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Réticences des populations aux déminages. Non RFI ! Je ne suis pas d’accord

Mercredi 29 Mai 2019

Par Talibouya AIDARA


 

 
William de Lesseux dans un article publié le 24 mai 2019 dans le site web de RFI et intitulé « Sénégal : le déminage en Casamance ne fait pas l’unanimité », fait cas de la réticence d’une partie des habitants dans les zones infestées de mines.

A vous en croire : « Sur le terrain, il arrive que le déminage se heurte aux réticences des habitants. « Certains villages refusent d’être déminés. C’est un fait, mais ce n’est jamais dit clairement », explique un des proches du dossier. »

Votre source gagnerait à donner plus de détails dans ce que vous appelez « réticences des habitants ». Car cette réticence pourrait signifier indirectement que ce sont les habitants eux-mêmes qui posent ses mines. Raison pour laquelle, ils ne seront inquiétés aucunement, car ils pourraient détenir des plans de poses.

Pour prouver que vous n’avez pas pris trop de liberté avec la vérité, dites-nous : « Comment des populations qui sont sensées ne pas détenir de plans de poses peuvent refuser le déminage de leurs zones ? »

A Monsieur William de Lesseux et à sa source, je dis que la seule doléance aujourd’hui des habitants des zones infestées de mines antipersonnel et antichar, c’est le déminage. Toutes leurs activités de survie sont freinées par la peur de sauter sur un engin de la mort.
Aujourd’hui, l'économie de la région naturelle de Casamance connaît de graves dysfonctionnements, voire une crise majeure dans certaines de ses parties notamment celle des zones minées. Le taux d'investissement a considérablement baissé. Les mines qui perpétuent la violence en temps de paix, détournent les opérateurs économiques. L'agriculture qui était le secteur d'activité le plus important est réduit à sa plus simple expression par la prolifération des prairies de mines. Les champs d'arachide et les rizières dans les zones ne sont plus cultivés. Par peur de sauter sur une mine, les plantations de Goundoumé, de Badéme, de Djibonker, de Santhiaba Mandjak, de Bafata, de Bindaba, de Djibidione et de Kaguit sont abandonnées par ceux-là même qui les ont créées.


De Bindaba à Sindoni, de Niaguis à Niassya, en passant par Etomé et Djibidione, le constat reste le même. Amer, il est à la mesure de la dégradation de la qualité de vie des populations qui ignoraient les affres des mines antipersonnel. La peur de sauter sur l’une d’elles, a fini de réduire l’activité agricole au néant.


Ces populations ont aujourd’hui besoin de rentrer chez eux. Ces populations ont aujourd’hui besoin de leurs terres pour cultiver et sortir de cette précarité qui les réduit en mendiants. Ces populations ont besoin que ces périmètres soient déminés afin que la peur de sauter sur un engin de la mort devienne un mauvais souvenir.  
Vive le déminage !
Vive la paix !
Vive la Casamance !
Vive le Sénégal !
 
Par Monsieur Talibouye AIDARA
Journaliste/Communicant
Email : aidara.or.t@gmail.com

 
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