La décision de Me Aissata Tall Sall maire de Podor de ne pas se représenter lors du prochain local vient marquer une tournure dans la carrière de l’ancienne responsable du Parti socialiste. En effet la leader du parti « Osez l’Avenir » risque d’être marginalisé au sein de la mouvance présidentielle avec l’abandon de son poste de maire et en filigrane son poste de ministre des affaires étrangères qui devra survenir lors du prochain remaniement prévu au lendemain.
La volonté de la « lionne du Fouta » de ne pas briguer à nouveau le fauteuil de premier magistrat de la ville de Podor ne risque pas de signifier la fin de la carrière politique de Me Aissata Tall Sall. De ce fait, le leader de « Osez l’avenir » a cédé la place à son adversaire lors du dernier scrutin local à savoir le patron de l’IPRES Racine Sy ouvrant ainsi la voie à ce dernier tant l’emprise de Benno est quasi totale dans cette partie du Fouta. « Après 12 ans de magistère à la tête de la commune de Podor, j’ai pris librement la décision de ne pas me représenter.
En effet, suite à l’entretien que j’ai eu avec le Président Macky Sall, chef de la majorité présidentielle, j’ai exprimé le vœu que la liste de Benno Bokk Yakaar de la commune de Podor soit une liste consensuelle ouverte à toutes les forces politiques en présence dans la ville. Ce qu’il a accepté. » dit-elle avant d’ajouter : « En conséquence, j’ai décidé de m’en remettre à son libre choix pour ce qui est de la désignation de la tête de liste majoritaire devant nous conduire à la victoire. Pour finir je voudrais exhorter l’ensemble des militants Benno Bokk Yakaar de la commune de Podor à relever le défi de l’unité et de la victoire », a conclu Me Aïssata Tall Sall.
Cette volonté de l’ancienne dissidente du Parti socialiste de rendre les armes sans combattre atteste d’un revirement dans la carrière politique d’Aïssata Tall Sall. La robe noire quis’est bâti un fief à la force du poignet à travers ses nombreuses péripéties au sein du Parti socialiste dont il sera exclu en 2018 puis au sein d « Osez l’avenir » a décidé de renoncer à son poste de maire qu’il occupe depuis 2009. La ministre des affaires étrangères qui a rejoint la majorité présidentielle lors du dernier scrutin présidentielle en 2019 avait de grandes ambitions pour son parti « Osez l’Avenir ». Elle comptait renforcer sa stature nationale avec sa nomination en novembre 2020 à la tête de la diplomatie sénégalaise.
Toutefois depuis son arrivée à ce ministère, elle a accumulé les déboires politiques : scandale des passeports diplomatiques impliquant les parlementaires, méconnaissance des arcanes de la diplomatie sénégalaise, incompréhension des enjeux autour des grands dossiers internationaux entre autres. Des polémiques qui ont fragilisé la position du maire de Podor au sein du gouvernement. De ce fait, son compagnonnage avec le Président Macky Sall ne semble pas avoir produit les effets escomptés.
La volonté du Président Macky Sall de s’arroger les services de l’ancienne mairesse de Podor répondait à un désir d’ancrer un peu plus la mouvance présidentielle à Podor mais aussi une volonté de représentativité d’une personnalité féminine très charismatique et d’envergure nationale au sein du nouveau gouvernement. Le remaniement d’ouverture du 4 novembre 2020 issu du dialogue national qui a vu l’entrée de personnalités politiques issus de l’opposition à savoir : Oumar Sarr (PLD/AS), Idrissa Seck (Rewmi) et Aissata Sall (Osez l’Avenir) semble avoir du plomb dans l’aile. Le maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé a claqué la porte et s’est débarrassé de la tutelle de BBY pour déposer sa propre candidature à la mairie de Ziguinchor pour les prochaines locales. Le prochain remaniement qui devra survenir au lendemain de l’élection du 23 janvier 2021 s’annonce plus que délicat pour l’ancien responsable du PS.
Le Président de la République qui a fait du contrôle de la base une condition sine qua none pour accéder à certaines postes de responsabilités gouvernementales à décider d’envoyer ses ministres en premier ligne. Sur ce, les ministres qui ne sauront pas conquérir un fief verront leur poste menacé car le pari de Macky Sall est d’ancrer massivement la mouvance présidentielle à travers la prise de pouvoir dans les mairies par l’entremise de ministres. Ainsi, la dé- faite du Premier ministre Aminata Touré lors des locales de juin 2014 a précipité sa chute quelques mois plus tard. Il sera remplacé par Boun Abdal- lah Dionne le 4 juillet 2014 à la tête du gouvernement.
