Menu





Au Sénégal, le FDR dénonce la dérive autoritaire et la crise économique

Vendredi 14 Mars 2025

Près d'un an après l'arrivée au pouvoir du parti Pastef, le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) dresse un constat alarmant de la situation politique, économique et sociale du pays. Dans une déclaration publiée à l'issue de la Conférence des Leaders, le mouvement d'opposition dénonce une dérive autoritaire et une gestion chaotique des affaires publiques.


Selon le FDR, le Sénégal traverse « une période bien sombre » marquée par « les atteintes à la démocratie et à l'État de droit ». L'organisation pointe du doigt l'instrumentalisation de la justice à des fins politiques, citant la levée imminente de l'immunité parlementaire de plusieurs députés de l'opposition sans dossier d'accusation solide. « L'Etat-Sonko interdit de voyage des responsables de l'opposition », affirme le FDR, prenant pour exemple le cas de l'ancien ministre Mansour Faye.

L'opposition dénonce également la multiplication des emprisonnements d'activistes critiques envers le gouvernement et d'hommes d'affaires soupçonnés de proximité avec l'opposition. « La reddition des comptes, pourtant essentielle à une gestion saine des affaires publiques, est travestie en une entreprise de règlement de comptes politiques et personnels », regrette le FDR.

Une loi d'amnistie

Le FDR accuse Pastef d'avoir trompé l'opinion sur son intention d'abroger la loi d'amnistie, préférant proposer une loi interprétative visant à « mettre Pastef hors de portée de la justice concernant les événements de 2021 à 2023 ». Pour le mouvement, cette loi sert à « condamner l'Etat et les Forces de Défense et de Sécurité » tout en garantissant « l'impunité des véritables responsables » des troubles passés.

Un effondrement économique et social

Sur le plan économique, le FDR parle d'une situation catastrophique : « Tous les indicateurs financiers sont au rouge et l'Etat se trouve dans une situation de quasi-faillite du seul fait de son incurie ». Il dénonce une falsification des données de la dette souveraine et l'abaissement des notes du Sénégal par les agences de notation, évoquant un « discrédit total » du gouvernement sur la scène internationale.

Le mouvement critique également la gestion des ressources sociales, citant « le blocage injustifié des paiements des bourses familiales » et « les licenciements massifs dans les ministères et entreprises publiques » de travailleurs suspectés de soutenir l'opposition.

Un appel à la mobilisation

Face à cette situation, le FDR appelle à une mobilisation nationale et internationale pour « préserver la démocratie et éviter que le Sénégal ne sombre dans le chaos ». Il exige notamment : La fin du harcèlement des opposants et l'organisation de concertations politiques inclusives ; L'abandon des mesures antisociales, comme la hausse du prix du carburant ; L'arrêt des licenciements massifs dans l'administration et les entreprises publiques ; Le retrait de la loi interprétative de la loi d'amnistie.


Enfin, le FDR annonce l'organisation imminente de réunions et rassemblements populaires pour contester la gestion du gouvernement et exiger des changements. « Seule la lutte résolue peut faire entendre raison à un pouvoir sourd et aveugle aux véritables préoccupations du peuple », conclut le mouvement.
exclusif net

Nouveau commentaire :



AUTRES INFOS

Équipe de football du Sénégal : Le rêve de Camara avec les Lions freiné par la Belgique

Angel Reese célèbre son sacre avec Unrivaled Basketball : « Nous avons fait l’histoire »

Pays-Bas 2-2 Espagne : Un Match spectaculaire, un résultat crucial

Ligue des Nations : La France chute en Croatie et se complique la tâche

Cameroun en difficulté : les Lions Indomptables accrochés par l’Eswatini

Mondial 2026 : Aliou Cissé débute par un nul amer avec la Libye contre l’Angola

Pourquoi Yaoundé est-elle si sale ? Le constat accablant de Nathalie Yamb

RDC : éruption du volcan Nyamulagira

Soutien au football sénégalais : La FSF et Sunhome prolongent leur partenariat

Lutte sénégalaise : l’État se penche sur la reprise des combats