Huit journalistes de plusieurs médias français ont été convoqués par la Direction générale de sécurité intérieure (DGSI) lors des quatre derniers mois. Des convocations qui interviennent après la publication d'articles sur l'utilisation d'armes françaises au Yémen, pour certains, ou sur l'affaire Benalla, pour d'autres. Interrogée sur Europe 1, jeudi 23 mai, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a défendu ces convocations. "Les journalistes sont des justiciables comme les autres", a-t-elle avancé.
Il y a en France un certain nombre d'obligations qui pèsent sur tous les citoyens, et on ne peut pas dévoiler l'identité d'un agent qui appartient aux forces spéciales", a détaillé la ministre, faisant référence à une enquête d'Ariane Chemin, du Monde, au sujet de Choki Wakrim, sous-officier de l'armée de l'air et compagnon de l'ex-cheffe de la sécurité de Matignon.
"Un coup de canif contre la liberté d'informer"
Sibeth Ndiaye a également justifié la protection par l'Etat d'"un certain nombre de données qui sont nécessaires à des activités, notamment des activités de défense extérieure et des activités militaires". Concernant l'enquête sur la vente d'armes françaises au Yémen, Sibeth Ndiaye a jugé "pas normal" qu'"une note classée secret défense se retrouve dans la nature", et a alerté sur le risque que ces "fuites", aujourd'hui "envers des journalistes", le soient "demain envers une puissance étrangère".
Plusieurs journalistes et syndicats de la profession s'inquiètent de ces convocations. Ils dénoncent un "coup de canif insupportable contre le journalisme et la liberté d'informer". Ils invoquent également la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, qui prévoit notamment que "le secret des sources des journalistes est protégé dans l'exercice de leur mission d'information du public".
francetvinfo.fr
Il y a en France un certain nombre d'obligations qui pèsent sur tous les citoyens, et on ne peut pas dévoiler l'identité d'un agent qui appartient aux forces spéciales", a détaillé la ministre, faisant référence à une enquête d'Ariane Chemin, du Monde, au sujet de Choki Wakrim, sous-officier de l'armée de l'air et compagnon de l'ex-cheffe de la sécurité de Matignon.
"Un coup de canif contre la liberté d'informer"
Sibeth Ndiaye a également justifié la protection par l'Etat d'"un certain nombre de données qui sont nécessaires à des activités, notamment des activités de défense extérieure et des activités militaires". Concernant l'enquête sur la vente d'armes françaises au Yémen, Sibeth Ndiaye a jugé "pas normal" qu'"une note classée secret défense se retrouve dans la nature", et a alerté sur le risque que ces "fuites", aujourd'hui "envers des journalistes", le soient "demain envers une puissance étrangère".
Plusieurs journalistes et syndicats de la profession s'inquiètent de ces convocations. Ils dénoncent un "coup de canif insupportable contre le journalisme et la liberté d'informer". Ils invoquent également la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, qui prévoit notamment que "le secret des sources des journalistes est protégé dans l'exercice de leur mission d'information du public".
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