Les chefs d'État et de gouvernement de la Cédéao se retrouvent dimanche 14 décembre, à Abuja, au Nigeria. Les dossiers sur la table sont nombreux, mais deux, en particulier, vont occuper les discussions. Le coup d'État déjoué au Bénin, tout d’abord, et le putsch en Guinée-Bissau. La Cédéao a confirmé ce matin avoir reçu deux lettres de Fernando Dias,le principal candidat à la Présidentielle de Bissau.
À la veille du sommet, Fernando Dias, principal candidat à la présidentielle bissau-guinéenne, a adressé des lettres à l'organisation sous régionale. Il sollicite notamment une rencontre virtuelle avec le président de la commission de la Cédéao, Umar Alieu Touray. Fernando Dias a également envoyé une lettre destinée aux chefs d'État et de gouvernement ouest-africains.
Fernando Dias demande à la Cédéao d'être « intransigeante avec les acteurs directs et indirects du coup d'État » et il souhaite que l'organisation ouest africaine impose le retour à l'ordre constitutionnel.
Force d'interposition
Le candidat à la présidentielle en Guinée-Bissau voudrait que les chefs d'État et de gouvernement de la Cédéao décident, lors de leur sommet, ce dimanche 14 décembre, de l'envoi d'une force d’interposition capable « de garantir la paix, la stabilité et la sécurité du peuple en général et des leaders politiques vivant constamment sous la menace. »
Dans ce courrier transmis à Umar Alieu Turay, président de la Commission de la Cédéao, Fernando Dias dénonce notamment la violation, selon lui, systématique des droits fondamentaux, en citant des épisodes de kidnappings, de détentions arbitraires et d'invasions de domiciles privés de leaders politiques de son cercle ou proches de lui.
Toujours réfugié dans l'ambassade du Nigeria à Bissau, Fernando Dias s'estime victorieux de la dernière élection présidentielle bissau-guinéenne et il espère « que la Cédéao accompagnera le processus de l’investiture du nouveau président. »
Avec RFI