Plusieurs raisons expliquent l’intervention du Sénégal en Gambie sous la coupole de la Cédéao et de l’Onu. D’emblée, faut-il le rappeler, la Gambie est certes un Etat souverain, indépendant depuis 1965. Toutefois, ce petit pays de 11.300 Km2 est situé à l’intérieur du Sénégal à l’image du Lésotho détaché de l’Afrique du Sud depuis 2010. Il n’empêche que la puissance du Sénégal et de l’Afrique du Sud font d’eux des voisins qui ont leurs mots à dire lorsqu’il s’agit des questions de sécurité. Ainsi, aucune autre puissance ne pouvait traverser les frontières du grand frère Sénégalais pour intervenir en Gambie sans que l’hégémonie de celui-ci ne soit érodée. De même, intervenir militairement au Lésotho, dans les entrailles de l’Afrique du Sud, met la sécurité de cette puissance économique et militaire en danger.
Un voisin encombrant
Ce n’est un secret pour personne, Yhaya Jammeh a tenu la dragée haute au monde entier avant de se rétracter au moment ultime. Cette défiance témoigne des relations entre Banjul et Dakar. Du reste, la reconnaissance vis-à-vis de Dakar n’est point le fort de Yaya Jammeh. D’autant que le Sénégal, formateur de l’armée gambienne, avait fermé l’œil sur son coup d’Etat perpétré le 22 juillet 1994. Une chance que d’autres n’ont pas eu. Car en 1981, le Sénégal n’avait pas hésité à remettre au pouvoir le Président Jawara, évincé par un coup d’Etat. Au contraire, les relations entre Banjul et Dakar tournaient au vinaigre. Les deux pays ont connu plusieurs crises qui ont par moment entrainé la fermeture des frontières.
Bras de fer entre Abuja et Dakar sur la Gambie
Par-dessus les combats à fleurets mouchetés avec le bouillant Yhaya Jammeh, ce sont les visées expansionnistes du Nigeria qui inquiètent Dakar. D’autant que le Nigéria est le parrain de la Gambie. Les deux pays partageant l’anglais comme héritage colonial. Fort de ses 170.000 hommes, l’armée nigériane a une puissance de feu indéniable. Hélas, elle n’a pu mettre Boko Haram sous l’éteignoir. Tout le contraire de l’armée sénégalaise dont la bravoure ne l’ombre d’aucun doute. Au demeurant, la proximité géographie, la diplomatie et le partage des cultures sont autant d’atouts qui confèrent au Sénégal une avance sur l’autre puissance militaire qu’est le Nigéria. C’est à juste titre que Dakar a surfé sur la vague de la crise gambienne pour renforcer son hégémonie et tenir le Nigéria à distance.
Un voisin encombrant
Ce n’est un secret pour personne, Yhaya Jammeh a tenu la dragée haute au monde entier avant de se rétracter au moment ultime. Cette défiance témoigne des relations entre Banjul et Dakar. Du reste, la reconnaissance vis-à-vis de Dakar n’est point le fort de Yaya Jammeh. D’autant que le Sénégal, formateur de l’armée gambienne, avait fermé l’œil sur son coup d’Etat perpétré le 22 juillet 1994. Une chance que d’autres n’ont pas eu. Car en 1981, le Sénégal n’avait pas hésité à remettre au pouvoir le Président Jawara, évincé par un coup d’Etat. Au contraire, les relations entre Banjul et Dakar tournaient au vinaigre. Les deux pays ont connu plusieurs crises qui ont par moment entrainé la fermeture des frontières.
Bras de fer entre Abuja et Dakar sur la Gambie
Par-dessus les combats à fleurets mouchetés avec le bouillant Yhaya Jammeh, ce sont les visées expansionnistes du Nigeria qui inquiètent Dakar. D’autant que le Nigéria est le parrain de la Gambie. Les deux pays partageant l’anglais comme héritage colonial. Fort de ses 170.000 hommes, l’armée nigériane a une puissance de feu indéniable. Hélas, elle n’a pu mettre Boko Haram sous l’éteignoir. Tout le contraire de l’armée sénégalaise dont la bravoure ne l’ombre d’aucun doute. Au demeurant, la proximité géographie, la diplomatie et le partage des cultures sont autant d’atouts qui confèrent au Sénégal une avance sur l’autre puissance militaire qu’est le Nigéria. C’est à juste titre que Dakar a surfé sur la vague de la crise gambienne pour renforcer son hégémonie et tenir le Nigéria à distance.