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MOUSTAPHA LO DIATTA : «Avec le soutien de Mamadou Lamine Keïta, il n’y a pratiquement plus d’opposition à l’Apr dans le département de Bignona»

Dimanche 15 Janvier 2017

MOUSTAPHA LO DIATTA : «Avec le soutien de Mamadou Lamine Keïta, il n’y a pratiquement plus d’opposition à l’Apr dans le département de Bignona»
«Le bilan de l’année 2016 est positif à tous les niveaux». C’est la conviction dégagée dans cet entretien exclusif par Moustapha Lô Diatta. Responsable apériste dans le département de Bignona, il est revenu sur les réalisations faites dans la commune de Djinaki dont il est le maire. Selon lui, la crainte de l’opposition sur la fiabilité du fichier électoral n’est pas fondée car le Sénégal a connu deux alternances sur la base de ce même fichier. Le Secrétaire d’Etat à l’accompagnement et à la mutualisation des organisations paysannes estime également que l’Apr ne fera qu’une «bouchée» de l’opposition lors des Législatives de 2017.



Quel bilan tirez-vous de l’année 2016 ? 

Il faut saluer l’éclaircie dans le ciel économique sénégalais car nous avons fait un bon significatif avec un taux de croissance d’au moins 6,6%. Selon les chiffres donnés par le ministère de l’Economie et des finances, les projections peuvent même atteindre les 6,8%. 

Cela veut dire que le pays bouge et que le Plan Sénégal émergent (Pse) a finit de convaincre les bailleurs et les opérateurs économiques du pays. Ce Plan avait nourri beaucoup de scepticisme mais les investisseurs étrangers affluent au Sénégal et tous les secteurs de l’économie sont concernés par cette embellie. 
 
Concernant le riz par exemple, 906 348 tonnes ont été récoltées en 2015, 956 000 tonnes sont attendues en 2016. Donc, il y a une progression de pratiquement 5%. C’est une excellente chose car de 1960 à 2000, la production ne dépassait pas les 300 000 tonnes, elle était d’environ 600 000 tonnes entre 2000 et 2012.
  
Pour ce qui est de l’arachide, il y a eu une production record l’année dernière de 1 050 000 tonnes. Cette année, cette barre ne sera pas atteinte mais on espère engranger 997 553 tonnes. On est autour d’un million de tonnes, qui est l’objectif fixé par le Pse. 
  
S’agissant de la production horticole, on a enregistré 903 000 tonnes de produits horticoles qui seront exportés. C’est important quand on sait qu’entre 1960 et 2000, la production moyenne tournait autour de 6000 tonnes. Pour les filières arachidières, horticoles et rizicoles, le Sénégal a enregistré des résultats vraiment appréciables. 
  
Grâce à la vision du chef de l’Etat et de l’appui conséquent du gouvernement qui a beaucoup investi et de la détermination des paysans qui ont cru à la politique du Président de la République. 
  
Dans les autres secteurs, notamment au niveau des infrastructures routières, l’objectif est de réaliser au moins 50 km par an. Dans le domaine énergétique, des centrales ont été inaugurées. Bref, tous les secteurs de l’économie ont connu une progression importante.
  
Cela veut dire que la richesse nationale a augmenté. Maintenant, il est important de faire en sorte qu’elle profite au plus grand nombre, d’où la pertinence de la croissance inclusive. C’est un bilan largement positif à tous points de vue,

il faut continuer à travailler pour consolider les résultats et atteindre tous les objectifs du Pse. 
  
Au niveau du Secrétariat, il y a eu aussi une innovation majeure avec les Case. Pouvez-vous revenir sur cette initiative? 
  
Le projet de création des chambres d’agriculture est en cours, le texte de loi sera voté en 2017. Un atelier national de validation sera programmé dans les meilleurs délais, au sortir duquel un projet de loi sera proposé à l’Assemblée nationale. 

Ces chambres d’agricultures seront détachées des chambres de commerce. Elles regrouperont quatre sous secteurs (agriculture, élevage, pêche). 
  
Vous faites partie également des responsables Apr du département de Bignona. Quel y est l’état du parti au pouvoir ? 

Nous sommes la première force politique du Département. Au regard des communes que nous contrôlons, il n’y a pas un seul parti politique qui fait mieux que nous. Nous sommes largement devant, il faut simplement consolider les acquis et nous y sommes. 
  
Le camp présidentiel s’élargit avec le soutien récemment apporté par le maire de Bignona, Mamadou Lamine Keïta, à travers son mouvement dénommé la Convergence des Démocrates pour le Développement (Cdd). On considère qu‘il nous a rejoins, ce n’est pas un transhumant. 
  
