Au lendemain de la présentation des nouvelles mesures anti-immigration de Donald Trump, qui visent désormais le Tchad, de nombreux experts américains questionnent les raisons de la mise au ban d’un pays stratégique dans la lutte contre le terrorisme. Parmi eux, John Campbell, ancien ambassadeur des États-Unis au Nigeria.
En présentant son nouveau décret anti-immigration, le 24 septembre, Donald Trump a créé la surprise et suscité l’incompréhension. Outre la Corée du Nord et le Venezuela, le Tchad a été ajouté à la liste des persona non grata sur le sol américain. À partir du 18 octobre, tous les Tchadiens seront donc interdits d’entrée aux États-Unis.
« Je ne m’explique pas cette décision. Cela n’a pas de sens. Je ne sais même pas comment le nom de ce pays a pu surgir dans les discussions », réagit John Campbell, ancien ambassadeur des États-Unis au Nigeria et chargé de recherches sur les questions africaines au Council on Foreign Relations.
Pour Washington, le Tchad paie son manque de collaboration. L’administration Trump a ainsi indiqué que le pays « ne partage pas de manière adéquate les informations concernant la sécurité du public et le terrorisme ». « Je ne vois pas de quoi parle Donald Trump », affirme quant à lui John Campbell.
Certains médias américains parlent du Tchad comme d’un « allié vital » dans la région
De fait, le Tchad est considéré Outre-Atlantique comme l’un des partenaires les plus solides des États-Unis en matière de lutte contre le terrorisme en Afrique centrale, certains médias américains parlant d’ « allié vital » dans la région. Le pays fait partie du programme américain Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme (TSCTP) et a participé ces dernières années à des exercices militaires conjoints avec les États-Unis. Autre preuve de son engagement anti-terroriste : les abords de la capitale N’Djamena servent de QG à la force militaire française Barkhane.
Une décision qui « nuit gravement à l’image du Tchad »
L’administration américaine invoque par ailleurs la présence de plusieurs groupes terroristes sur le sol tchadien pour justifier son choix. « Mais ces groupes terroristes sont aussi présents dans d’autres pays de la région, comme le Cameroun ou le Nigeria », qui ne sont pas visés par le décret, poursuit John Campbell. « Tant que l’administration Trump ne donnera pas d’explications crédibles, cette décision sera arbitraire. Pour moi, cela ne peut être qu’une erreur. »
Le gouvernement du Tchad a de son côté demandé au chef d’État américain de reconsidérer son choix, estimant qu’il « nuit gravement à l’image du Tchad et aux bonnes relations entre les deux pays. »
Jeune Afrique
En présentant son nouveau décret anti-immigration, le 24 septembre, Donald Trump a créé la surprise et suscité l’incompréhension. Outre la Corée du Nord et le Venezuela, le Tchad a été ajouté à la liste des persona non grata sur le sol américain. À partir du 18 octobre, tous les Tchadiens seront donc interdits d’entrée aux États-Unis.
« Je ne m’explique pas cette décision. Cela n’a pas de sens. Je ne sais même pas comment le nom de ce pays a pu surgir dans les discussions », réagit John Campbell, ancien ambassadeur des États-Unis au Nigeria et chargé de recherches sur les questions africaines au Council on Foreign Relations.
Pour Washington, le Tchad paie son manque de collaboration. L’administration Trump a ainsi indiqué que le pays « ne partage pas de manière adéquate les informations concernant la sécurité du public et le terrorisme ». « Je ne vois pas de quoi parle Donald Trump », affirme quant à lui John Campbell.
Certains médias américains parlent du Tchad comme d’un « allié vital » dans la région
De fait, le Tchad est considéré Outre-Atlantique comme l’un des partenaires les plus solides des États-Unis en matière de lutte contre le terrorisme en Afrique centrale, certains médias américains parlant d’ « allié vital » dans la région. Le pays fait partie du programme américain Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme (TSCTP) et a participé ces dernières années à des exercices militaires conjoints avec les États-Unis. Autre preuve de son engagement anti-terroriste : les abords de la capitale N’Djamena servent de QG à la force militaire française Barkhane.
Une décision qui « nuit gravement à l’image du Tchad »
L’administration américaine invoque par ailleurs la présence de plusieurs groupes terroristes sur le sol tchadien pour justifier son choix. « Mais ces groupes terroristes sont aussi présents dans d’autres pays de la région, comme le Cameroun ou le Nigeria », qui ne sont pas visés par le décret, poursuit John Campbell. « Tant que l’administration Trump ne donnera pas d’explications crédibles, cette décision sera arbitraire. Pour moi, cela ne peut être qu’une erreur. »
Le gouvernement du Tchad a de son côté demandé au chef d’État américain de reconsidérer son choix, estimant qu’il « nuit gravement à l’image du Tchad et aux bonnes relations entre les deux pays. »
Jeune Afrique