Passer quelques semaines en Corée du Nord, c’est évidemment rarissime, surtout pour un soldat américain. Le séjour de Travis King ne se prolongera pas. La dépêche de l’agence de presse nord-coréenne expliquant qu'il allait être expulsé ne précisait pas la prochaine destination du soldat américain, entrée en Corée du Nord le 18 juillet. Il a été expulsé vers la Chine.
Il a ensuite été transporté en avion vers une base américaine, selon de hauts responsables de l'administration Biden. La négociation est notamment passée par la diplomatie suédoise via son ambassade à Pyongyang qui représente les intérêts américains sur place en l’absence de relations diplomatiques américano-nord coréennes, explique notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin. « Nous remercions le gouvernement suédois pour son rôle diplomatique […] et le gouvernement chinois pour l'aide qu'il a apporté en facilitant le transit du soldat King », a déclaré le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan dans un communiqué.
Selon la source dans l'administration Biden, aucune compensation n’a été accordée à personne en échange de cette libération. Travis King est apparemment en bonne santé et son moral et bon. La priorité est maintenant qu’il retrouve sa famille. L’aspect administratif ne viendra qu’ensuite.
Des ennuis judiciaires
Car l’affaire pose quand même question. Sa décision aurait pu être motivée par ses ennuis judiciaires. Travis King faisait partie des 28 500 militaires américains en poste en Corée du Sud, rappelle notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca. Il devait rejoindre en juillet les États-Unis après avoir purgé une peine de prison infligée par l’armée pour avoir frappé un Sud-Coréen et abîmé des véhicules de police. En retournant aux États-Unis, il devait faire face à d’autres procédures disciplinaires lorsqu’il a choisi de faire défection. Au lieu de prendre l’avion, il s’était joint à une visite touristique de la zone tampon entre les deux Corées avant de passer au nord en échappant à la surveillance des gardes de la zone de sécurité conjointe.
La propagande du régime nord-coréen expliquait son geste par le traitement inhumain et les discriminations raciales qu’il aurait subies au sein de l’armée américaine. Dans sa seule autre dépêche sur le sujet en août, l’agence de presse nord-coréenne avait indiqué que sa désillusion de « la société inégalitaire américaine » aurait poussé Travis King a demandé l’asile en Corée du Nord ou dans « un pays tiers ».
Il a ensuite été transporté en avion vers une base américaine, selon de hauts responsables de l'administration Biden. La négociation est notamment passée par la diplomatie suédoise via son ambassade à Pyongyang qui représente les intérêts américains sur place en l’absence de relations diplomatiques américano-nord coréennes, explique notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin. « Nous remercions le gouvernement suédois pour son rôle diplomatique […] et le gouvernement chinois pour l'aide qu'il a apporté en facilitant le transit du soldat King », a déclaré le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan dans un communiqué.
Selon la source dans l'administration Biden, aucune compensation n’a été accordée à personne en échange de cette libération. Travis King est apparemment en bonne santé et son moral et bon. La priorité est maintenant qu’il retrouve sa famille. L’aspect administratif ne viendra qu’ensuite.
Des ennuis judiciaires
Car l’affaire pose quand même question. Sa décision aurait pu être motivée par ses ennuis judiciaires. Travis King faisait partie des 28 500 militaires américains en poste en Corée du Sud, rappelle notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca. Il devait rejoindre en juillet les États-Unis après avoir purgé une peine de prison infligée par l’armée pour avoir frappé un Sud-Coréen et abîmé des véhicules de police. En retournant aux États-Unis, il devait faire face à d’autres procédures disciplinaires lorsqu’il a choisi de faire défection. Au lieu de prendre l’avion, il s’était joint à une visite touristique de la zone tampon entre les deux Corées avant de passer au nord en échappant à la surveillance des gardes de la zone de sécurité conjointe.
La propagande du régime nord-coréen expliquait son geste par le traitement inhumain et les discriminations raciales qu’il aurait subies au sein de l’armée américaine. Dans sa seule autre dépêche sur le sujet en août, l’agence de presse nord-coréenne avait indiqué que sa désillusion de « la société inégalitaire américaine » aurait poussé Travis King a demandé l’asile en Corée du Nord ou dans « un pays tiers ».