L’avenir d’Aissata Tall Sall en péril au sein de la majorité présidentielle
Ces derniers qui pourront y bâtir une forte clientèle sur le plan local susceptible de porter une dynamique de la coalition lors deslégislatives de 2022. D’après Bakary Domingo Mané journaliste et expert en communication politique, les ministres qui ne figurent pas sur la liste des investitures risquent de faire les frais d’un prochain remaniement ministériel. « Un ministre qui ne gagne passa localité, il est évident qu’au prochain remaniement risque de ne pas figurer sur la liste des ministrables lors du prochain remaniement. Cette élection est un moyen pour Macky Sall de consolider sa base qui s’est effritée depuis la présidentielle de 2019. Pour cela, il utilise la symbolique du ministre pour s’assurer le soutien des populations locales.Au Sénégal quand on nomme un ministre ce n’est pas un ministre de la République mais le représentant d’une localité, le fils d’un terroir et les gens vont s’identifier à lui. Ainsi, ils vont soutenir plus facilement le ministre ce qui de fait sera bénéfique pour Macky Sall qui peut ainsi attirer les populations dans l’escarcelle de la mouvance présidentielle », déclare-t-il.
Au palais sur l’avenue Sédar Senghor, les tractations vont aller à bon train pour tenter de s’imposer à la tête de la diplomatie sénégalaise. D’autant plus que le chef de l’Etat prépare un « Task Force » pour le prochain scrutin législatif en 2022 et pour la fin de son mandat en 2024. Par ailleurs, la volonté de plusieurs cadres de l’APR de s’imposersur la scène politique rabat les cartes au sein de la ma- jorité avec des batailles de positionnement. Ainsi le Président Macky Sall risque de vouloir s’entourer d’un noyau dur représentatifsur le plan national pour relever le nouveau défi lié à de nombreuses problématiques liées à l’emploi des jeunes, à la relance économique et contre l’inflation des denrées de première nécessité. De leur côté, les partisans de Me Aissata Tall Sall espère que son envergure nationale et internationale lui permettra de rebondir dans le jeu politique sénégalais en vue des prochaines échéances électorales. L’absence d’un bastion électoral pour Aissata Tall Sall pourrait aussi préjudiciable pour cette dernière qui ambitionne toujours d’avoir un destin national dans les prochaines an- nées. Les tentatives pour joindre les responsables d’Osez l’Avenir sont restés vains
Source : "L'indépendant "
La volonté de la « lionne du Fouta » de ne pas briguer à nouveau le fauteuil de premier magistrat de la ville de Podor ne risque pas de signifier la fin de la carrière politique de Me Aissata Tall Sall. De ce fait, le leader de « Osez l’avenir » a cédé la place à son adversaire lors du dernier scrutin local à savoir le patron de l’IPRES Racine Sy ouvrant ainsi la voie à ce dernier tant l’emprise de Benno est quasi totale dans cette partie du Fouta. « Après 12 ans de magistère à la tête de la commune de Podor, j’ai pris librement la décision de ne pas me représenter.
En effet, suite à l’entretien que j’ai eu avec le Président Macky Sall, chef de la majorité présidentielle, j’ai exprimé le vœu que la liste de Benno Bokk Yakaar de la commune de Podor soit une liste consensuelle ouverte à toutes les forces politiques en présence dans la ville. Ce qu’il a accepté. » dit-elle avant d’ajouter : « En conséquence, j’ai décidé de m’en remettre à son libre choix pour ce qui est de la désignation de la tête de liste majoritaire devant nous conduire à la victoire. Pour finir je voudrais exhorter l’ensemble des militants Benno Bokk Yakaar de la commune de Podor à relever le défi de l’unité et de la victoire », a conclu Me Aïssata Tall Sall.
Cette volonté de l’ancienne dissidente du Parti socialiste de rendre les armes sans combattre atteste d’un revirement dans la carrière politique d’Aïssata Tall Sall. La robe noire quis’est bâti un fief à la force du poignet à travers ses nombreuses péripéties au sein du Parti socialiste dont il sera exclu en 2018 puis au sein d « Osez l’avenir » a décidé de renoncer à son poste de maire qu’il occupe depuis 2009. La ministre des affaires étrangères qui a rejoint la majorité présidentielle lors du dernier scrutin présidentielle en 2019 avait de grandes ambitions pour son parti « Osez l’Avenir ». Elle comptait renforcer sa stature nationale avec sa nomination en novembre 2020 à la tête de la diplomatie sénégalaise.