La politique est ainsi faite qu’il n’y a pas de positions figées, les opinions évoluent en fonction des besoins du moment. Le politicien doit coller aux aspirations du peuple et avoir une visée électoral. 
 
Il faut saluer le courage de Keïta qui a compris que c’est le moment ou jamais de soutenir les initiatives du Président de la République. Je le remercie pour ce soutien et accepte largement la main qu’il a tendue au chef de l’Etat et aux responsables locaux de l’Apr.
  
 Nous entendons travailler avec lui pour élargir les bases de la formation présidentielle dans le département. Pour qu’on gagne largement les Législatives de 2019 et la présidentielle de 2019 dès le premier tour. 
 
Avec cette arrivée de Keïta, il n’est pas exagéré de considérer qu’il n’y a pratiquement plus d’opposition dans le département de Bignona.
  
Justement pour ces Législatives, l’opposition a émis de sérieuses réserves sur la fiabilité du fichier électoral d’une part, et de l’autre, elle dénonce la date du 02 juillet qui coïncide avec le mois de ramadan. Qu’en pensez-vous ? 
  
Mankoo Wattu Senegaal doit être plus sérieuse et réaliste. Le Sénégal est une vielle démocratie qui a toujours su organiser des élections à date échue, avec une Administration rompue à la tâche. 
  
Le Président de la République a réaffirmé à maintes reprises que ces élections se tiendront à date échue et le ministre de l’Intérieur est en train de prendre toutes les dispositions idoines pour que tous les sénégalais aient leur carte nationale d’identité et leur carte d’électeurs. Plus de 500 commissions sont mises en place 
  
Pour le fichier, il ne sert à rien d’épiloguer, les concertations sont en cours avec le ministre de l’Intérieur, auxquelles d’ailleurs l’opposition participe. 
 
C’est un fichier fiable qui a permis la réalisation de deux alternances (2000 et 2012). Cela prouve que ce n’est pas parce qu’on organise les élections que le parti au pouvoir va gagner.
  
Vous êtes donc pour le maintien du ministre Abdoulaye Daouda Diallo à son poste ? 
  
Bien sûr, il ne peut pas en être autrement. 
 
Le parti démocratique sénégalais (Pds) a perdu les élections en 2012 alors que le ministre de l’Intérieur de l’époque, Ousmane Ngom, appartenait au camp présidentiel. Pourquoi remettre en cause aujourd’hui la légitimité du ministre de l’Intérieur ? 
 
L’important est de savoir s’il fait son travail correctement ou pas ? A ce que je sache, il s’acquitte convenablement de sa mission sinon il n’allait pas bénéficier de la confiance du chef de l’Etat. 
  
Vous êtes aussi le maire de Djinaki. Quelles sont les réalisations concrètes qu’on peut mettre à votre actif dans cette commune ? 
  
Dans le domaine de l’électrification rurale, tous les villages de la zone des Palmiers ont été électrifiés. Il reste une partie à savoir Bitibiti, Wangaran, Sabel qui bénéficieront d’une moyenne tension. L’objectif de l’électrification avec le solaire à 100% est en passe d’être atteint. 

Concernant l’hydraulique rural,  il est prévu la construction d’un forage, notamment celui de Kabyli. Deux autres sont prévus dont un à Djinaki et l’autre dans la zone des Palmiers. En plus du forage flambant neuf déjà installé à Ebinako. 
  
Sur le plan sanitaire, la construction du poste de santé de Djinaki est en cours avec un budget de 68 millions de francs Cfa. Ce sera un district moderne et la réhabilitation des autres postes a aussi commencé, notamment celui d’Ebinako qui portera le nom du ministre de la Santé et de l’Action sociale. Nous nous battons pour que le ministère de la Santé nous envoie un personnel de qualité, le processus est en cours. 
  
Nous allons également construire un marché central à Ebinako. Pour le moment, nous démarrons avec un marché hebdomadaire. Cela va nous permettre de développer le commerce dans la commune pour éviter que nos femmes continuent de se rendre à Bignona ou à Ziguinchor, avec toutes les difficultés liées au transport et à l’hébergement. 
  
Ce commerce va tirer les autres secteurs comme l’agriculture dont les produits seront vendus. L’autre intérêt, c’est qu’il nous permettra de mettre fin à la tyrannie du «dallasy», monnaie gambienne, avec le retour à la circulation du FCfa. Ce marché permettra enfin d’engranger des recettes pour la commune de Djinaki. 

En sport, toutes les Asc de la commune ont été soutenues. Sur le plan éducatif, les écoles ont bénéficié d’un soutien non négligeable. 
  
  
 

www.alyahine.info
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