En déplacement au Canada, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a livré, lors d’un point presse à l’aéroport international de Hamilton, une analyse particulièrement alarmante de la situation au Soudan. Interrogé sur les violences qui ravagent le pays depuis l’éclatement du conflit entre l’armée soudanaise (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF), le chef de la diplomatie américaine a pointé du doigt les exactions du groupe paramilitaire et les soutiens internationaux qui l’alimentent.
Alors que la communauté internationale multiplie les appels au cessez-le-feu, Marco Rubio a dénoncé la mauvaise foi des RSF, qui acceptent sur le papier les efforts de médiation mais poursuivent leur avancée militaire. Selon lui, « le problème fondamental est que le RSF donne son accord mais ne le respecte jamais », une attitude qui, d’après Washington, condamne les négociations actuelles au blocage.
Le secrétaire d’État a rappelé que les États-Unis, aux côtés de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, parrainent l’initiative diplomatique dite du Quad, censée ramener les belligérants à la table des discussions. Mais, déplore-t-il, « nous nous trouvons face à une situation catastrophique ».
Des niveaux de souffrance « sans précédent »
Marco Rubio a dressé un tableau glaçant de la situation humanitaire dans les zones prises par les RSF. Se fondant sur les alertes des ONG, il a décrit « des niveaux de malnutrition et de souffrance sans précédent » parmi les rares civils parvenant à fuir les combats. Plus alarmant encore, il explique que les humanitaires s'attendaient à voir affluer des milliers de réfugiés, ce qui n’a pas été le cas : « Nous craignons qu’ils soient morts ou tellement malades et affamés qu’ils ne puissent plus bouger », avertit-il.
Selon lui, cette absence est un indicateur dramatique : « Quand les réfugiés ne viennent pas alors qu’on sait qu’ils le feraient, on se demande s’ils ne sont pas morts ou sur le point de mourir ».
Violences systémiques : « Ce ne sont pas des cas isolés »
Interrogé sur les accusations relatives au massacre de civils, dont la mort d’au moins 460 patients dans un hôpital d’El Fasher, Marco Rubio a assuré que les crimes commis par les RSF relèvent d’un modus operandi organisé : « Ce ne sont pas des éléments isolés. C’est un système d’attaques », affirme-t-il.
Il décrit une stratégie fondée sur les atrocités : « Ils commettent des actes de violence sexuelle et des atrocités absolument horribles contre des femmes, des enfants, des civils innocents. Cela doit cesser immédiatement », martèle-t-il.
Un soutien extérieur sous surveillance : « Il est clair qu’ils reçoivent une aide extérieure »
Le secrétaire d’État a insisté sur la nécessité de couper les lignes d’approvisionnement du RSF. Sans citer officiellement de pays par prudence diplomatique, il reconnaît que Washington fait pression sur les acteurs concernés : « Il est clair qu’ils reçoivent une aide extérieure qui leur permet de poursuivre leurs activités. Et cette aide ne provient pas seulement d’un pays qui finance le trafic. Elle provient aussi de pays qui autorisent l’utilisation de leur territoire pour l’expédition et le transport de ces marchandises ».
Ces déclarations interviennent alors que des rapports dénoncent la livraison de drones et d’armes au RSF par plusieurs États de la région. Rubio favorable à une désignation terroriste du RSF. Face à la persistance des exactions, Marco Rubio se dit ouvert à des sanctions plus lourdes visant le mouvement paramilitaire. À la question de savoir s’il soutiendrait une initiative du Sénat pour classer le RSF comme organisation terroriste étrangère, il répond : « Si cela pouvait contribuer à mettre fin à cette situation, nous le ferions ».
« Nous avons besoin de résultats concrets, et vite »
Le secrétaire d’État a conclu en insistant sur l’urgence absolue : « Nous faisons tout notre possible pour amener les pays concernés à la table des négociations afin d’y mettre un terme. Mais nous avons besoin de résultats concrets, et vite », prévient-il, soulignant que toute aggravation du conflit pourrait ouvrir un couloir aux groupes djihadistes cherchant à s’implanter dans la région.
