Menu

Aissata Tall Sall réplique : "Le Sénégal n’est pas un pays où l’on peut faire n’importe quoi avec une majorité écrasante"

Samedi 30 Novembre 2024

L'ancienne ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur, Aissata Tall Sall, également députée sous la coalition "Takku Wallu", a récemment réagi à la question de l'abrogation de la loi d'amnistie, une question qui pourrait se retrouver sur la table lors de la première session de l'Assemblée nationale prévue pour le 2 décembre 2024.


Lors d'une prise de parole publique, Aissata Tall Sall a exprimé ses préoccupations, soulignant que bien que certains parlent d'abroger la loi d'amnistie, cela reste un sujet complexe. « On dit qu'ils vont abroger la loi d’amnistie. On attend de voir. C’est facile à dire, mais beaucoup plus difficile à faire. Et je parle en connaissance de cause », a-t-elle affirmé, insistant sur la difficulté juridique d’une telle démarche.


La députée a rappelé les principes juridiques fondamentaux qui encadrent cette loi, notamment l’intangibilité des droits acquis et la non-rétroactivité des lois. Selon elle, plusieurs personnalités, dont le Président de la République et son Premier ministre, ont bénéficié de cette loi, notamment pour leur sortie de prison. « Certaines personnes ont bénéficié de la loi d’amnistie, y compris le Président de la République et son Premier ministre, qui sont sortis de prison grâce à cette loi », a-t-elle précisé.


Aissata Tall Sall a ensuite alerté sur les implications juridiques de l’abrogation de cette loi. Elle a expliqué que, en vertu du droit pénal, une loi ne peut pas rétroagir pour annuler des actes déjà couverts par une loi d’amnistie. « Si ce débat est pris à la légère, cela remet en question l’État de droit au Sénégal », a-t-elle insisté, soulignant que, même avec une majorité parlementaire importante, il ne serait pas possible de prendre des décisions juridiques de manière irréfléchie. « Ce n’est pas parce qu’on a une majorité écrasante à l’Assemblée nationale qu’on peut faire n’importe quoi », a-t-elle ajouté.


L'ancienne ministre a également appelé les parlementaires à se concentrer sur les préoccupations réelles des Sénégalais. « Nous ne craignons pas ce débat, mais il doit être mené par des professionnels. Tout le monde n’est pas juriste, avocat ou juge », a-t-elle souligné, rappelant qu'un tel débat nécessite une expertise juridique..


Enfin, Aissata Tall Sall a averti que, si la majorité parlementaire s'engageait dans une réforme visant à détruire la loi d’amnistie ou à créer la Haute Cour de justice, cela constituerait une grande déception pour le peuple sénégalais. « Ils n’ont pas été élus pour ça », a-t-elle conclu, soulignant que le rôle des parlementaires est avant tout de répondre aux attentes légitimes de la population.

Avec cette déclaration, Aissata Tall Sall invite à une réflexion approfondie sur la question de l'amnistie et appelle à la prudence dans le traitement de ce sujet sensible.

Lisez encore


1.Posté par Badji le 01/12/2024 00:19
Je n'ai pas lu madame aïssata tall Sall mais est ce que vous vous entendez parler

Nouveau commentaire :




AUTRES INFOS

Championnats d'Afrique : L'ASC Ville de Dakar échoue à sécuriser la première place

Ligue des champions : Le Real Madrid s’impose face à l’Atalanta (2-3)

Ligue des champions : Le PSG triomphe 3-0 à Salzbourg

3e édition du Raid Teranga Team Challenge " : Un événement sportif qui favorise les partenariats entre entreprises

Bounkiling : Des triplés baptisés Ousmane SONKO, Diomaye Faye et El Malick Ndiaye

Match Jaraaf-USM Alger : 15 blessés et des dégâts matériels déplorés. Une enquête ouverte (Ministre)

Violence sportive à Thiès : Un supporter tué à Mboro pendant un match

Humex, Rhinadvil, Nurofen, Dolirhume...Ces médicaments anti-rhume interdits à la vente libre dès mercredi

Match Jaraaf - USM Alger : Ce qui s'est réellement passé

Justice : Dieynaba Sangharé Ndiaye obtient une liberté provisoire