Abidjan ouverture officielle de la Cop 15 : Le président Ouattara appelle a la mobilisation collective pour la restauration des terres dégradées

Mercredi 11 Mai 2022

La COP15 contre la désertification de l’UNCCD, Conférence de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification, s’est ouverte ce 09 mai à Abidjan en Côte d’Ivoire, sur des appels vibrants, notamment du président OUATARA à agir urgemment contre l’avancée de la désertification.

Lutter contre ce fléau reste en fait la priorité des rencontres africaines qui se succèdent et bien sûr de cette 15 éme Conférence de l’UNCCD qui a pour thème « Terre. La vie. Héritage : de la rareté à la prospérité » et qui met l’accent sur la durabilité des terres, pour les générations présentes et futures.

Près de 5000 participants, dont une dizaine de chefs d’État autour d’Alassane Ouattara, ont pris part à ce grand rendez-vous, venant de 197 pays à travers le monde.

Le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a indiqué que le Sommet des Chefs d’État tenu dans le cadre de la 15e Convention des parties sur la Désertification et la Sécheresse (COP 15) doit être celui de l’espoir et de la mobilisation collective des Etats et des partenaires au développement en faveur des initiatives de restauration des terres et de reconstitution du patrimoine forestier de nos pays.

Il s’exprimait à l’occasion de la cérémonie d’ouverture officielle de la COP 15, marquée par le Sommet des Chefs d’État, un sommet qui réunit une dizaine de Chefs d’État.

« Nos peuples fondent beaucoup d’espoir sur nous. Nous n’avons pas le droit de les décevoir. Agissons vite, agissons ensemble pour donner une nouvelle vie à nos terres », a-t-il insisté.

Alassane Ouattara est d’avis que, face à la menace de la dégradation des sols et de la sécheresse, il est essentiel d’adopter des politiques qui soutiennent la résilience des populations, notamment les plus vulnérables.

Il est également essentiel, a-t-il déclaré, d’accélérer la mise en œuvre des décisions majeures de l’Accord de Paris sur le climat.

« A cet égard, je voudrais réitérer mon appel à l’égard des pays développés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, de tenir l’engagement de mobiliser 100 milliards de dollars par an afin d’aider les pays en développement à réussir leur adaptation aux changements climatiques et leur transition énergétique », a-t-il plaidé.

Alassane Ouattara a félicité le Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en place du Fonds fiduciaire sur la durabilité en vue d’aider les pays vulnérables à faire face aux défis structurels qui présentent des risques macroéconomiques tels que les changements climatiques et les pandémies.

Sur cette base, le Président ivoirien a invité les pays donateurs, dans un élan de solidarité internationale, à contribuer financièrement, à ce fonds fiduciaire du FMI, ainsi qu’au Fonds Vert climat des Nations unies et au Fonds pour l’environnement mondial.

Le Chef de l’État a également salué le leadership de son homologue nigérian, Muhammadu Buhari, à la tête du projet « La Muraille verte » dont l’objectif est de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées en Afrique sur une bande de 8 000 km au Sud du Sahara.

Tout en rappelant que le sommet se tient dans un contexte d’urgence climatique qui impacte durement nos politiques de gestion des terres et exacerbe le phénomène de sécheresse et à un moment où les économies sont fragilisées par les impacts de la COVID-19 et les effets de la crise russo-ukrainienne avec la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie,  le Président Ivoirien a estimé que c’ est le moment d’ aller plus loin et mobiliser de nouveaux partenaires. Notamment, les entreprises du secteur privé impliquées dans les chaînes de valeur des produits agricoles.

Le Président OUATATAA a présenté « l’Initiative d’Abidjan », un grand programme visant à mobiliser 1,5 milliard de dollars sur cinq ans pour restaurer « les écosystèmes forestiers dégradés en Côte d’Ivoire » et promouvoir « des approches de gestion durable des sols », espérant « inspirer d’autres pays ».

La Banque africaine de développement et l’Union européenne font partie des principaux bailleurs de ce grand projet.

Selon les données disponibles, la dégradation des terres affecte 52% des terres agricoles, menaçant ainsi l’existence de 2,6 milliards de personnes qui dépendent de l’agriculture. La désertification et la Sécheresse causent la perte de 12 millions d’hectares chaque année, soit près de 23 hectares par minute. La dégradation des terres affecte directement 74% des personnes pauvres dans le monde.

Ici donc à ABIDJAN, Pendant près de 15 jours, les représentants des pays membres de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification dont des experts et hommes politiques vont tenter d’élaborer des solutions face à l’appauvrissement des sols cultivables, trouver des voies et moyens pour se mettre d’accord sur une série d’objectifs avec comme ambition : stopper l’accroissement de la désertification qui menace 40 % des terres émergées… Comment relever ce défi ? Avec quels moyens, quels acteurs ?

Des questions cruciales qui méritent des réponses claires que nous attendons dans cette quinzième session de la  Conférence des Parties, organisée par les Nations Unis, qui se veut un appel à l’action pour s’assurer que la terre continue de profiter aux générations présentes et futures. Elle réunit des dirigeants de gouvernements, du secteur privé, de la société civile et d’autres parties prenantes clés du monde entier pour avancer sur une gestion durable de la terre, un bien précieux pour tous. Les décisions adoptées par les 197 Parties à la CNULCD devraient impulser des solutions durables pour la restauration des terres.

 

Fatou NIANG envoyée spéciale/ infogreenonline.com
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