arguments du débat judiciaire, en dehors de toute pression ou de tout préjugé. Nous invitons l’indépendance des juges dans ce dossier car ils doivent règlent les affaires impartialement et sans être l'objet d'influences, pressions ou interventions indues de la part de qui que ce soit ou pour quelque raison que ce soit.

Que justice soit faite pour René Capain Bassène et codétenus !
 « Osons le changement »
Nicolas Silandibithe BASSENE
Coordinateur mouvement citoyen Agir Maintenant pour une Emergence Nouvelle (AMEN)
 
 

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