Aliou Sow sur le 3e mandat de Macky : «Il faut l’empêcher. Cela ne doit pas faire un recours au Conseil constitutionnel...»

Lundi 14 Juin 2021

Aliou Sow se radicalise contre le président Macky Sall et son régime. La raison ? Le 3e mandat en perspective. C’est lui-même qui le dit, ce week-end à Thiès, où, il s’était rendu suite à l’invitation du Dr Babacar Diop qui inaugurait la permanence de sa formation politique dans la capitale du rail.

Membre du Haut conseil des collectivités territoriales, Aliou Sow estime que le président de la République n’a aucun droit à solliciter un 3e mandat. Il appelle ainsi les Sénégalais à faire un combat. « Ce qui me radicalise est, qu’en 2012, j’étais ministre de la République, engagé dans le combat de Wade. Tout le Sénégal s’était érigé contre un 3e mandat, contre un ’’Wakh Wakheet’’, contre ce qu’ils disaient de la présence de la famille dans l’Etat », a déclaré l’ancien ministre de la Décentralisation de Me Abdoulaye Wade.


Pour lui, ce que les Sénégalais leur reprochaient est en train de se reproduire. Ce qu’il trouve inacceptable. « Vous nous avez fait partir et installer un nouveau régime. À trois ans de la présidentielle (2024), ce que vous nous reprochiez est encore pire, dix mille fois pire, alors que nous avions travaillé et fait des résultats. Le débat du 3e mandat, personnellement, notre parti, nos militants, nos alliés en feront un vrai combat. Il faut l’empêcher. Cela ne doit pas faire un recours au Conseil constitutionnel », a-t-il déclaré.

L’autre combat que l’ancien ministre compte mener, c’est une réelle séparation des pouvoirs. Aliou Sow estime qu’actuellement, au Sénégal, la séparation des pouvoirs n’est que de la théorie. « Aujourd’hui, le régime sénégalais est un fait unique dans le monde. Depuis 2019, le Sénégal est l’unique pays au monde, parmi les Républiques, les royaumes, les Empires, les Emirats, qui à la fois manque de Premier ministre, de vice-président, de motion censure, de dissolution de l’Assemblée nationale.

Donc, à quoi bon semble parler de séparation de pouvoir. Ici, le pouvoir ne peut pas arrêter le pouvoir », déplore le leader du MPD (Mouvement des patriotes pour le développement - Liguey).
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