Dans le cadre des journées de commémoration des soldats assassinés, le 28 novembre 1990, par pendaisons par les forces de défense et de sécurité mauritaniennes, la Coordination des organisations des réfugiés mauritaniens au Sénégal a tenu, hier, un atelier pour se pencher particulièrement sur leur situation qu’ils jugent « préoccupante ».
« Les réfugiés mauritaniens continuent à être les victimes des violations graves et massives des droits de l'homme survenues en Mauritanie dans la période 1989-91 ». Tel est le cri de cœur de Moustapha Touré, porte-parole de la Coordination des organisations des réfugiés mauritaniens au Sénégal (Cadhp), à l’occasion de la célébration du 32eanniversaire du massacre des soldats mauritaniens dans le camp militaire de la ville de Inal, proche de Nouadhibou, capitale économique de la Mauritanie. Face à la presse, en marge d’une conférence tenue, hier, à Dakar, autour du thème : « Les crimes contre l'humanité en Mauritanie et la question de l’impunité ». Il a rappelé qu’en mai 2021, en vue de défendre la cause des réfugiés mauritaniens regroupés dans le mouvement des réfugiés mauritaniens au Sénégal, Maître Assane Dioma Ndiaye avait adressé une requête à la Cour de la justice de la CEDEAO pour violation des droits de l'Homme.
M. Touré a réitéré la disponibilité de leur structure à coopérer avec l’Etat mauritanien pour la mise en application des mesures susmentionnées. Mais, à l’en croire, « cette décision louable de la CADHP n'a jamais été implémentée par le gouvernement de l'ancien président Ould Taya qui est à l'origine de ces atteintes graves des droits de l'homme perpétrées par le gouvernement mauritanien ». Même si, « cela ne va pour autant empêcher les organisations de la société civile pour la défense des droits de l'homme, en collaboration avec leurs consœurs mauritaniennes, de mener un plaidoyer afin que les victimes mauritaniennes des violations des droits de l'Homme puissent être réhabilitées », a-t-il fait savoir.
De l’avis du porte-parole de la Coordination des organisations des réfugiés mauritaniens au Sénégal, « les réfugiés mauritaniens se trouvent toujours coincés entre la prudence du gouvernement sénégalais craignant de gêner le gouvernement mauritanien dont la volonté est de fermer le dossier gênant des expulsions de ses citoyens notamment pour préserver son image extérieure ». D’ailleurs, il a déclaré aux journalistes que c’est ce qui explique « la politique restrictive » du Sénégal à l'endroit des réfugiés mauritaniens. «Les expulsés mauritaniens au Sénégal seront reconnus collectivement prima facile par le gouvernement du pays. Certes, seront-ils reconnus comme réfugiés de facto, mais maintenus dans une précarité juridique. Autrement dit, en dehors de rares cas, jusqu'en 2012, les réfugiés mauritaniens ne seront pas reconnus spécifiquement et officiellement comme avant un statut de réfugié, mais simplement comme des demandeurs d'asile détenteurs de récépissés renouvelables tous les trois mois. Ce qui ne donne pas aux réfugiés mauritaniens privés de documents officiels, la possibilité de circuler, de voyager, de travailler, etc. en toute légalité ».
« Les réfugiés mauritaniens continuent à être les victimes des violations graves et massives des droits de l'homme survenues en Mauritanie dans la période 1989-91 ». Tel est le cri de cœur de Moustapha Touré, porte-parole de la Coordination des organisations des réfugiés mauritaniens au Sénégal (Cadhp), à l’occasion de la célébration du 32eanniversaire du massacre des soldats mauritaniens dans le camp militaire de la ville de Inal, proche de Nouadhibou, capitale économique de la Mauritanie. Face à la presse, en marge d’une conférence tenue, hier, à Dakar, autour du thème : « Les crimes contre l'humanité en Mauritanie et la question de l’impunité ». Il a rappelé qu’en mai 2021, en vue de défendre la cause des réfugiés mauritaniens regroupés dans le mouvement des réfugiés mauritaniens au Sénégal, Maître Assane Dioma Ndiaye avait adressé une requête à la Cour de la justice de la CEDEAO pour violation des droits de l'Homme.
M. Touré a réitéré la disponibilité de leur structure à coopérer avec l’Etat mauritanien pour la mise en application des mesures susmentionnées. Mais, à l’en croire, « cette décision louable de la CADHP n'a jamais été implémentée par le gouvernement de l'ancien président Ould Taya qui est à l'origine de ces atteintes graves des droits de l'homme perpétrées par le gouvernement mauritanien ». Même si, « cela ne va pour autant empêcher les organisations de la société civile pour la défense des droits de l'homme, en collaboration avec leurs consœurs mauritaniennes, de mener un plaidoyer afin que les victimes mauritaniennes des violations des droits de l'Homme puissent être réhabilitées », a-t-il fait savoir.
De l’avis du porte-parole de la Coordination des organisations des réfugiés mauritaniens au Sénégal, « les réfugiés mauritaniens se trouvent toujours coincés entre la prudence du gouvernement sénégalais craignant de gêner le gouvernement mauritanien dont la volonté est de fermer le dossier gênant des expulsions de ses citoyens notamment pour préserver son image extérieure ». D’ailleurs, il a déclaré aux journalistes que c’est ce qui explique « la politique restrictive » du Sénégal à l'endroit des réfugiés mauritaniens. «Les expulsés mauritaniens au Sénégal seront reconnus collectivement prima facile par le gouvernement du pays. Certes, seront-ils reconnus comme réfugiés de facto, mais maintenus dans une précarité juridique. Autrement dit, en dehors de rares cas, jusqu'en 2012, les réfugiés mauritaniens ne seront pas reconnus spécifiquement et officiellement comme avant un statut de réfugié, mais simplement comme des demandeurs d'asile détenteurs de récépissés renouvelables tous les trois mois. Ce qui ne donne pas aux réfugiés mauritaniens privés de documents officiels, la possibilité de circuler, de voyager, de travailler, etc. en toute légalité ».