APR: Awa Ndiaye "Coudou, décidément personne ne l'aime

Dimanche 28 Février 2016

L’accueil réservé par les femmes de l’Alliance Pour la République (APR) à l’ancienne ministre de la Femme et théoricienne de la «Génération du concret», hier, n’est que la face visible de l’iceberg. Lors de l’avant-dernière rencontre du secrétariat exécutif du parti au pouvoir, Mimi Touré a laissé éclaté toute sa colère à la suite de la sortie dans la presse de Awa Ndiaye.

A l'Alliance Pour la République (APR), la pilule Awa Ndiaye passe très mal. Nommée présidence de la Commission de Protection des Données personnelles (CDP) en toute illégalité – le mandat de son prédécesseur prend fin en 2019 -, l’ancienne ministre de la Femme et de la Famille, par ailleurs théoricienne de la «Génération du concret», a fini d’installer le malaise, surtout chez les femmes favorables à Macky Sall. Ces dernières ne se sont pas gênées pour le faire savoir à la transhumante, hier, lors de la conférence de presse organisée par les femmes de «Bennoo». Et ce n’est que la face visible de l’iceberg. 

Lors de l’avant-dernière rencontre du secrétariat exécutif de l’APR, l’envoyée spéciale du Chef de l’Etat, Aminata Touré dite Mimi Touré n'y est pas allée avec le dos de la... cuillère pour fusiller Awa Ndiaye, notamment par rapport à sa dernière sortie dans la presse où elle disait ceci : « J’étais, je suis et resterai ‘’Wadiste’’ de cœur.» 

«Les Sénégalais ont été choqués», a lancé Mimi Touré devant tous les membres du secrétariat national, Macky Sall y compris. En fait, l’ancienne Premier ministre n’a fait que dire tout haut ce que beaucoup de responsables du parti au pouvoir pensent tout bas. 

S’il est vrai que le dossier de l’ARMP qui mettait en cause la gestion du ministère de la Famille a été classé sans suite par le doyen des juges, il n’en demeure pas moins qu’aux yeux de beaucoup de Sénégalais, Awa Ndiaye reste celle qui leur faisait croire que Karim Wade est le seul à pouvoir succéder à son père à la tête du pays. Et c’est justement cette dévolution monarchique en préparation que les Sénégalais ont sanctionné en élisant Macky Sall, lui-même victime des tentations monarchiques de Wade.
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