Parmi les thèmes discutés par les chefs d'Etat et de gouvernement lors du récent sommet de la Cédéao à Abuja, au Nigeria, la crise politique en Guinée Bissau qui dure depuis le limogeage en août 2015 du Premier ministre Domingos Simoes Pereira par le président José Mario Vaz. La non-implication de l'accord de sortie de crise signé à Conakry en octobre 2016 commence à agacer sérieusement le médiateur Alpha Condé et le président en exercice de la Cédéao, le Togolais Faure Gnassimbé. Un agacement qui s'est fait entendre à Abuja.
« On a l'impression d'avoir été mené en bateau » résume un ministre ouest-africain qui décrit une passe d'armes entre les président Condé et Vaz samedi dans le huis clos d'Abuja.
En cause la volte-face entre vendredi et samedi du président bissau-guinéen. « Vendredi, la veille du sommet une réunion de concertation a eu lieu entre Alpha Condé, José Mario Vaz et Faure Gnassimbé, raconte un haut diplomate. Vaz était d'accord pour appliquer l'accord de Conakry ce qui implique le départ du Premier ministre actuel, Umaro Sissoko Emballo et la nomination d'un Premier ministre de consensus accepté par le PAIGC. Mais le lendemain au sommet, Vaz est revenu à sa position initiale ».
« Il est venu avec un texte totalement différent de ce qu'ils avaient convenu la veille » explique le ministre ouest-africain. « Rien sur un gouvernement d'union, un Premier ministre de consensus, ou la réintégration des 15 dissidents du PAIGC prévue par l'accord de Conakry ».
La surprise est totale. Le ton monte. Alpha Condé est « très agacé ». « Le sommet a donné un mois à José Mario Vaz pour revenir à la mise en oeuvre de l'accord de Conakry, sinon il y aura des sanctions ciblées », indique le haut diplomate. Des sanctions -- interdictions de voyage, gel des avoirs -- qui pourraient ne pas épargner Jose Mario Vaz lui-même.
rfi
« On a l'impression d'avoir été mené en bateau » résume un ministre ouest-africain qui décrit une passe d'armes entre les président Condé et Vaz samedi dans le huis clos d'Abuja.
En cause la volte-face entre vendredi et samedi du président bissau-guinéen. « Vendredi, la veille du sommet une réunion de concertation a eu lieu entre Alpha Condé, José Mario Vaz et Faure Gnassimbé, raconte un haut diplomate. Vaz était d'accord pour appliquer l'accord de Conakry ce qui implique le départ du Premier ministre actuel, Umaro Sissoko Emballo et la nomination d'un Premier ministre de consensus accepté par le PAIGC. Mais le lendemain au sommet, Vaz est revenu à sa position initiale ».
« Il est venu avec un texte totalement différent de ce qu'ils avaient convenu la veille » explique le ministre ouest-africain. « Rien sur un gouvernement d'union, un Premier ministre de consensus, ou la réintégration des 15 dissidents du PAIGC prévue par l'accord de Conakry ».
La surprise est totale. Le ton monte. Alpha Condé est « très agacé ». « Le sommet a donné un mois à José Mario Vaz pour revenir à la mise en oeuvre de l'accord de Conakry, sinon il y aura des sanctions ciblées », indique le haut diplomate. Des sanctions -- interdictions de voyage, gel des avoirs -- qui pourraient ne pas épargner Jose Mario Vaz lui-même.
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