Installé dans une villa de Malabo, en Guinée équatoriale, depuis son départ de Banjul le 21 janvier, Yahya Jammeh a fait connaître quelques-uns de ses projets aux autorités locales.
L’ex-président gambien souhaiterait se lancer dans… l’agriculture, et Malabo n’y verrait pas d’inconvénient car « le pays regorge de terres fertiles disponibles », selon un diplomate équato-guinéen. Au lendemain de sa défaite à la présidentielle, déjà, Jammeh avait annoncé son intention de se retirer dans sa ferme de Kanilaï, dans le sud de la Gambie.
Détournements de fonds ?
Mais un autre sujet préoccupe davantage l’ancien autocrate : depuis quelques jours, la justice gambienne enquête sur le détournement présumé de 8 millions de dollars au profit de sa fondation. Si Banjul déposait une demande d’extradition, Malabo accepterait-il de livrer Jammeh ?
« Nous n’avons aucun accord d’extradition avec la Gambie », répond-on dans l’entourage de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le chef de l’État équato-guinéen
Jeune Afrique