Menu

Adama Gaye: «La BBC, par la confirmation des crimes sur les hydrocarbures de notre pays, a scellé le cercueil»

Lundi 10 Juin 2019

Adama Gaye: «La BBC, par la confirmation des crimes sur les hydrocarbures de notre pays, a scellé le cercueil»
Dans la déclaration parue sur sa page facebook,  lue par exclusif.net et que nous publions in extenso ci-dessous, le journaliste, Adama Gaye reviens sur les conséquences des révélations de la BBC et l'avenir du dialogue national.

"Une ambiance délétère

Ce devaient être des moments de consentements, sur un air de dialogue national producteur d’un relâchement des tensions; ce n’est plus que le déroulement, à rebours, du scénario prévu. Tout s’effondre, sous les yeux d’un pays, du monde, éberlués par l’ampleur du tremblement de terre politique qui fait se déliter les mensonges qui semblaient encore tenir debout un régime politique en phase terminale. 


C’est un récit national, institutionnel, construit avec des mots magiques, au nom d’une émergence actée avant d’être réalité, qui sombre avec pertes et fracas. La sérénité a cédé le pas au sauve-qui-peut. Et la vérité reprend ses droits. Même les gamins s’y mettent, qui fredonnent l’antienne du moment : rends-moi, dioxma, mes 400000cfa, clament ils, à l’unisson, désormais convaincus qu’à chacun d’eux le glouton-voleur Aliou SALL, frère de l’autre, a piqué son du.


Tous ne doutent plus que des flibustiers, individuels et institutionnels, notamment de grandes firmes, comme BP, ont fait main basse, avant la lettre, sur les milliers de milliards qu’un pays, brusquement visité par les mannes de ses entrailles, terrestres et maritimes, était en droit d’escompter de ses nouvelles ressources en hydrocarbures.
Quand le mensonge et les magouilles sont démasqués, le climat qui s’installe est invivable. C’est celui d’une fin de régime. Pas de règne! Elle est pesante. Comme sous les Marcos aux Philippines. Les Gbagbos en Côte d’Ivoire. Les Mobutus, au Zaïre.


Le tour des Salltons est venu, plus vite qu’ils ne l’imaginaient, en mode fast-track. 
Ce qui se passe, ici au Sénégal, c’est l’effondrement de multiples mythes. En particulier, celui qui portait la démocratie sénégalaise. Marqueur du pays, il en était le principal patrimoine intangible, brandi, urbi et orbi, par ses respectifs dirigeants. Plus personne n’ose l’évoquer après la pantalonnade électorale récente, surtout qu’elle fut, en plus des fraudes internes, de la collusion des médias et de la justice, des forces sociales, intoxiquée par l’intrusion des manipulateurs du web, de l’Internet, venus d’Israël pour appuyer les trucs du monstre Fofayna...


Privé de l’arme, la primauté, démocratique, le pays révèle ses faiblesses face à l’anthropophagie économique qu’une horde d’illégitimes acteurs, conduits par le pire prédateur de son histoire passée, présente et future, n’ont eu de cesse de lui infliger.
L’odeur des hydrocarbures a ajouté à leur boulimie. Maintenant, le monde sait. Ils ont vendangé le pays.


Le compte à rebours commence. Brutal. Sous la pression d’un peuple, revenu de ses espoirs et illusions, vivant un calvaire complet, dans la misère et les pénuries, ivre des paroles trompeuses qui lui était assénées, et donc la rage au cœur, prêt à la bagarre pour se tirer d’affaire. 



Quel investisseur mettra ses billes dans pareille petaudiere ? Qui va encore croire un mot des médiocres explications d’un illégitime gouvernement, oubliant les urgences nationales, et uniquement mandaté pour sauver le gang des SALL, sans réaliser qu’ils sont nus...
Même la BBC ne doit pas en revenir. Le 22 février dernier, elle-même avait failli tomber dans le piège du narratif à l’eau de rose que dégageait le pays. J’entends encore les réactions ahuries de ses journalistes de radio et télé qui m’interviewaient à l’occasion de l’élection présidentielle prévue deux jours plus tard. Alors qu’ils tentaient de me faire valider la thèse d’un Sénégal sortant de l’ordinaire en Afrique, à la démocratie apaisée et à l’émergence économique en cours, quel ne fut leur choc de m’entendre leur dire de revoir leur analyse du pays, au moyen d’un argumentaire détaillé sur ses scandales en série, sa corruption et sa fausse démocratie, ses salissures...


À peine trois mois plus tard, il n’est plus besoin de qui que ce soit pour mesurer la gravité du climat délétère qui prend à la gorge les sénégalais et les mets enfin en ordre de bataille. La BBC, par la confirmation des crimes sur les hydrocarbures de notre pays, a scellé le cercueil. 
Les sénégalais ont raison de ne pas vouloir le partager avec les auteurs du genocide économique de leur nation. Ceux qui doivent s’y retrouver se savent, ils gigotent déjà, à côté du corps agonisant de leur Khalife général, l’ordonnateur suprême de la curée: le criminel Macky SALL.

Courage, Sénégalais, au bout de l’effort, du combat, l’air pur d’un pays débarrassé de sa gangue humaine est la récompense. 


Dites alors, Macky-Aliou-Timis-BP-Total—Kosmos#DioxmaSamaYeuf!
C’est dire que la nouvelle semaine qui débute, et celles à venir, annoncent la mise en terre des brigands.


Sénégalais, debout !

Ps: Dans la saga du pétrole, il serait bon de parler de Gogne Seye, l’improbable Colonele Drake de nos recherches en hydrocarbures...
Lisez encore

Nouveau commentaire :






AUTRES INFOS

La Revue de Presse de Fatou Thiam Ngom du Jeudi 16 mai 2024 (wolof)

TOURNOI UFOA/A U20 : L’équipe nationale féminine U20 connaît ces adversaires pour la phase de groupe

Emmanuelle Keita : De l'Animation à l'Entrepreneuriat, Portrait d'une influenceuse inspirante

La Revue de Presse de Fatou Thiam Ngom du Mercredi 15 mai 2024 (wolof)

Émergence de Mula : De l'Ombre à la Lumière

Dakar, Kaolack et Mbour : Démantèlement d'un réseau de trafic de cocaïne

Le Lutteur Lac de Guiers2 arrêté !

Menace de diffusion de videos obscènes : Aisha FATTY arrêtée

RFM : Sidath Thioune finalement viré ?

Un bélier pour chaque migrant : Un Projet d'accompagnement pour les Migrants de retour (Vélingara)


Flux RSS

Inscription à la newsletter