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Sécurité: Les USA dressent un tableau noir sur le Sénégal et alertent leur ressortissants

Mardi 26 Mars 2019

La situation criminelle au Sénégal interpelle au plus haut niveau. En effet, le Bureau de la sécurité diplomatique des États-Unis a dressé un tableau sombre, dans son rapport en date du 14 mars 2019, sur la situation générale de la criminalité et de la sécurité au Sénégal. Une façon d’alerter leurs compatriotes qui vivent au Sénégal et ceux qui comptent s’y rendre.


Le gouvernement du Sénégal doit redoubler d’efforts pour endiguer ou réduire le taux de criminalité. En effet, l’OSAC, qui est le Bureau de la sécurité diplomatique du pays de l’oncle Sam, renseigne que la criminalité est endémique à Dakar. En effet, le Sénégal est évalué au niveau 2, indiquant que les voyageurs devraient faire preuve d'une prudence accrue en raison de la criminalité et des mines antipersonnel. «Les crimes de rue sont très fréquents, en particulier dans les zones urbaines.

Les crimes occasionnels (par exemple, vol à la tire, vol de sac à main, vol d'objets de valeur dans un véhicule, agressions, cambriolages résidentiels) sont les crimes les plus fréquemment rencontrés par les fonctionnaires américains, les voyageurs d'affaires et les visiteurs. Les vendeurs agressifs, les mendiants et les enfants des rues tentent souvent de détourner l'attention des victimes pendant qu'un complice vole des objets de valeur», lit-on dans le rapport.  D’ailleurs, ils avertissent leurs compatriotes à ne pas accepter d'articles de personnes dans la rue, sauf s’ils envisagent de les acheter. «C'est un stratagème favori des criminels de rue», indique le rapport.

Qui poursuit : «en 2018, les criminels utilisaient des scooters, des motos et des cyclomoteurs pour voler des sacs à main/sacs à dos aux piétons dans tous les quartiers de Dakar. Des blessures mineures surviennent souvent lors d'attaques de cyclomoteurs. Les conducteurs peuvent abattre ou traîner les victimes», lit-on dans le rapport. En plus, «les vols de rue et les agressions impliquent fréquemment l'utilisation de couteaux/machettes, bien que les blessures soient rares lorsque la victime se plie».  


L’OSAC fait savoir aussi que tout au long de l'année 2018, l'ambassade des États-Unis a reçu des informations faisant état d'invasion de domicile, ciblant des habitations situées dans des quartiers fréquentés par des expatriés ; le nombre total de signalements était supérieur à celui de 2017. «Les incidents notables de 2018 qui ont affecté les Occidentaux incluent : une invasion de domicile visant un membre d’une organisation internationale située dans la région des Almadies, près de l’ambassade des États-Unis pendant que les occupants dormaient, le cambriolage d'un appartement situé au troisième étage dans le quartier des Almadies, qui était une résidence de l'ambassade pendant que les occupants dormaient, une tentative d'entrée dans une résidence de l'ambassade alors que les résidents dormaient sous le contrôle d'un inconnu, le vol qualifié d'un appartement occupé par une personne associée à l'ambassade (l'agresseur a retenu le résident et l'a enfermé dans une salle de bain pendant le vol)», notent les Américains. 


A cela s’ajoute la fraude aux cartes de crédit/distributeurs qui reste une préoccupation à Dakar. «L'ambassade américaine recommande à ses employés de prendre des précautions en utilisant des cartes de crédit/débit. L'écrémage est le principal moyen de fraude sur le crédit et est indétectable jusqu'à ce que des accusations frauduleuses apparaissent sur les relevés. Si vous devez utiliser une carte de crédit/débit, surveillez les comptes de près».  
  
  
Autres domaines de préoccupation : Ouakam, Fenêtre Mermoz, Fann dans l’obscurité, mais aussi la Casamance 

  
  
L'ambassade interdit à son personnel et aux membres de leurs familles de marcher et de courir le long de la Corniche Ouest dans l'obscurité, en particulier dans les quartiers de Ouakam, Fenêtre Mermoz et Fann, en raison d'attaques et de vols. Les vols de rue le long de la Corniche Ouest, dans les quartiers Fenêtre Mermoz et Fann, se produisent fréquemment. En raison de la menace accrue de criminalité à Dakar, «ne vous promenez pas dehors seul la nuit». Ils demandent aussi de faire preuve de prudence dans toute la région de Casamance (comprenant les régions administratives de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda dans le sud du Sénégal) en raison «de la violence séparatiste, du banditisme armé et de la possibilité de mines antipersonnel». «Le banditisme armé reste une préoccupation, en particulier dans les zones rurales et pour les voyageurs transitant par la route.


Des individus armés ont érigé des barrages routiers et attaqué les voyageurs sur les routes de la région de Casamance. En 2018, une personne a été tuée et plusieurs autres blessées lorsque des bandits ont érigé un barrage routier le long de la R4, reliant Ziguinchor à Cap Skirring», fait savoir le rapport.  Et de poursuivre : «le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) est le groupe militant séparatiste le plus ancien en Afrique subsaharienne et continue de mener une insurrection de très bas niveau contre le gouvernement sénégalais. Bien que la fréquence des attaques liées au séparatisme ait diminué depuis un cessez-le-feu de facto en 2012, des incidents violents se produisent encore en Casamance».

Sur ce, ils citent en guise d’exemple : «en janvier 2018, des hommes armés ont tué plus d'une douzaine de personnes dans la forêt lors d'un incident lié à l'exploitation forestière illégale. En mars 2018, un engin explosif a endommagé un pont le long de la R4». Raison pour laquelle l'ambassade a limité les déplacements des fonctionnaires sur la R4 entre Ziguinchor et Cap Skirring, ainsi que de la RN20 entre Ziguinchor et São Domingos, en Guinée-Bissau, à la suite de ces incidents.   
  
  
Sécurité routière et conditions routières très inquiétantes 
  
Les accidents de véhicules constituent la principale menace pour les voyageurs américains soutient l’OSAC. «Le risque d'accident de voiture augmente la nuit, dû aux mauvais marqueurs de circulation. La présence occasionnelle d'animaux ou de personnes sur la route et des travaux routiers aléatoires et non annoncés déroutent même les conducteurs les plus expérimentés. De nombreux chauffeurs locaux sont agressifs, imprévisibles et non entraînés», disent-ils. Et d’ajouter : «les véhicules locaux peuvent être en mauvais état et ne répondent souvent pas aux normes de sécurité américaines. La disponibilité de pièces de rechange et de mécaniciens capables de réparer les véhicules, notamment les marques américaines, diminue en dehors de Dakar». 
  
  
Ndiaga Ndiaye et Car rapide à éviter  
  
Pour finir, le rapport renseigne que la plupart des bus colorés de Ndiaga Ndiaye ou Car Rapide manquent de contraintes de sécurité et parfois de fenêtres, et sont conduits de manière dangereuse par des conducteurs non qualifiés.  
Samba THIAM
Les Echos
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