Le Directeur administratif et financier (Daf) de la Mairie de Dakar, Mbaye Touré, a été placé de mandat de dépôt. Pour avoir été en charge de l’obligation de vérification des recettes et des dépenses, il se trouve être dans une position de devoir rendre compte devant la Justice de ce qui apparait aux yeux du juge d’instruction comme un manquement.
Il en est ainsi de Ibrahima Yatma Diao, le Chef de la Division financière et comptable qui a, lui aussi, été placé sous mandat de dépôt. Et il ne serait pas étonnant qu’Amadou Moctar Diop, le Coordonnateur de l’Inspection générale des Affaires municipaux, tombe lui aussi.
S’il en est ainsi de ces collaborateurs du Maire, il en sera de même de l’ordonnateur des dépenses, Khalifa Sall lui-même. Qu’importe s’il sort libre des auditions. Il peut être placé sous contrôle judiciaire. Mais, ce qui est sûr, c’est qu’à l’image du Procureur, le Juge d’instruction s’est fait une religion quant à la possible culpabilité des mis en cause. Comme le financier est tombé, il ne fait pas de doute que le procès de Khalifa Sall aura bel et bien lieu, que ce dernier comparaisse libre ou non.
Les Chefs d’inculpation retenus contre lui sont suffisamment graves pour motiver le mandat de dépôt, mais, incontestablement, le Maire de Dakar offre des garanties de représentativité telles qu’on peut le laisser en liberté en attendant d’y voir plus clair dans ce dossier.
Il s’y ajoute le risque affirmé de troubles sociaux graves. Le ton monte depuis quelques jours. Et Khalifa est en train de se radicaliser et avec lui, ses partisans et amis au rang desquels Serigne Moustapha Sy. Or, si Bamba Fall, le maire de la Médina et lui sont embastillés, Dakar connaitra difficilement la paix.
Et ce que le pouvoir doit savoir, c’est qu’il ne suffit de se mettre dans la poche les différents ‘’Serigne-Dakar’’ pour gagner la ville. D’ailleurs, Abdoulaye Makhtar Diop et Pape Ibrahima Diagne doivent bien être mal à l’aise face à ce qui se déroule sous leurs yeux. Déjà les partisans du maire de la Médina organisaient des rencontres tous les vendredis pour protestation contre son arrestation.
Et l’opposition pourrait ainsi entrer dans la danse. Wattu Senegaal a, jusqu’ici, brillé par son inertie face à cette situation. Or, Khalifa et ses partisans ne sont certes pas des affiliés à cette coalition, mais des sympathisants et surtout des alliés naturels. Certes, des leaders font de temps en temps des déclarations, mais la coalition de l’opposition a, encore une fois, raté l’occasion de marquer son empreinte en profitant d’une situation où les soubassements politiques sont visibles.
En tout état de cause, l’Etat croit détenir ici, un gros poisson dans sa lutte déclarée contre les prévaricateurs des finances publiques. La reddition des comptes a été une promesse électorale, c’est une exigence de bonne gestion. Après Karim Wade traduit devant la Crei avec un grand tintamarre médiatique, Khalifa Sall devra, lui aussi, répondre de fautes supposées de gestion dans le cadre du maniement de la caisse d’avance de la mairie de Dakar.
Sera-t-il condamné ? Seule la Justice pourra le dire. Mais, pour le moment, cette affaire a fini de mettre en ébullition le pays qui avait enregistré une certaine accalmie après la grâce controversée de Karim Wade. Nombre des partisans du Maire disent tout haut qu’il s’agit, dans cette affaire, de règlement de compte politique. Ainsi, de la reddition des comptes, on sera passé à un règlement de compte.
Le maire socialiste avait déserté le Bureau politique de son parti pour s’approcher de l’opposition. Il avait affiché ses ambitions présidentielles pour 2019. Il a peut être ainsi commis le pêché d’Israël qui va lui valoir des poursuites judiciaires.
Rewmi Quotidien
Il en est ainsi de Ibrahima Yatma Diao, le Chef de la Division financière et comptable qui a, lui aussi, été placé sous mandat de dépôt. Et il ne serait pas étonnant qu’Amadou Moctar Diop, le Coordonnateur de l’Inspection générale des Affaires municipaux, tombe lui aussi.
S’il en est ainsi de ces collaborateurs du Maire, il en sera de même de l’ordonnateur des dépenses, Khalifa Sall lui-même. Qu’importe s’il sort libre des auditions. Il peut être placé sous contrôle judiciaire. Mais, ce qui est sûr, c’est qu’à l’image du Procureur, le Juge d’instruction s’est fait une religion quant à la possible culpabilité des mis en cause. Comme le financier est tombé, il ne fait pas de doute que le procès de Khalifa Sall aura bel et bien lieu, que ce dernier comparaisse libre ou non.
Les Chefs d’inculpation retenus contre lui sont suffisamment graves pour motiver le mandat de dépôt, mais, incontestablement, le Maire de Dakar offre des garanties de représentativité telles qu’on peut le laisser en liberté en attendant d’y voir plus clair dans ce dossier.
Il s’y ajoute le risque affirmé de troubles sociaux graves. Le ton monte depuis quelques jours. Et Khalifa est en train de se radicaliser et avec lui, ses partisans et amis au rang desquels Serigne Moustapha Sy. Or, si Bamba Fall, le maire de la Médina et lui sont embastillés, Dakar connaitra difficilement la paix.
Et ce que le pouvoir doit savoir, c’est qu’il ne suffit de se mettre dans la poche les différents ‘’Serigne-Dakar’’ pour gagner la ville. D’ailleurs, Abdoulaye Makhtar Diop et Pape Ibrahima Diagne doivent bien être mal à l’aise face à ce qui se déroule sous leurs yeux. Déjà les partisans du maire de la Médina organisaient des rencontres tous les vendredis pour protestation contre son arrestation.
Et l’opposition pourrait ainsi entrer dans la danse. Wattu Senegaal a, jusqu’ici, brillé par son inertie face à cette situation. Or, Khalifa et ses partisans ne sont certes pas des affiliés à cette coalition, mais des sympathisants et surtout des alliés naturels. Certes, des leaders font de temps en temps des déclarations, mais la coalition de l’opposition a, encore une fois, raté l’occasion de marquer son empreinte en profitant d’une situation où les soubassements politiques sont visibles.
En tout état de cause, l’Etat croit détenir ici, un gros poisson dans sa lutte déclarée contre les prévaricateurs des finances publiques. La reddition des comptes a été une promesse électorale, c’est une exigence de bonne gestion. Après Karim Wade traduit devant la Crei avec un grand tintamarre médiatique, Khalifa Sall devra, lui aussi, répondre de fautes supposées de gestion dans le cadre du maniement de la caisse d’avance de la mairie de Dakar.
Sera-t-il condamné ? Seule la Justice pourra le dire. Mais, pour le moment, cette affaire a fini de mettre en ébullition le pays qui avait enregistré une certaine accalmie après la grâce controversée de Karim Wade. Nombre des partisans du Maire disent tout haut qu’il s’agit, dans cette affaire, de règlement de compte politique. Ainsi, de la reddition des comptes, on sera passé à un règlement de compte.
Le maire socialiste avait déserté le Bureau politique de son parti pour s’approcher de l’opposition. Il avait affiché ses ambitions présidentielles pour 2019. Il a peut être ainsi commis le pêché d’Israël qui va lui valoir des poursuites judiciaires.
Rewmi Quotidien