Invité au forum de sécurité qui s’est tenu à Dakar, l’ancien président du Niger, Mouhamadou Issoufou a expliqué l’origine de la crise armée au Sahel. Pour lui, tout vient de la chute du régime de Kadhafi. Il a également déploré le manque de solidarité dans la crise au Sahel. «Des milliards pleuvent sur l’Ukraine alors que nous avons besoin de 5 milliards…», a-t-il dénoncé.
Le 8e forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique s'est clôturé mardi avec une prise de parole de l'ancien président du Niger Mahamadou Issoufou, qui a fait état de l'incompréhension des Africains face au "soutien massif apporté à l'Ukraine" alors que, selon lui, "les yeux sont détournés de la situation au Sahel".
S'exprimant lors de la conférence de presse de clôture de la 8e édition du Forum international de Dakar, une conférence de dirigeants et d'experts sur la sécurité en Afrique, l'ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou, explique l'incompréhension des Africains face au "soutien massif apporté à l'Ukraine" alors que, selon lui, "les yeux sont détournés de la situation au Sahel", une région en proie à la violence djihadiste.
« Il faut mutualiser nos capacités entre les pays pour faire face à cet ennemi commun. Aujourd’hui ça fait mal à tous les Africains de voir que nous sommes divisés. Nous n’avons pas su mettre en place un front uni contre l’ennemi commun, contre le terrorisme. Ce spectacle de division qu’on constate au niveau de notre région, il faut assez rapidement le surmonter », a-t-il recommandé.
Il a ensuite appelé la communauté internationale à aider les pays du Sahel, soulignant la responsabilité des Etats occidentaux dans la déstabilisation de la région avec leur intervention militaire en Libye en 2011. « Ça choque les Africains d'ailleurs de voir les milliards qui pleuvent sur l'Ukraine alors que les regards sont détournés de la situation au Sahel »", a-t-il ajouté, soulignant le contraste avec les difficultés rencontrées pour boucler les quelque 400 millions de dollars de budget de la force conjointe du G5 Sahel.
Il a souligné qu’il y a une multitude d’initiatives, mais il va falloir aussi réfléchir pour mettre de l’ordre, pour rendre la mutualisation de nos capacités plus efficaces. Parce qu’en dehors du continent, dit-il, la communauté internationale doit soutenir nos Etats surtout qu’elle a des responsabilités dans ce qui nous arrive.
« La déstabilisation du Sahel vient de l’intervention en Libye. S’il n’y avait pas eu cette intervention en Libye, le Sahel n’aurait pas connu la situation dans laquelle il se trouve aujourd’hui. Certes les défis existaient, mais ils ont été amplifiés par cette intervention en Lybie. Quant à l’Etat islamique, il vient de l’effondrement de l’Irak. Donc la communauté internationale a des responsabilités dans ce qui nous arrive par conséquent, elle doit nous soutenir pour faire face à ces défis sécuritaires auxquels nos peuples sont confrontés », renseigne l’ancien président du Niger.
Le 8e forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique s'est clôturé mardi avec une prise de parole de l'ancien président du Niger Mahamadou Issoufou, qui a fait état de l'incompréhension des Africains face au "soutien massif apporté à l'Ukraine" alors que, selon lui, "les yeux sont détournés de la situation au Sahel".
S'exprimant lors de la conférence de presse de clôture de la 8e édition du Forum international de Dakar, une conférence de dirigeants et d'experts sur la sécurité en Afrique, l'ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou, explique l'incompréhension des Africains face au "soutien massif apporté à l'Ukraine" alors que, selon lui, "les yeux sont détournés de la situation au Sahel", une région en proie à la violence djihadiste.
« Il faut mutualiser nos capacités entre les pays pour faire face à cet ennemi commun. Aujourd’hui ça fait mal à tous les Africains de voir que nous sommes divisés. Nous n’avons pas su mettre en place un front uni contre l’ennemi commun, contre le terrorisme. Ce spectacle de division qu’on constate au niveau de notre région, il faut assez rapidement le surmonter », a-t-il recommandé.
Il a ensuite appelé la communauté internationale à aider les pays du Sahel, soulignant la responsabilité des Etats occidentaux dans la déstabilisation de la région avec leur intervention militaire en Libye en 2011. « Ça choque les Africains d'ailleurs de voir les milliards qui pleuvent sur l'Ukraine alors que les regards sont détournés de la situation au Sahel »", a-t-il ajouté, soulignant le contraste avec les difficultés rencontrées pour boucler les quelque 400 millions de dollars de budget de la force conjointe du G5 Sahel.
Il a souligné qu’il y a une multitude d’initiatives, mais il va falloir aussi réfléchir pour mettre de l’ordre, pour rendre la mutualisation de nos capacités plus efficaces. Parce qu’en dehors du continent, dit-il, la communauté internationale doit soutenir nos Etats surtout qu’elle a des responsabilités dans ce qui nous arrive.
« La déstabilisation du Sahel vient de l’intervention en Libye. S’il n’y avait pas eu cette intervention en Libye, le Sahel n’aurait pas connu la situation dans laquelle il se trouve aujourd’hui. Certes les défis existaient, mais ils ont été amplifiés par cette intervention en Lybie. Quant à l’Etat islamique, il vient de l’effondrement de l’Irak. Donc la communauté internationale a des responsabilités dans ce qui nous arrive par conséquent, elle doit nous soutenir pour faire face à ces défis sécuritaires auxquels nos peuples sont confrontés », renseigne l’ancien président du Niger.