Toutefois depuis son arrivée à ce ministère, elle a accumulé les déboires politiques : scandale des passeports diplomatiques impliquant les parlementaires, méconnaissance des arcanes de la diplomatie sénégalaise, incompréhension des enjeux autour des grands dossiers internationaux entre autres. Des polémiques qui ont fragilisé la position du maire de Podor au sein du gouvernement. De ce fait, son compagnonnage avec le Président Macky Sall ne semble pas avoir produit les effets escomptés.
La volonté du Président Macky Sall de s’arroger les services de l’ancienne mairesse de Podor répondait à un désir d’ancrer un peu plus la mouvance présidentielle à Podor mais aussi une volonté de représentativité d’une personnalité féminine très charismatique et d’envergure nationale au sein du nouveau gouvernement. Le remaniement d’ouverture du 4 novembre 2020 issu du dialogue national qui a vu l’entrée de personnalités politiques issus de l’opposition à savoir : Oumar Sarr (PLD/AS), Idrissa Seck (Rewmi) et Aissata Sall (Osez l’Avenir) semble avoir du plomb dans l’aile. Le maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé a claqué la porte et s’est débarrassé de la tutelle de BBY pour déposer sa propre candidature à la mairie de Ziguinchor pour les prochaines locales. Le prochain remaniement qui devra survenir au lendemain de l’élection du 23 janvier 2021 s’annonce plus que délicat pour l’ancien responsable du PS.
Le Président de la République qui a fait du contrôle de la base une condition sine qua none pour accéder à certaines postes de responsabilités gouvernementales à décider d’envoyer ses ministres en premier ligne. Sur ce, les ministres qui ne sauront pas conquérir un fief verront leur poste menacé car le pari de Macky Sall est d’ancrer massivement la mouvance présidentielle à travers la prise de pouvoir dans les mairies par l’entremise de ministres. Ainsi, la dé- faite du Premier ministre Aminata Touré lors des locales de juin 2014 a précipité sa chute quelques mois plus tard. Il sera remplacé par Boun Abdal- lah Dionne le 4 juillet 2014 à la tête du gouvernement.
L’avenir d’Aissata Tall Sall en péril au sein de la majorité présidentielle
Ces derniers qui pourront y bâtir une forte clientèle sur le plan local susceptible de porter une dynamique de la coalition lors deslégislatives de 2022. D’après Bakary Domingo Mané journaliste et expert en communication politique, les ministres qui ne figurent pas sur la liste des investitures risquent de faire les frais d’un prochain remaniement ministériel. « Un ministre qui ne gagne passa localité, il est évident qu’au prochain remaniement risque de ne pas figurer sur la liste des ministrables lors du prochain remaniement. Cette élection est un moyen pour Macky Sall de consolider sa base qui s’est effritée depuis la présidentielle de 2019. Pour cela, il utilise la symbolique du ministre pour s’assurer le soutien des populations locales.Au Sénégal quand on nomme un ministre ce n’est pas un ministre de la République mais le représentant d’une localité, le fils d’un terroir et les gens vont s’identifier à lui. Ainsi, ils vont soutenir plus facilement le ministre ce qui de fait sera bénéfique pour Macky Sall qui peut ainsi attirer les populations dans l’escarcelle de la mouvance présidentielle », déclare-t-il.
Au palais sur l’avenue Sédar Senghor, les tractations vont aller à bon train pour tenter de s’imposer à la tête de la diplomatie sénégalaise. D’autant plus que le chef de l’Etat prépare un « Task Force » pour le prochain scrutin législatif en 2022 et pour la fin de son mandat en 2024. Par ailleurs, la volonté de plusieurs cadres de l’APR de s’imposersur la scène politique rabat les cartes au sein de la ma- jorité avec des batailles de positionnement. Ainsi le Président Macky Sall risque de vouloir s’entourer d’un noyau dur représentatifsur le plan national pour relever le nouveau défi lié à de nombreuses problématiques liées à l’emploi des jeunes, à la relance économique et contre l’inflation des denrées de première nécessité. De leur côté, les partisans de Me Aissata Tall Sall espère que son envergure nationale et internationale lui permettra de rebondir dans le jeu politique sénégalais en vue des prochaines échéances électorales. L’absence d’un bastion électoral pour Aissata Tall Sall pourrait aussi préjudiciable pour cette dernière qui ambitionne toujours d’avoir un destin national dans les prochaines an- nées. Les tentatives pour joindre les responsables d’Osez l’Avenir sont restés vains
Source : "L'indépendant "