Placé sous mandat de dépôt le 22 juin, l’ancien président est toujours en détention préventive à Nouakchott.
Mohamed Ould Abdelaziz se trouve dans une maison aménagée, au sein du vaste complexe que constitue l’école de police de la capitale. Cette villa en particulier est qualifiée d’établissement pénitentiaire par arrêté ministériel, ce qui signifie que l’ancien président pourrait y être détenu jusqu’à son procès, sans être déféré en prison. Cette mesure avait été décidée pour des raisons de sécurité, afin de protéger certaines personnalités des autres prisonniers.
Isolement
Pour le moment, il a ainsi pu s’entretenir avec sa fille Asma et ses avocats, dans des conditions strictement encadrées. Le reste du temps, l’ex-chef de l’État est isolé et ne bénéficie pas de communication avec l’extérieur. Il n’a ni radio, ni journaux, ni télévision et ni téléphone. Ses avocats sont sur le point de déposer une demande de liberté provisoire.
Inculpé en mars pour, entre autres, corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, dilapidation de biens publics, octroi d’avantages indus et obstruction au déroulement de la justice, Mohamed Ould Abdelaziz avait été arrêté le 22 juin pour non-respect des mesures de son contrôle judiciaire et trouble à l’ordre public. À deux reprises, il ne s’était en effet pas présenté au commissariat spécial chargé des crimes économiques.
« Dans l’ordonnance qui l’a placé sous contrôle judiciaire, aucun horaire ni date n’était précisé, c’est la police qui s’est immiscée de manière irrégulière dans la procédure pour en décider, plaide Me Taleb Khiyar Ould Mohamed Maouloud, l’un des avocats d’Aziz. Par ailleurs, les forces de l’ordre ont tout fait pour l’empêcher de remplir ses obligations en s’immisçant sur son trajet et en exerçant des représailles autour de sa personne et de ceux qui l’accompagnaient. »
De leur côté, les responsables du parti Ribat Al Watani, qu’Aziz a rejoint en avril, ont déposé une plainte devant la Hapa (Haute autorité de la presse et de l’audiovisuel), s’estimant privés d’accès aux chaînes de télévisions privées. Ils dénoncent également l’interdiction qui leur a été faite de manifester. « C’est de la mauvaise foi de leur part, rétorque un collaborateur de Mohamed Ould Ghazouani. Toutes les manifestations sont interdites en raison du Covid-19. »
Jeune Afrique
Mohamed Ould Abdelaziz se trouve dans une maison aménagée, au sein du vaste complexe que constitue l’école de police de la capitale. Cette villa en particulier est qualifiée d’établissement pénitentiaire par arrêté ministériel, ce qui signifie que l’ancien président pourrait y être détenu jusqu’à son procès, sans être déféré en prison. Cette mesure avait été décidée pour des raisons de sécurité, afin de protéger certaines personnalités des autres prisonniers.
Isolement
Pour le moment, il a ainsi pu s’entretenir avec sa fille Asma et ses avocats, dans des conditions strictement encadrées. Le reste du temps, l’ex-chef de l’État est isolé et ne bénéficie pas de communication avec l’extérieur. Il n’a ni radio, ni journaux, ni télévision et ni téléphone. Ses avocats sont sur le point de déposer une demande de liberté provisoire.
Inculpé en mars pour, entre autres, corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, dilapidation de biens publics, octroi d’avantages indus et obstruction au déroulement de la justice, Mohamed Ould Abdelaziz avait été arrêté le 22 juin pour non-respect des mesures de son contrôle judiciaire et trouble à l’ordre public. À deux reprises, il ne s’était en effet pas présenté au commissariat spécial chargé des crimes économiques.
« Dans l’ordonnance qui l’a placé sous contrôle judiciaire, aucun horaire ni date n’était précisé, c’est la police qui s’est immiscée de manière irrégulière dans la procédure pour en décider, plaide Me Taleb Khiyar Ould Mohamed Maouloud, l’un des avocats d’Aziz. Par ailleurs, les forces de l’ordre ont tout fait pour l’empêcher de remplir ses obligations en s’immisçant sur son trajet et en exerçant des représailles autour de sa personne et de ceux qui l’accompagnaient. »
De leur côté, les responsables du parti Ribat Al Watani, qu’Aziz a rejoint en avril, ont déposé une plainte devant la Hapa (Haute autorité de la presse et de l’audiovisuel), s’estimant privés d’accès aux chaînes de télévisions privées. Ils dénoncent également l’interdiction qui leur a été faite de manifester. « C’est de la mauvaise foi de leur part, rétorque un collaborateur de Mohamed Ould Ghazouani. Toutes les manifestations sont interdites en raison du Covid-19. »
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