Anta Babacar Ngom et sa délégation gazées par la police de Kolda : "C'est de l'injustice."

Dimanche 19 Novembre 2023

En pleine tournée dans le sud du pays, le mouvement Alternative pour la relève citoyenne (ARC) fait face à des difficultés. Le cortège d'Anta Babacar Ngom, candidate déclarée à la présidentielle a été dispersé au moyen de grenades lacrymogènes lancées à l'intérieur d'une mosquée de Kolda, lors d'un incident survenu ce dimanche matin. L'attaque a engendré plusieurs blessés rapidement évacués vers l'hôpital régional.


Anta Babacar Ngom a exprimé son indignation devant les médias : "Ce qui s'est déroulé est à la fois intolérable et inadmissible. Depuis notre arrivée à Kolda hier, des situations de poursuites incessantes ont émergé. À chaque tentative de collecte de parrainages, nous avons été confrontés à des blocages, confinés dans un hôtel, contraints de regrouper notre personnel, nos militants et nos sympathisants à l'intérieur de l'établissement, bien que cela ne fût pas prévu."



La candidate a poursuivi en expliquant que les “problèmes” ont persisté ce matin, lorsque le cortège est arrivé dans un lieu de culte. "J'ai récité les prières de l'imam avant de rencontrer les populations. C'est précisément à ce moment-là, à l'intérieur de la mosquée, qu'ils ont lancé des grenades lacrymogènes sur nous. Nous avons dû quitter la mosquée sans pouvoir récupérer notre matériel. Plus grave encore, trois membres de mon équipe ont été appréhendés par les forces de l'ordre et emmenés au commissariat. Pensez-vous que cela soit normal ? C'est de l'injustice."



Anta Babacar Ngom a rappelé l'impératif pour les candidats déclarés de rencontrer les populations afin de récolter le parrainage citoyen, affirmant : "Comment pouvons-nous obtenir notre parrainage citoyen, si nous n'allons pas sur le terrain ? Veulent-ils que nous achetions ces parrainages comme eux ? Non, nous sommes contraints de descendre sur le terrain, de rencontrer les chefs religieux. À qui avons-nous causé du tort ?"



La candidate a appelé à la dénonciation de ces actes pour informer le peuple sénégalais de la situation. "Nous avons le droit d'entrer à Kolda. Kolda n'appartient à personne. Kolda appartient au peuple, et c'est son peuple qui a dit non aujourd'hui. C'est une injustice totale", a-t-elle conclu.

seneweb
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