Affaire des nervis de l’APR : Barthélémy Dias tance Antoine Diome

 
Le communiqué du ministre de l'Intérieur interdisant le port d’uniformes militaires n’a pas laissé indifférent le maire de la ville de Dakar. Face à la recrudescence des agressions, Barthélémy Dias exige une garde rapprochée.

Le maire de Dakar Barthélémy Dias a déchiré le communiqué du ministre de l’Intérieur Antoine Diome rappelant l’encadrement spécifique du port de l’uniforme et l’utilisation de matériels de protection individuelle réservés aux forces de défense et de sécurité. Selon le maire de Dakar, la note publiée le 3 novembre dernier par l’autorité est illégale. « Le communiqué du ministre de l’Intérieur c’est de la pourriture », a-t-il soutenu, non préciser que cette note vise des personnalités politiques de l’opposition. Barthélémy Dias entend ainsi prendre toutes les dispositions pour veiller à sa sécurité. «L’intimidation va cesser et si je vous le dis, croyez-moi. Je ne me laisserai pas faire. Ma sécurité, je vais y veiller moi-même. Le ministre de l’Intérieur se trompe lourdement», a-t-il menacé.

Le maire de Dakar a déclaré, dans la foulée, que le préfet de Dakar lui a refusé son droit de bénéficier d'une protection policière. Selon lui, malgré le nombre de postes de police présent dans la zone, il n'y a même pas un seul policier dans la mairie. Ainsi, il a annoncé qu’il ne restera pas sans sécurité. «Si l'Etat a pour ambition de me voir sans sécurité, qu'il sache que c'est peine perdue », a-t-il fait savoir, avant d’ajouter : «le ministre de l'Intérieur cherche par tous les moyens à neutraliser ses éléments de sécurité. L’Etat recrute des nervis identifiés de tous et qui, aux côtés des forces de l'ordre de défense et de sécurité, exercent de la violence sur les opposants lors des manifestations de rue. À l'en croire, le jour d'audition de Ousmane Sonko, des nervis ont été placés non loin de sa maison. Un fait qui selon le maire de Dakar ne se reproduira plus. "Je veux que ce soit clair, plus jamais je ne laisserai des nervis entrer dans mon quartier. Je suis la seule autorité qui habite ce quartier et qui a besoin de garde rapprochée ".