Alors que la communauté internationale multiplie les appels au cessez-le-feu, Marco Rubio a dénoncé la mauvaise foi des RSF, qui acceptent sur le papier les efforts de médiation mais poursuivent leur avancée militaire. Selon lui, « le problème fondamental est que le RSF donne son accord mais ne le respecte jamais », une attitude qui, d’après Washington, condamne les négociations actuelles au blocage.
Le secrétaire d’État a rappelé que les États-Unis, aux côtés de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, parrainent l’initiative diplomatique dite du Quad, censée ramener les belligérants à la table des discussions. Mais, déplore-t-il, « nous nous trouvons face à une situation catastrophique ».
Des niveaux de souffrance « sans précédent »
Marco Rubio a dressé un tableau glaçant de la situation humanitaire dans les zones prises par les RSF. Se fondant sur les alertes des ONG, il a décrit « des niveaux de malnutrition et de souffrance sans précédent » parmi les rares civils parvenant à fuir les combats. Plus alarmant encore, il explique que les humanitaires s'attendaient à voir affluer des milliers de réfugiés, ce qui n’a pas été le cas : « Nous craignons qu’ils soient morts ou tellement malades et affamés qu’ils ne puissent plus bouger », avertit-il.
Selon lui, cette absence est un indicateur dramatique : « Quand les réfugiés ne viennent pas alors qu’on sait qu’ils le feraient, on se demande s’ils ne sont pas morts ou sur le point de mourir ».
Violences systémiques : « Ce ne sont pas des cas isolés »
Interrogé sur les accusations relatives au massacre de civils, dont la mort d’au moins 460 patients dans un hôpital d’El Fasher, Marco Rubio a assuré que les crimes commis par les RSF relèvent d’un modus operandi organisé : « Ce ne sont pas des éléments isolés. C’est un système d’attaques », affirme-t-il.
Il décrit une stratégie fondée sur les atrocités : « Ils commettent des actes de violence sexuelle et des atrocités absolument horribles contre des femmes, des enfants, des civils innocents. Cela doit cesser immédiatement », martèle-t-il.
Un soutien extérieur sous surveillance : « Il est clair qu’ils reçoivent une aide extérieure »
Le secrétaire d’État a insisté sur la nécessité de couper les lignes d’approvisionnement du RSF. Sans citer officiellement de pays par prudence diplomatique, il reconnaît que Washington fait pression sur les acteurs concernés : « Il est clair qu’ils reçoivent une aide extérieure qui leur permet de poursuivre leurs activités. Et cette aide ne provient pas seulement d’un pays qui finance le trafic. Elle provient aussi de pays qui autorisent l’utilisation de leur territoire pour l’expédition et le transport de ces marchandises ».
Ces déclarations interviennent alors que des rapports dénoncent la livraison de drones et d’armes au RSF par plusieurs États de la région. Rubio favorable à une désignation terroriste du RSF. Face à la persistance des exactions, Marco Rubio se dit ouvert à des sanctions plus lourdes visant le mouvement paramilitaire. À la question de savoir s’il soutiendrait une initiative du Sénat pour classer le RSF comme organisation terroriste étrangère, il répond : « Si cela pouvait contribuer à mettre fin à cette situation, nous le ferions ».
« Nous avons besoin de résultats concrets, et vite »
Le secrétaire d’État a conclu en insistant sur l’urgence absolue : « Nous faisons tout notre possible pour amener les pays concernés à la table des négociations afin d’y mettre un terme. Mais nous avons besoin de résultats concrets, et vite », prévient-il, soulignant que toute aggravation du conflit pourrait ouvrir un couloir aux groupes djihadistes cherchant à s’implanter dans la région.